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Le risque du martyre

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Du site "retraite dans la ville" (Frère Cyrille-Marie Richard) :

Évangile selon saint Matthieu chapitre 10, versets 26-39

Le beau témoignage

À la fin de l’exhortation de Jésus sur la mission ; ce n’est plus d’échec ou de rejet qu’il s’agit, mais du risque du martyre. Il y a des gens qui ont le pouvoir de tuer. Il ne faut pas les craindre, dit Jésus. Comment comprendre une telle injonction ? Cela n’est acceptable que parce que Jésus l’a lui-même vécu. Parler du martyre est risqué : qui sait comment celui qui en parle réagirait s’il était confronté à cette situation extrême ? Jésus, lui qui sait déjà par quelle mort il va passer, est le seul qui ait, à ce sujet, une parole autorisée.

Jésus ne relativise pas les difficultés. Quand il dit de ne pas craindre ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme, il ne dévalorise pas du tout le corps, comme si tout ce qui est corporel – y compris la souffrance infligée aux martyrs – n’était rien du tout ; seule l’âme serait digne de considération.

Au contraire, s’il faut ne pas craindre cette mort du corps, c’est parce qu’elle est un élément fondamental du témoignage des chrétiens. « Nous proclamons un Messie crucifié »(1), dira saint Paul. Plus généralement, c’est toute notre personne, pas seulement l’âme, mais aussi le corps, qui a de la valeur aux yeux de Dieu. L’annonce de la Parole de Dieu se fait aussi en considération du corps humain. Si les martyrs vont jusqu’à donner leur corps, cela signifie que, pour chacun d’entre nous, la place accordée au corps dans notre discours est capitale. Ce qui blesse le corps – maladie, misère, violence… – ne peut pas être négligé et doit même être combattu pour une authentique annonce de l’Évangile.


(1) Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens ch 1, v 23

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