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ONU : La surprise du Columbus Day

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Par Tom McFeely- NEW YORK, 13 octobre (C-FAM)

Le jour où la plupart des américains commémorent le premier voyage et les découvertes de Christophe Colomb, un haut fonctionnaire de l’ONU pour le droit des femmes a exposé les grandes ligne d’un nouveau projet digne du meilleur des mondes qui pousse encore à la création d’un nouveau « droit » international à l’avortement.

Une telle affirmation venant d’une institution telle que l’ONU – et cela malgré le fait qu’un tel droit n’a jamais fait l’objet d’un accord parmi les Etats membres de l’ONU, et n’est expressément inclus dans aucun des plus importants traités protégeant les droits de l’homme – a été faite lors d’une réunion du troisième comité de l’Assemblée Générale des Nations Unies , lundi matin, au début d’une discussion de trois jours sur le progrès dans la mise en œuvre du droit des femmes.

Lakshmi Puri, directrice adjointe de ONU Femmes, était la première intervenante. ONU Femmes, la nouvelle agence de l’ONU, a été créée l’année dernière en après la fusion de deux organisations travaillant sur les questions des droits des femmes.

Mme Puri présentait ici le résumé analytique du premier rapport de ONU Femmes sur l’accès à la justice. Les chrétiens présents ont déclaré que le point le plus marquant du résumé analytique du rapport a été son parti pris ouvert pour les droits à l’avortement.

Le sommaire analytique cite les législations strictes interdisant l’IVG dans 61 pays du monde et les présente comme l’exemple par excellence de « des lois discriminatoires, des carences des cadres juridiques et des échecs de mise en œuvre » à cause desquelles les femmes  «  se voient toujours nier leurs droits ». Les références à l’avortement sont aussi faites dans l’encadré intitulé « Rétablir l’équilibre : les affaires judiciaires qui ont révolutionné la vie des femmes ». Une telle affaire judiciaire « révolutionnaires » référencée est la décision de la Cour Constitutionnelle colombienne de 2006 selon laquelle les législations nationales pénalisant l’IVG contrevenaient aux droits fondamentaux des femmes.

Aussi bien dans le sommaire que dans les remarques introductrices de Mme Puri, ONU Femmes a implicitement signalé qu’elle ferait la promotion agressive de sa prétention selon laquelle il existe un « droit » à l’avortement en droit international.

« Nous avons consacré beaucoup d’efforts afin de positionner ONU Femmes comme étant un catalyseur pour le changement », a déclaré Mme Puri au Troisième Comité. « Nous avons choisi pour notre premier rapport la thématique phare de l’accès des femmes à la justice car nous reconnaissons qu’un système judiciaire efficace est la base de l’égalité des sexes et de la jouissance intégrale de leurs droits de l’homme. Les réformes visant à mettre les législations en conformité avec la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes [CEDAW] sont un premier pas clé ».

La référence au traité du CEDAW est très significative pour les chrétiens travaillant auprès de l’ONU. Même si le CEDAW ne fait aucune référence à l’IVG, le comité de l’ONU qui procède au suivi de sa mise en œuvre l’utilise de manière routinière pour critiquer les gouvernements qui restreignent l’accès à l’IVG.

Silvia Pimentel, présidente du comité de suivi du CEDAW, a aussi adressé le troisième comité ce lundi. Dans ses remarques, elle appelle les Etats Unis et six autres Etats n’ayant pas encore ratifié la convention à le faire dans les plus brefs délais afin de se joindre au « consensus global affirmant que les droits des femmes sont des droits de l’homme ».

D’après les partisans américains pro vie, la discussion du troisième comité du Columbus Day donne une raison supplémentaire au congrès pour refuser de ratifier la convention. Ils ont averti que les remarques de Mme Puri et que le sommaire analytique de ONU Femmes sont les meilleures preuves au jour d’aujourd’hui de la coopération formelle existant entre l’ONU et la campagne de promotion pour l’utilisation du traité comme source primaire pour la mise en œuvre des revendications d’un droit universalisé à l’IVG.

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