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Le cardinal Fernandez a profité de cette séquence médiatique pour tancer certains épiscopats africains soutenant des législations criminalisant les relations entre personnes de même sexe. « Je comprends parfaitement l’inquiétude des évêques dans certains pays d’Afrique ou d’Asie, où le fait d’être homosexuel peut vous conduire en prison. Il s’agit d’un affront à la dignité humaine qui afflige certainement les évêques et les défie dans leur paternité », a-t-il déclaré non sans ironie.
Une levée de boucliers inédite
Par le passé, certains textes ou orientations ont pu faire réagir les épiscopats nationaux, à l’image de l’encyclique Humanae vitae en 1968 en France et en Belgique. Mais les tensions entre les différentes composantes de l’Église catholique constituent aujourd’hui, pour l’historien et journaliste Christophe Dickès, une « crise majeure ». « Dans l’histoire contemporaine de l’Église, c’est la première fois qu’un continent entier refuse explicitement d’appliquer un texte venant du pape, retrace-t-il. Il y a pu avoir de la colère, des contre-feux médiatiques, mais pas avec autant d’ampleur. »
Pour le prêtre et théologien canadien Gilles Routhier, l’opposition de nombreux épiscopats questionne effectivement l’unité de l’Église, tiraillée entre un Occident favorable à ces avancées, une Afrique résolument opposée et des continents asiatique et américain jusque-là silencieux et non unifiés sur ces enjeux. « Le risque est effectivement celui d’aller vers une Église à plusieurs vitesses, explique-t-il, et dans laquelle l’autorité du pape se trouverait affaiblie par une contestation bruyante depuis quatre ou cinq ans, voire depuis la publication de l’encyclique Amoris laetitia » sur le couple et la famille, en 2016.
« Pour maintenir la communion, le dialogue est capital, poursuit le théologien. Par le passé, on a pu trouver des compromis sur des sujets se rapportant à la doctrine du mariage, comme l’ordination diaconale d’hommes mariés. Mais les pères de Vatican II ont décidé de l’autoriser sans l’imposer et les conférences épiscopales ont chacune avancé à leur vitesse. Il ne faut pas imposer à toutes les cultures le point de vue occidental, et vice versa. »
Vers des pratiques différenciées ?
Peut-on alors imaginer que l’idée que chaque pays puisse avancer à son propre rythme était présente dans l’esprit du pape avec la déclaration Fiducia supplicans ? La forme du texte, non normatif, pourrait le laisser penser. « Il est difficile de l’affirmer mais une chose est sûre : François, comme Jean-Paul II avant lui, sent qu’on ne peut plus gouverner une Église-monde de la même manière qu’un pape gouvernait une Église européenne, analyse Gilles Routhier. À partir de ce constat, on doit entrevoir la possibilité d’avoir des pratiques différenciées dans la communion, comme c’est déjà le cas avec les Église orientales. »
Pour le théologien, cette solution pourrait éviter à l’Église catholique l’écueil de la division, auquel est confrontée la Communion anglicane depuis près de vingt ans. En début d’année, plusieurs primats anglicans africains ont rejeté la primature de l’archevêque de Canterbury car celui-ci avait autorisé une bénédiction des couples de même sexe.
Le regard posé sur les actes homosexuels ne peut pas varier dans le monde d'une conférence épiscopale à une autre. L'Eglise est UNE. Le cardinal Fernandez démontre son incompétence dans son poste. Heureusement, il tombera à la mort de François !
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Le regard posé sur les actes homosexuels ne peut pas varier dans le monde d'une conférence épiscopale à une autre. L'Eglise est UNE. Le cardinal Fernandez démontre son incompétence dans son poste. Heureusement, il tombera à la mort de François !