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  • "Tout donne l'impression qu'au nom de l'Église synodale, tout sera permis." (Christophe Dickès)

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    Christophe Dickès: «L'Église se dirige-t-elle vers un concile Vatican III?»

    3 juillet 2023

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - En octobre se tiendra le Synode sur l'avenir de l'Église. Alors que le Vatican a publié récemment un «instrument de travail» évoquant d'importantes réformes, l'Église pourrait être bouleversée en profondeur, analyse l'historien Christophe Dickès.

    Auteur de nombreux ouvrages, Christophe Dickès a notamment publié Saint Pierre. Le Mystère et l'Évidence (Éd. Perrin, 2021), qui a reçu le prix François-Millepierres de l'Académie française 2022.


    LE FIGARO. - Le Vatican a publié le 20 juin dernier un «document de travail», Instrumentum Laboris, en vue du prochain synode des évêques «pour une Église synodale». On peut y lire notamment des propositions visant à révolutionner la prise de décision au sein de l'Eglise. Comment l'interpréter?

    Christophe DICKÈS. - Il n'y a pas que le document en lui-même qui bouleverse la prise de décision ecclésiale, mais bien la méthode utilisée pour aboutir au document. En effet, pendant plusieurs mois, les diocèses du monde entier se sont adressés à leurs fidèles qui, sur la base du volontariat, ont apporté leurs réflexions sur l'Église. La première rupture est dans cette méthode. Jusqu'à présent, le droit canon, qui est le droit de l'Église, disposait que les fidèles «sont tenus d'adhérer par obéissance chrétienne à ce que les Pasteurs sacrés, comme représentant du Christ, déclarent en tant que maître de foi ou décident en tant que chefs de l'Église» (Can 212 §1). Néanmoins, toujours dans le droit canon, les fidèles ont aussi la faculté de faire connaître leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits. Mais ce droit souligne que cela ne peut être fait que «selon le savoir, la compétence et le prestige dont [les fidèles] jouissent» (Can 212 §2).

    Or, nous ne savons pas si les personnes qui ont participé à l'élaboration du document avaient la compétence de le faire. Autrement dit, la préparation d'un synode n'est certainement pas l'expression des désirs particuliers ou la somme de volontés particulières. L'Église n'est pas à proprement parler une démocratie parce qu'elle a la charge de transmettre une tradition - le dépôt de la Foi, venue d'en haut, c'est-à-dire de la Révélation. Participer à l'élaboration d'un synode signifie connaître un minimum le catéchisme, les lois de l'Église, ses structures, son histoire, etc. Chaque fois que, dans l'histoire, un concile s'est ouvert, on relisait les conciles précédents précisément afin de ne pas créer de rupture. Je doute que ce travail ait été fait. La tradition ecclésiale fondée sur l'Écriture est ainsi le grand absent.

    J'ajouterais qu'il est difficile de dire si ce document est vraiment représentatif de ce que pensent les catholiques du monde entier. Sa lecture m'incite à voir des considérations avant tout occidentales. Entre l'expression des souhaits et le document final, on comprend qu'il y a eu des filtres et des choix dont certains sont identiques à l'Église allemande qui n'a pas caché son progressisme en la matière.

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  • Pause ce 3 juillet

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    En raison d'un deuil familial, le principal contributeur de ce blog se voit empêché de procéder aujourd'hui aux publications habituelles. Les choses reprendront leur cours normal dès demain, mardi 4 juillet.

  • 3 juillet: saint Thomas, apôtre

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    Saint Thomas d'après El Greco

    Source : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Thomas-apotre-Fete-le-21-decembre-Il-evangelisa-le-Moyen-Orient-jusqu-aux-Indes-Il-rencontra-les-Rois-Mages-qu-il-catechisa-et-baptisa-No_645.htm

    Saint Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.

    Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Saint Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! allons et mourons avec Lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l’apôtre.

    Après Sa Résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l’absence de saint Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirais pas avant d’avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le second caractère de saint Thomas, esprit trop raisonneur.

    Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi et le récompensa de son acte de générosité antérieur. Que fit alors saint Thomas ? nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

    Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la Résurrection de Jésus-Christ. Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la Résurrection.

    Quand les Apôtres se partagèrent le monde, le pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La Tradition rapporte qu’il rencontra les Rois-Mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère.

    Il traversa la Mésopotamie, la Médie, la Perse, pénétra dans l’Inde et visita l’île de Taprobane, qu’on croit être celle de Ceylan. Consumé par l’austérité de la pénitence, il ressemblait à une ombre plus qu’à un homme, au dire de saint Jean Chrysostôme. Il mourut dans une ville de la côte de Coromandel, nommée jadis Calamine, et aujourd’hui Meliapour par les Hindous et San Thomé par les Européens.

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  • L'apôtre Thomas (3 juillet)

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    BENOÎT XVI

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Mercredi 27 septembre 2006

    Thomas

    Chers frères et soeurs,

    Poursuivant nos rencontres avec les douze Apôtres choisis directement par Jésus, nous consacrons aujourd'hui notre attention à Thomas. Toujours présent dans les quatre listes établies par le Nouveau Testament, il est placé dans les trois premiers Evangiles, à côté de Matthieu (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15), alors que dans les Actes, il se trouve près de Philippe (cf. Ac 1, 13). Son nom dérive d'une racine juive, ta'am, qui signifie "apparié, jumeau". En effet, l'Evangile de Jean l'appelle plusieurs fois par le surnom de "Didyme" (cf. Jn 11, 16; 20, 24; 21, 2), qui, en grec, signifie précisément "jumeau". La raison de cette dénomination n'est pas claire.

    Le Quatrième Evangile, en particulier, nous offre plusieurs informations qui décrivent certains traits significatifs de sa personnalité. La première concerne l'exhortation qu'il fit aux autres Apôtres lorsque Jésus, à un moment critique de sa vie, décida de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s'approchant ainsi dangereusement de Jérusalem (cf. Mc 10, 32). A cette occasion, Thomas dit à ses condisciples:  "Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui!" (Jn 11, 16). Sa détermination à suivre le Maître est véritablement exemplaire et nous offre un précieux enseignement:  elle révèle la totale disponibilité à suivre Jésus, jusqu'à identifier son propre destin avec le sien et à vouloir partager avec Lui l'épreuve suprême de la mort. En effet, le plus important est de ne jamais se détacher de Jésus. D'ailleurs, lorsque les Evangiles utilisent le verbe "suivre" c'est pour signifier que là où Il se dirige, son disciple doit également se rendre. De cette manière, la vie chrétienne est définie comme une vie avec Jésus Christ, une vie à passer avec Lui. Saint Paul écrit quelque chose de semblable, lorsqu'il rassure les chrétiens de Corinthe de la façon suivante:  "Vous êtes dans nos coeurs à la vie et à la mort" (2 Co 7, 3). Ce qui a lieu entre l'Apôtre et ses chrétiens doit, bien sûr, valoir tout d'abord pour la relation entre les chrétiens et Jésus lui-même:  mourir ensemble, vivre ensemble, être dans son coeur comme Il est dans le nôtre.

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