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Le pape François jette encore un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

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De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

Le pape François jette un peu plus de confusion sur la réception de la Sainte Communion dans une nouvelle interview

Dans une nouvelle interview, le pape François a mis en doute l'enseignement catholique interdisant aux homosexuels pratiquants et aux personnes divorcées et remariées de recevoir la Sainte Communion.

10 mars 2023

Dans une interview accordée au média argentin infobae, le Pape François a émis de nouveaux commentaires déroutants sur l'homosexualité et les personnes divorcées et " remariées ", semblant déclarer que ces personnes peuvent recevoir la Sainte Communion sans clarification.

Cette nouvelle interview a été publiée à l'occasion du dixième anniversaire de l'accession du souverain pontife au trône, et constitue l'une des nombreuses initiatives de ce type qui ont lieu actuellement pour marquer l'événement. 

Homosexualité : Dieu veut "tout le monde à l'intérieur

Compte tenu des commentaires réguliers du pape sur l'homosexualité, qui ont semé la confusion pendant un certain temps, infobae a interrogé le souverain pontife sur la réception de la Sainte Communion pour les homosexuels. "En laissant de côté le choix ou la préférence sexuelle, une personne qui s'est conformée au reste des prescriptions de l'Église pourrait-elle recevoir la communion ?

François a rappelé ses prises de position les plus notables sur la question, depuis son fameux commentaire de 2013 "qui suis-je pour juger" jusqu'à ses récentes remarques dans une interview de janvier condamnant les lois anti-sodomie. Il a réitéré son opposition à ces lois, qualifiant les lois criminalisant l'homosexualité de "problème grave".

S'arrêtant ensuite, avant de se recentrer apparemment sur la question de l'admission des personnes pratiquant l'homosexualité à la Sainte Communion, François a déclaré : "La grande réponse a été donnée par Jésus : tout le monde. Tout le monde. Tout le monde à l'intérieur". 

"Quand les invités ne voulaient pas aller au banquet, il fallait aller au carrefour et appeler tout le monde", a-t-il dit, en s'inspirant de manière sélective du passage de l'Évangile. "Les bons, les mauvais, les vieux, les jeunes, les jeunes hommes, les jeunes garçons : tout le monde. Tout le monde. Et chacun résout ses positions devant le Seigneur avec la force qu'il a".

François a réitéré ses commentaires de 2013 "qui suis-je pour juger", en développant sa suggestion apparente que la Sainte Communion devait être disponible pour tout le monde :

C'est une Eglise de pécheurs. Je ne sais pas où se trouve l'église des saints, ici nous sommes tous pécheurs. Et qui suis-je pour juger une personne si elle a de la bonne volonté ? S'il appartient à la bande du diable, eh bien, défendons-le un peu.

Il a dénoncé l'attention portée actuellement aux questions d'homosexualité, affirmant qu'au contraire, le Christ appelle "tout le monde". François a également décrit une situation dans laquelle l'individu ne semble pas disposer de son libre arbitre, affirmant que "parfois nous voulons [résoudre une relation avec Dieu] et parfois nous ne le pouvons pas".

Je pense qu'il faut aller à l'essence même de l'Évangile : Jésus appelle tout le monde et chacun résout sa relation avec Dieu comme il le peut ou comme il le veut. Parfois nous le voulons, parfois nous ne le pouvons pas, mais le Seigneur attend toujours.

En termes clairs, cependant, l'Église catholique enseigne que les actes homosexuels sont des "actes de grave dépravation", qualifiant ces actes d'"intrinsèquement désordonnés" et de "contraires à la loi naturelle" puisqu'ils "ferment l'acte sexuel au don de la vie". En outre, le droit canonique stipule qu'en aucun cas ceux qui persistent dans un péché grave et manifeste ne peuvent recevoir la Sainte Eucharistie.

Divorcés et remariés ?

L'attention se portant également sur la question des divorcés et des remariés, infobae a interrogé François sur la question de la Sainte Communion pour ceux qui se trouvent dans cette situation, citant des anecdotes de couples qui en sont à leur second "mariage" et qui ont des doutes sur le fait de recevoir la Communion. 

Il a répondu que l'Eglise "ne peut pas réduire une situation humaine à une situation normative". Pour défendre cette position, il s'est référé à feu le pape Benoît XVI, affirmant que ce dernier avait soutenu "qu'une grande partie des mariages ecclésiastiques sont invalides par manque de foi".

Observant que de nombreux mariages ressemblent "davantage à une réception sociale qu'à un sacrement", François a mis en doute la validité des mariages contractés par les jeunes, invoquant un prétendu manque de compréhension. 

