Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dans la perspective du synode d'octobre 2024, les évêques belges demandent le diaconat des femmes et l'abolition du célibat obligatoire

IMPRIMER

De Lieve Wouters sur Kerknet :

Projet de note audacieuse des évêques belges pour le synode 2024

19 FÉVRIER 2024

Dans la perspective du synode d'octobre 2024, les évêques demandent le diaconat des femmes et l'abolition du célibat obligatoire.

Les évêques belges exposent leurs priorités dans un projet de texte, qui sera soumis à la discussion des groupes de réflexion et des conseils dans les différents diocèses. Dans ce document, ils partent de trois constats :

Une Église synodalement missionnaire exige un dialogue ouvert avec les développements actuels du monde qui nous entoure. L'Église ne peut pas se limiter à une voie à sens unique dans la proclamation de la Bonne Nouvelle au monde.

  • Nous demandons que le synode décrive la/les tradition(s) de notre Église comme dynamique(s) et en développement constant.
  • Nous demandons à être encouragés à concrétiser la décentralisation de certaines décisions dans l'Église, ce qui lui permet de travailler ensemble dans l'unité avec une diversité plus légitime.
  • Nous demandons une concrétisation de la "responsabilité" des évêques dans une Église synodale.

Place des femmes dans l'Église

À partir de là, les évêques appellent à une réflexion sur la place des femmes dans l'Église. Nous demandons le feu vert pour pouvoir prendre certaines mesures par conférence épiscopale ou assemblée épiscopale continentale. Ainsi, l'attribution d'une responsabilité pastorale croissante aux femmes et l'ordination diaconale des femmes ne doivent pas être universellement obligatoires ou interdites".

Célibat et ordination de 'viri probati'

L'obligation du célibat pour les prêtres et les diacres qui deviennent veufs suscite depuis longtemps de vives interrogations", écrivent les évêques. Ils ressentent "le besoin de redécouvrir la nature symbolique et sacramentelle du ministère ordonné". La relation entre l'ordination et la responsabilité (finale) nécessite une nouvelle précision, affirment-ils. Nous demandons que les prêtres et les diacres assument de plus en plus leur responsabilité pastorale au sein d'équipes dans lesquelles les laïcs ont également leur place et leur tâche".

En outre, les évêques parlent d'ordonner prêtres des 'viri probati'. Littéralement, ce terme signifie "hommes éprouvés". Il s'agit d'hommes mariés qui, en raison de leur mode de vie, peuvent prétendre à la prêtrise.

L'ordination sacerdotale des viri probati ne devrait pas être universellement obligatoire ou interdite", écrivent les évêques.

Les jeunes et la culture numérique

Une troisième priorité concerne la communication avec les jeunes. Les évêques souhaitent investir davantage dans les personnes et les ressources qui témoignent de l'Évangile dans et à travers le monde numérique. Ils demandent notamment la mise en place d'un mécanisme de solidarité entre les conférences épiscopales et les assemblées épiscopales continentales "afin que chaque Église locale ait les possibilités nécessaires pour être présente dans le monde numérique".   

Quelles sont les prochaines étapes ?

  1. Le projet de note sera soumis à la discussion des groupes de réflexion et des conseils dans les différents diocèses. Ses échos seront compilés d'ici le 7 avril et remis au Secrétariat du Synode des évêques à Rome.
  2. Parallèlement à ces échos, de bons exemples de pratiques synodales seront également recueillis pour chaque diocèse et remis à Rome en vue de constituer le document de travail pour la deuxième et dernière session du synode en octobre 2024.
  3. Par ailleurs, les évêques belges veulent s'engager dès maintenant dans des moments de formation " pour pratiquer le discernement commun et la conversation dans l'Esprit ".
  4. Par ailleurs, la Commission théologique de la Conférence épiscopale se penchera d'ores et déjà de manière approfondie sur les thèmes susmentionnés liés à la gestion de la tradition et aux questions relatives aux fonctions et aux ministères dans l'Église.

Commentaires

  • Ils sont curieux tous ces évêques qui veulent être dans le vent (comme des feuilles mortes) et qui, dans ce but, ne font que ressortir des vieilles idées dont on a les preuves que leurs applications conduisent au chaos.

  • Le diaconat des femmes et l'abolition du célibat obligatoire
    Projet audacieux?

    Ne serait-ce pas plutôt l'inverse: les derniers soubresauts d'un catholicisme libéral qui court à sa fin tout simplement?

    Cette 'protestantisation' de l'Ordre sacré n'a pas de précédent dans l'Église. Elle n'a rien d'audacieux non plus, bien au contraire. Il faut être naïf pour ne pas voir le but final du diaconat des femmes: la prêtrise féminine.
    Quand au célibat, il n'a jamais été facultatif dans l'Église catholique. L'Église a toujours exigé de tous les clercs qu'ils s'abstiennent de toute activité sexuelle après leur ordination et le mariage ou le recours au mariage après avoir reçu les ordres sacrés n'a jamais été autorisé, ni en occident ni par l'Église orientale.

