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Un discours pontifical insistant dans une Europe prostrée...

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Lors de l'audience générale de ce mercredi, le pape a développé le message du prophète Elie, invitant à la pénitence et à se détourner des idoles. Le pape a insisté sur l'actualité de ce message. Il est évident que l'homme moderne, en particulier dans notre Occident déchristianisé, ne discernant plus le seul bien suprême et transcendant, est condamné à sacrifier aux idoles modernes que lui propose le consumérisme ou à s'en remettre à des idéologies incapables de tenir leurs promesses et de rendre l'homme véritablement heureux.

On remarquera que ce discours est assez récurrent et que le pape dénonce sans cesse l'athéisme pratique de notre société, insistant sur la nécessité de réévangéliser un monde qui a tourné le dos au Christ et à l'Eglise. On y est presqu'habitué...

Cela nous interroge, évidemment, car nos habitudes d'adhésion et de pratique chrétiennes ne suffisent manifestement plus. Il faudrait qu'en voyant vivre les chrétiens, on soit séduit par leur joie d'être "sauvés" et d'être libérés des illusions et de la peur. Nietzsche nous en faisait déjà le reproche et il faut bien reconnaître que cela reste plus que jamais de saison.

Il suffit de considérer un pays comme l'Italie où le christianisme sociologique est encore bien vivant mais où l'on se marie de moins en moins et où la procréation semble être en panne, comme s'il n'y avait plus d'espérance ni de pari sur un avenir porteur. Et que dire d'un pays comme le nôtre d'où sont partis tant de missionnaires et où l'on a du mal aujourd'hui à assurer un minimum de vie religieuse?

On peut se demander s'il ne faudrait pas recourir à des moyens exceptionnels, à la hauteur de cette situation exceptionnelle, pour nous convertir d'abord nous-mêmes et ensuite pour tourner nos familles, nos milieux de vie, notre société vers Celui "sans lequel on ne peut rien faire".

Notre archevêque va consacrer son diocèse au Sacré-Coeur après être parti en pèlerinage à Montmartre. Mais pourquoi le seul diocèse de Malines-Bruxelles? Pourquoi pas la Belgique, l'Europe toute entière? Et pourquoi ne pas divulguer crûment le contenu des messages mariaux de Fatima? Pourquoi ne pas inviter à la repentance, à la réparation, à l'héroïsme des saints?

Bien loin de tout cela, on a l'impression de végéter dans des communautés "enfouies" dont la lumière est loin de briller sur les sommets, des communautés "où l'on gère" l'indigérable! Les préoccupations de l'heure sont aux restrictions, aux restructurations, aux fermetures d'églises et de maisons religieuses, sous couvert de tailler à notre Eglise "de nouveaux habits paroissiaux"!

Qu'attendons-nous pour aller hurler sous les fenêtres des palais épiscopaux notre faim et notre soif d'attitudes et de paroles fortes qui soient vraiment dignes des successeurs des apôtres? Faudra-t-il attendre que les pierres se mettent à crier?

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