Quand ces jeunes disent 'pour toujours', qui sait ce qu'ils entendent par 'pour toujours' ? Benoît a déclaré qu'en raison de ce manque de conscience, une grande partie de ces mariages sont invalides. Et nous devons en tenir compte. Ils n'ont pas conscience de ce qu'est l'éternité. 

François est allé jusqu'à suggérer que le mariage pouvait être invalide même si les personnes concernées "ne sont pas en mesure de le prouver". Dans de telles situations, il a néanmoins demandé que des mesures soient prises, déclarant que "c'est là qu'intervient la conscience de l'évêque. Je conseille aux couples séparés d'aller voir leur évêque, d'aller lui présenter leur situation".

Cependant, bien que le pape Benoît ait fait des commentaires sur l'état du mariage dans la société moderne, contrairement à ce qu'affirme François, Benoît n'a pas suggéré une invalidité généralisée des mariages - en fait, c'est plutôt le contraire. Dans son discours de 2013 sur l'état actuel du mariage à la Rote romaine, le pape allemand a déclaré : "Je n'ai certainement pas l'intention de suggérer une quelconque invalidité généralisée des mariages :

Je n'ai certainement pas l'intention de suggérer un automatisme facile entre la déficience de la foi et l'invalidité de l'union matrimoniale, mais plutôt de souligner comment une telle déficience peut, bien que pas nécessairement, porter atteinte aux biens du mariage, puisque la référence à l'ordre naturel voulu par Dieu est inhérente à l'alliance matrimoniale.

Citant le discours du pape Jean-Paul II à la Rote romaine, Benoît XVI a développé ce point en affirmant qu'"une attitude des fiancés qui ne tient pas compte de la dimension surnaturelle du mariage ne peut le rendre nul que si elle affecte sa validité sur le plan naturel dans lequel se situe le signe sacramentel lui-même".

Le célibat, une question à revoir ?

Evoquant le manque de vocations, infobae a en outre soulevé le sujet du célibat clérical, demandant au Pape s'il pouvait être sujet à changement. Ce précepte du célibat clérical est enseigné dans le Code de droit canonique de l'Église catholique. 

Cependant, citant l'autorisation pour les clercs mariés dans les rites orientaux, François a fait allusion à un changement possible dans le rite romain - faisant écho aux commentaires qu'il a faits sur la question au cours des années précédentes.

"Il n'y a pas de contradiction à ce qu'un prêtre se marie", a-t-il déclaré. "Le célibat dans l'Église occidentale est une prescription temporaire : Je ne sais pas si le problème est résolu d'une manière ou d'une autre, mais il est temporaire dans ce sens ; il n'est pas éternel comme l'ordination sacerdotale, qui est pour toujours, que vous le vouliez ou non".

Qualifiant le célibat de "discipline", le pape a répondu par l'affirmative à la question de savoir si cette règle "pouvait être révisée".

Commentaires

  • Question au pape François: je ne suis ni homosexuel, ni transgenre, ni d'extrême-gauche, ni membre d'une religion mondialiste et pour comble de malheur, je souscris au catéchisme de l'Eglise et me sens proche de vos deux prédécesseurs. Puis-je quand même communier?

  • La question sera bientôt de savoir s'il est licite de communier de la main de clercs qui promeuvent toutes les dérives que vous citez, et bien d'autres.

  • Votre ironie, Jean Pierre, casse le dialogue. avec les simples chrétiens qui rêvent d'une église miséricordieuse envers les
    " péchés qui durent " : remariage et lien de nature homosexuelle. Pouquoi les " péchés qui durent " seraient ils gravement sanctionnés à vie alors que l'assassin avec préméditation peut communier dans les plus brefs délais s'il exprime tant soit peu de regret.. L' homosexuel en couple, le (la) divorcé(e) remarie(é) peuvent regretter leur état mais ne pas avoir la force émotionnelle d'y changer quelque chose . Plus encore que d'autres en situation protégée , ils ont besoin de communier . Et quand on pense que Judas a communié, je n'y comprends plus rien.

  • Judas a communié AVANT de livrer Jésus. A moins que l'on compte la présomption d'innocence pour rien, cela fait une différence majeure. Et le jugement de Jésus sur Judas n'est pas léger.
    Dans le cas de l'assassin, il me semble qu'il faut qu'il y ait vrai contrition et absolution du péché avant de pouvoir communier. Ce n'est pas "un tant soi peu de regrets". La contrition implique la ferme volonté de ne pas recommencer. C'est ce qui fait un problème avec les remariés, ils n'ont pas l'intention de ne plus pêcher.