  • Merci à nos évêques de proposer ces pas dans le bon sens, et zut pour ces esprit chagrins qui n'y voient que du mal. Bien sûr d'autres réformes seront à faire mais se feront pas à pas: commençons par celui-ci.
    Les évêques sont les pasteurs de tous, et pas seulement des traditionalistes ou des progressistes: ils doivent faire des propositions universalisables

  • @Gery
    Que veut dire "pas dans le bon sens" ? Qui décide du bon sens ?

    Qu'apporterait d'avoir des prêtres mariés ?
    - on prétend qu'il y aurait plus de vocations : l'Eglise orthodoxe et l'Eglise portestant montrent que ce n'est pas vrai. De plus la proportion de vocations par rapport au nombre de pratiquants n'a guère varié par rapport au XXe siècle. Ce n'est donc pas une crise de vocations, mais une crise de foi.
    - on prétend que cela diminuerait les problèmes de pédophilie dans l'Eglise. Les statistiques montrent que c'est dans les familles, chez les gens mariés, qu'il y a la plus forte proportion de crimes pédophiles. Les récents scandales dans l'Eglise protestante d'Allemagne montrent que des pasteurs mariés n'impliquent pas moins de pédophilie.
    - on dit que c'est respecter la tradition de l'Eglise qui avait au début des prêtres mariés : c'est exact, mais depuis le début l'Eglise a toujours eu pour règle qu'à partie de l'ordination, le prêtre doit vivre dans la continence et arrêter toute relation charnelle avec son épouse (confirmé lors de plusieurs conciles). Je ne suis pas sûr que les partisans de prêtres mariés sont conscients de cela.

    Quant au diaconat des femmes, on voit bien que l'idée est de faire un premier pas pour ensuite dire qu'il faut absolument continuer vers l'ordination. Il faut donc débattre directement sur ce deuxième point, et l'Eglise a toujours dit à ce sujet que l'on ne pouvait pas le discuter.

    S'il faut faire des propositions universelles, il ne semble pas que ce soit dans ce domaine. L'accueil de Fiducia Supplicans n'est pas du tout universel, au contraire !
    Quand on voit la mauvaise connaissance du catéchisme et des vérités de l'Eglise chez les chrétiens, n'est-ce pas peut-être au niveau de cet enseignement qu'il faudrait travailler ?

  • A quand des évêques autres que soixante-huitards? Les résultats pitoyables de leur néo-modernisme et de leur aplatissement devant le monde ne sont-ils pas assez clairs pour leur faire voir que leurs idéologies mènent à la ruine?

  • On vous aura mal renseigné : les évêques consensualistes fraternitaires ou inclusivistes périphéristes sont soixante-deuxards, et non soixante-huitards, dans la mesure où ils sont les continuateurs d'autres évêques, qui ont approuvé ou, en tout cas, accepté, le Concile Vatican II ou, pour le moins, les éléments les plus innovants du Concile Vatican II, en tant que "référentiel fondamental".

    Ce n'est pas de la faute de ceux qui se contentent de le rappeler si, depuis l'intérieur et le sommet de l'Eglise catholique, le printemps du dialogue et du renouveau a commencé, officiellement, à l'automne 1962.

    La référence à l'année 1968 peut amener à donner à croire ou à laisser entendre que, entre le début du Concile et cette année-là, il y a eu cinq ou six années à peu près "normales", dans l'Eglise.

    Or, c'est faux, en Amérique latine comme en Europe occidentale...

  • Voilà une diatribe qui ressemble à s'y méprendre à une revendication syndicale.
    Beurk!
    Je n'y retrouve rien de commun avec l'absence totale de convoitise d'une fonction ecclésiale chez les saints, avec l'humilité totale de la sainte Vierge Marie, pourtant Mère de notre Seigneur Jésus qui n'a fait que rendre grâce pour ce que Dieu a jugé bon pour elle, selon sa nature féminine, mais n'a JAMAIS REVENDIQUE de devenir prêtre, diacre ou évêque (eh oui, une femme veut être évêque: Anne Soupa!)...

    Rien que le ton de ces revendications syndicales est révélateur:

    -Nous demandons que..., nous demandons que,...

  • Lorsque l'on voit la chute de la pratique religieuse et de la foi depuis le dernier concile, un tout petit peu de logique fait conclure que l'on a suivi un mauvais chemin et que continuer dans le même sens est une ineptie. Mais visiblement les évêques ne le comprennent pas du tout. Comme se cardinal, proche du pape, qui dans un récent livre affirme que "sans les réformes, cela aurait été pire". On peut difficilement imaginer pire en 60 ans.

    "errare humanum est, perseverare diabolicum"

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel