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Les fruits amers de l'"esprit du concile"

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jpg_1342797.jpgLes fruits amers de l’ “esprit du concile”

Dans un an jour pour jour, on commémorera le 40e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II (11 septembre 1962)? Le bilan de ce “gulf stream de la grâce” (dixit feu le cardinal Suenens) ne prête cependant guère à se réjouir: il n’est plus permis de fermer les yeux sur l’effondrement du catholicisme dans les pays dont les évêques ont été à la manoeuvre de cet événement: chez eux, tous les voyants statistiques sont au rouge et le “petit troupeau” incertain qui demeure est lui-même menacé d’un double schisme: sur sa gauche comme sur sa droite.

Comme le note “La Vie” qui trouve tout cela “émouvant”, l’actualité du jour, ce sont notamment les prêtres contestataires en Irlande et en Autriche. Des réalités bien différentes les ont amenés à s'insurger contre leurs hiérarchies respectives;

En Irlande, les prêtres contestataires s’organisent:  dans un pays dévasté par les affaires de pédophilie cléricale, ces prêtres ont eu leur première assemblée générale la semaine dernière: selon leurs propres chiffres, un prêtre irlandais sur huit a rejoint leur 'Association catholique des prêtres’. Une initiative qui n'est pas sans rappeler les mêmes thématiques que celles de l'Appel à la désobéissance autrichien. Même si l'association n'appelle pas à la rébellion ouverte elle a reçu, lors de cette même assemblée générale, le père Helmut Schüller, tête de pont du mouvement issu de l'Appel à la désobéissance autrichien. Le journal Kurier a interviewé le père Schüller qui ne cache pas sa volonté de fédérer les différents mouvements de contestation européens (…)

Et en Autriche, l’appel à la désobéissance est maintenu: “ Dans leur dernière newsletter, Helmut Schüller et les désormais 407 diacres et prêtres signataires de l'Appel à la désobéissance disent ceci: "On nous a demandé de retirer notre appel. Mais nous ne pouvons le faire en conscience, alors que nous continuons à être d'accord avec son contenu". Le père Schüller a expliqué que "les laïcs ne sont pas des clients d'une enseigne quelconque, mais les pierres de l'édifice de l'Eglise. Ils devraient être de plus en plus présents dans les décisions, grâce à leur expérience de la vie, mais l'Eglise a peur d'eux, elle les considère comme infectés par la sécularisation et le relativisme". Dans la newsletter, les prêtres rebelles expliquent qu'ils ont été invités à discuter avec le cardinal Schönborn, mais qu'ils avaient refusé pour éviter "que quelques membres du haut clergé discutent de choses qui concernent l'ensemble des fidèles avec quelque membres du bas clergé" (…). Voir ici: Matinale chrétienne du 11 octobre

Faut-il encore, pour faire bonne mesure, rappeler ce que nous rapportions hier concernant l’Allemagne: Les apparatchiks de l’Eglise allemande à Benoît XVI : « cause toujours … »

Commentaires

  • Je suis depuis ma prime jeunesse une conciliaire convaincue mais dans une optique de continuité avec les conciles antérieurs et la grande Tradition. Le grand malheur de Vatican II c'est la survenue 2 ans après de mai 68 et de l'amalgame qu'ont fait certains avec un nécessaire renouveau et des idées libertaires qui ont conduit à un esprit de rupture et de contestation systématique du style "il est interdit d'interdire".

    Dans la LLB de ce matin je lis que le CIL a établi ses conclusions sur base d'une enquête large, selon eux, du "peuple chrétien" francophone.

    Si on en croit le CIL il faudrait mettre fin à la distinction entre clercs et laïcs.L'ennui c'est que l'on pourrait mettre le CIL au défit de nous prouver noir sur blanc que les Constitutions du Concile ont dit cela.

    Il faudrait "désacraliser" le prêtre. Vraiment ? Mais alors quelle signification pouvons-nous encore donner à l'ordination des ministères, diacres, prêtres et évêques ? Voyez-vous ça comme c'est exaltant pour un jeune de se taper 7 ans de séminaire et s'engager à vie alors qu'il se sait déjà ravalé au rôle de distributeur de sacrements, dis ta messe et puis barre-toi, c'est le conseil pastoral à parité H/F qui décide.

    Le CIL nous présente cela comme une idée d'avant-garde progressiste alors qu'en fait la négation du sacerdoce et de toute médiation entre Dieu et les hommes est une proposition de la Réforme. Vous parlez d'une nouveauté !

    Avec des contestataires dans cet état d'esprit il ne faut pas s'étonner que le pape donne priorité au rapprochement avec les Orthodoxes. Dites à des orthodoxes que le prêtre doit être mis sur le même pied que le laïc ou encore que l'ordination doit être élargie aux femmes, et ils vont ruer.

  • Le concile vatican II ce serait un peu pour les média ce que Napoléon à Iéna fut pour Hegel...hélas

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