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De quelle communion s’agit-il ?

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hom_100314-Le-Dieu-des-vagabonds-et-des-fetards_search.jpgSous le titre « tant que la communion est maintenue », Dimanche, l’hebdomadaire des paroisses belges francophones, qui a changé de look mais pas de ton, publie ce billet du P. Charles Delhez, s.j.  dans la foulée d’une visite de Benoît XVI, qui n’a pas fait du bruit qu’en Allemagne.

 « En marge du troisième voyage du pape dans son pays natal – voyage dont on peut louer les initiatives œcuméniques et interreligieuses et entendre certaines interpellations fortes (lire p.7) –, il faut pouvoir évoquer la douloureuse question de la “révolte des prêtres” et de leur “appel à la désobéissance”, née en Autriche (voir Dimanche n°31) et qui gagne notamment l’Église d’Allemagne. Qu’il faille parfois désobéir, c’est certain.

Jésus le fit et on en sait le prix. Le tout est de ne pas toucher à l’essentiel. Le Concile a rappelé que tout n’était pas à mettre sur le même pied dans l’héritage reçu. C’est peut-être la tâche de notre époque de redécouvrir, avec plus de clarté, le cœur de ce message transmis par vingt siècles de traditions. Jésus ne comparaît-il pas le Royaume à un filet dans lequel le pêcheur fait le tri (Mt 13, 47-49) ? Que de richesses, mais aussi que d’ajouts secondaires qui, à la longue, le desservent. Tout ce que ces “contestataires” demandent n’est pas nécessairement “contre la foi et les mœurs”. Puisse-t-on entendre dans leur appel ce que l’Esprit dit aux Églises (Apocalypse 2, 7). L’Église d’Allemagne “est au plus mal”, titrait "Le Figaro". Benoît XVI en est bien conscient. Il y a plus de départs que de baptêmes. Le malaise est profond dans nos Églises européennes. Alors que le front “intégriste” fait beaucoup parler de lui, c’est sans doute du côté “progressiste” qu’il faut être inquiet. Un schisme emporterait de vastes pans de l’Église. Les attentes exprimées par ces “prêtres rebelles” rejoignent en effet celles d’un très grand nombre de chrétiens, à en croire les sondages en Autriche et ailleurs. Pour le moment, heureusement, cette contestation ne remet pas la communion en question. Malgré les apparences, c’est la force de l’Église : rester une tout en étant beaucoup plus diverse qu’on ne le croit. Mais elle sera sans doute appelée à évoluer davantage de manière différentielle selon les latitudes et à découvrir une unité qui ne craint pas les différences. Il s’agit de permettre à chacun de vivre sa foi selon l’étape historique de son continent.  En attendant, ces questions internes retardent la question essentielle, l’annonce de la Bonne Nouvelle, en priorité aux pauvres, en paroles et en actes. Ne seraient-elles pas le BHV de l’Église ? Or, en Belgique, on en est sorti. Pourquoi pas dans l’Église ? »  Tant que la communion est maintenue, par P. Charles Delhez

 Pour pasticher le style du Père Delhez : de quelle communion parle-t-on ? les questions posées sont-elles seulement d’ordre disciplinaire ? Les contestataires ont-ils raison parce que les sondages seraient pour eux ? jusqu’où peut-on, au sein de l’Eglise, négocier des compromis à la manière de BHV ? où s’arrête le pluralisme et où commencent la désobéissance et l’anarchie ?

Il y a un pilote dans l’avion pour arbitrer, sous la motion de l'Esprit, la réponse qui convient à ces questions. Relisons les propos très clairs qu’il a tenus en Allemagne, par exemple ici   L'Eglise doit toujours, à nouveau, faire l'effort de se détacher de la mondanité du monde et là Chez les Luthériens allemands, Benoît XVI a fait mieux que de l’oecuménisme

 

 

Commentaires

  • Vraiment, on n'en peut plus d'entendre tous ces loosers! Ces prêtres font partie de la génération perdue qui a vidé les églises. Qu'ils se taisent et qu'ils regardent tous ces jeunes qui ont prié ardemment à Madrid ,ces jeunes qui ont enfin trouvé le bon pasteur.

  • Bonjour,
    je vous remercie pour votre article. J'ai trouvé cela bien intéressant.

    Marion

  • Ce qui est grave dans ce commentaire, outre une interprétation fantaisiste autour des Ecritures, qui conduit à penser qu'il y a presqu'une fracture consommée au sein de l'Eglise avec les pauvres (cf.: "En attendant, ces questions internes retardent la question essentielle, l’annonce de la Bonne Nouvelle, en priorité aux pauvres, en paroles et en actes"), c'est qu'il provient d'un père jésuite. Autrement dit, d'un homme qui a reçu une formation beaucoup plus longue que les prètres diocésains. C'est l'éternel dilemme entre la qualité et la quantité, mais qui fait quand même froid dans le dos sur la qualité de réflexion spirituelle et théologique des prêtres, diocésains ou autres.

    Le Christ n'a pas instauré de classes dans son Eglise. Il n'a pas réservé l'Evangile aux pauvres. Il n'a pas dressé de priorités dans son auditoire.

    Son point de vue n'est pas isolé dans la Compagnie, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer. Le fait d'avoir une parfaite conscience de bien faire ne change rien. C'est un peu la génération perdue de l'esprit du concile, qui s'offusque de voir les jeunes confrères arborer le col romain... gage d'une plus grande visibilité pourtant avec le peuple de Dieu, quand on prend le bus et qu'on est interpellé par des gens pas forcément catholiques... aux musulmans y compris ! Sans agressivité, sans calcul. Mais simplement avec l'esprit du chrétien missionnaire. Ni plus ni moins.

  • Comme l'a si bien dit le Saint-Père:"On ne peut suivre l'Esprit quand on déteste le corps dans lequel on habite!"

  • Oui, vraiment fatigués d'entendre ce type de discours! Fatigués, fatigués, ...! Nous attendons autre chose de nos pasteurs, une vraie foi, un véritable enseignement, un réel amour pour l'Église, une union au Saint Père et la diffusion de ses magnifiques et courageux discours, ... Ils n'ont que leur dédain à nous donner, oh, bien enveloppé certes, doucereux, "angélique", mielleux,pavé de bonnes intentions humaines,... Mais bon sang, où sont-ils ces prêtres remplis de l'Amour du Christ prêt à embraser le cœur des fidèles? Ils ont soif, nous avons soif...!

  • L'une des caractéristiques de notre époque est de confondre "familiarité" avec "habilitation" et de réduisant le le second au premier de prendre "la familiarité" pour une "habilitation" et cela dans tous les domaines y compris ecclésiaux. Le pape est celui qui a en propre et "la familiarité" avec les choses saintes et qui est "habilité" à les distribuées dans les formes requises et pour des motifs requis en fonction d'une mission requise...et cela à un public requis et pour des effets requis...C'est en communion avec lui qui les év^ques participent à cette double attribution...puis les prêtres et, enfin, les diacres...les laics certes peuvent être "familiers" des choses saintes mais ne jouissent pas de l'habilitation requise pour les distribuer et en deviser avec autorité...C'est parce que nous avons oublié ce principe là que tout le monde pense être à bon droit habilité en vertu du seul sacerdoce royal...et donc de la réception du sacrement du baptême...de même les prêtres oublient qu'ils se doivent et doivent obéissance...

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