  • cher Etienne, je comprends vos arguments. Mais il y a aussi les marchands d'armes, l a corruption,, les serments d'ivrogne ...... que sais -je . Et qui suis je pour juger ? Personnellement, je suis sûre que mes confessions portent la mention ":pourrait mieux faire" . Alors ne comptez pas sur moi pour espionner ceux qui s'approchent de la table de communion. Je comprendrais très bien que le prêtre fasse du cas por cas, ou propose un éloignement de quelques années de la table de communion . Quand je dis : " qui suis je pour juger ? je pense vraiment ce que je dis. Quand nous jugeons nous pensons connaître la personne. avec ses tenants et ses aboutissa.nts. Dieu seul ........ ( Je ne parle pas pour moi, mon mari ayant reçu l' annulation de son mariage bien avant de me connaître . Je pense à tous les autres.

  • Qui suis-je pour juger ? L'Eglise le dit bien, seul Dieu peut juger les personnes, mais nous avons le devoir de juger les actes. Sinon, pourquoi condamner un violeur ou un pédophile ? Qui suis-je pour le juger ? Peut être ce pédophile est-il né "comme cela" (comme les homosexuels) et n'y peut rien. Pourtant la société estime normale de juger ce type de comportement.
    Il n'est pas question d'espionner ceux qui s'approchent de la table de communion, mais l'Eglise a toujours dit (et le Christ aussi) qu'il ne faut pas être objet de scandale. Quand un homme comme Biden soutient et développe l'avortement (c'est à dire l'assassinat d'enfants innocents), venir se dire catholique et vouloir communier est un scandale.
    L'Eglise a toujours dit que l'on ne peut pas communier en état de péché mortel.
    Au surplus ce n'est pas rendre service envers ces personnes de leur laisser croire que leurs actes sont conformes et qu'ils restent ainsi en communion avec le Christ alors qu'ils ne le sont plus.

  • Qui suis-je pour juger ?
    Pourquoi les gens n'hésitent pas à juger les violeur ou les pédophiles ? Ces derniers sont très probablement "nés comme ça" et n'y peuvent guère plus que les homosexuels. Alors pourquoi les juge-t-on ?
    Effectivement, on a le droit et même le devoir de juger les actes, seul Dieu pouvant juger les personnes. Pour protéger les autres par exemple, il est nécessaire de juger les actes des violeurs, assassins.... et de prendre les mesures qui s'imposent.
    De même l'Eglise peut juger les actes des personnes. Si par exemple on lit le rapport de la CIASE sur les abus dans l'Eglise en France, on s'aperçoit que 75% des pédophiles sont homosexuels ou bisexuels. Ne serait-il pas prudent de ne pas avoir de prêtres homosexuels, si on veut protéger les enfants ?
    L'Eglise insiste (et le Christ le dit dans l'Evangile) qu'il ne faut pas être objet de scandale, pour la communion par exemple. Lorsqu'un homme politique soutient ouvertement l'avortement et fait voter des lois qui étendent son usage, c'est un véritable scandale de vouloir communier, dans un tel état de péché. L'Eglise à le devoir de juger et d'agir.
    Surtout que ne rien dire, c'est laisser croire au fautif qu'il est toujours en communion avec Dieu, alors qu'il ne l'est plus. Ce n'est absolument pas lui rendre service que de lui cacher la vérité.

  • Si on relit les quatre Evangiles, on n'arrive pas à déterminer clairement si Judas a communié. Ce qui est sûr c'est qu'il a quitté le repas en cours de route, après avoir pris de la nourriture terrestre dans le plat. Mais comme on ne sait pas vraiment à quel moment du repas Jésus a consacré le pain et le vin (avant, pendant, après), on ne sait pas si Judas était présent au moment de la communion. L'historien Christian Petitfils estime qu'il était déjà parti . Qu'en pensent les prêtres ? Si Judas a communié AVANT de livrer concrètement Jésus, on ne peut pas dire qu'il était pur car il avait déjà péché dans son coeur (en pensée) en tramant son odieux forfait.
    Même si Judas a communié en état de péché mortel, ceci ne justifie pas que d'autres humains en fassent autant. De plus, la communion n'est pas un gri-gri qui annulerait notre liberté de faire le mal.

  • OK BC et Etienne, je vous donne raison pour Judas, je ne suis pas exégète . Mais je continue de souffrir avec tous ceux qui sont privés des sacrements. Ces sacrements qui sont toute ma vie. PS : J'aime beaucoup la messe de semaine , toute en intériorité . J' y aime aussi la simplicité et la sincérité de ceux qui s' y rendent . Mais là aussi , certains restent assis sur leur chaise, plus humblement que nous tous ensemble . Je connais leur situation personnelle et je pense que le prêtre qui les confesse, les guide spirituellement devrait pouvoir leur donner la permission de communier .

  • Videla, Pinochet, Franco ...... communiaient sans problème ....

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