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Dupond et Dupont

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Dupont_Dupond.jpgNous avons commenté ici La Libre Belgique a jugé Monseigneur Léonard l’article de Christian Laporte paru dans la Libre Belgique sous le titre «  divorcés : Mgr Léonard dérape ». Pour ne pas être en reste Ricardo Guttiérrez , son alter ego du Soir, y va aussi de sa petite bulle. L’expert « religieux » du quotidien vespéral de Bruxelles a noté  que «  l’Église catholique de Belgique a deux visages. D’une part, ces croyants critiques, qui acceptent leur statut de minorité et s’appuient sur un clergé vieillissant fidèle aux réformes du concile Vatican II. De l’autre, ces nouveaux croisés, plus jeunes, qui espèrent rétablir l’influence passée de l’Église, avec l’appui de Rome et des prêtres attachés aux valeurs préconciliaires » 

C’est, parait-il, la conclusion d’une savante étude du Crisp : celle-ci a «voulu mesurer l’effet de la crise qui a traversé l’Église, suite à la nomination de l’archevêque Léonard et au scandale des abus sexuels au sein du clergé »  et, surprise, l’étude conclut au déclin catholique : « La baisse de la pratique religieuse et la pénurie des vocations sont le signe de la fin d’une forme de catholicisme sociologique. » . Selon notre « informateur » «  le Crisp constate que le déclin de l’Église se manifeste par ’ la formation d’un clivage profond mais peu apparent entre deux grandes tendances ‘, parmi les fidèles. Les premiers acceptent la modernité et la sécularisation de la société, ‘de manière positive bien que critique’. Ils sont conscients d’être une minorité, face à ‘ l’indifférence dominante vis-à-vis des questions religieuses’. Les seconds, soutenus par le Vatican, refusent la modernité et rêvent d’une restauration catholique, considérant la Belgique comme une terre de mission. C’est l’univers de l’Opus Dei et des communautés nouvelles.

Et la flèche(tte) du Parthe est évidemment pour la fin : « Si les évêques ont gardé une position « centriste » vis-à-vis des tendances, l’archevêque Léonard, lui, a choisi son camp : celui du repli identitaire ».

Vous êtes le sel de la terre qu’Il disait… Mais c’était  il y a deux mille ans. Qui était-ce encore ? Un fondamentaliste peut-être.

Pour ceux qui ont des loisirs, c’est ici : L’Église catholique décline

 

Commentaires

  • Il faut surtout noter l'émergence d'athées ou d'agnostiques sociologiques. Dans une société fort sécularisée, la plupart des gens préfèrent se dire athées ou agnostiques. Ils considèrent que cela fait mieux, même s'ils sont tout à fait incapables d'expliquer rationnellement ce que sont leur athéisme ou leur agnosticisme. Ils n'aiment d'ailleurs pas qu'on le leur demande.

    "Un dévot est celui qui, sous un roi athée, serait athée." (Jean de La Bruyère / 1645-1696 / Les Caractères) " On en est aujourd'hui à cette constatation de La Bruyère. Nos dévots d'aujourd'hui sont athées ou agnostiques. Car cela correspond à l'athéisme de ceux qui les gouvernent, à la bienpensance de la société actuelle, à ce qu'il faut prétendre être pour se faire bien voir, pour ne pas passer pour un obscurantiste, un superstitieux ou un moyenâgeux. Bref, pour faire bien.

    Mais aussi pour faire carrière ou éviter les ennuis. Quand la majorité des élites au pouvoir et au bras long dans une société, se disent athées ou agnostiques, il est évident que la plupart des gens ne prendront pas le risque d'afficher visiblement une autre religion que ces deux-là. Et surtout les gens les plus vulnérables, qui sont bien obligés de bénéficier de la manne des partis athées, qui tiennent la plupart des cordons de la bourse étatiste.

    Il faut avoir beaucoup de courage et de lucidité (et je dirais même plus, parfois avoir une âme de martyr ...) pour ne se dire ni athée ni agnostique dans notre société sécularisée.

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