Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Etre chrétien en Turquie

IMPRIMER

Source : ZENIT.org

Les problèmes posés aux minorités religieuses et aux convertis au christianisme en Turquie sont évoqués dans une réflexion de l’agence vaticane Fides. Les minorités souhaitent une nouvelle Constitution plus tolérante à leur égard.

Fides rapporte qu’il y a des décennies, il existait des zones du pays dans lesquelles les minorités telles que les chrétiens ou les juifs étaient majoritaires. L'Empire ottoman - écrit le journal turc « Begun » - avait été en mesure de conserver l'équilibre entre les groupes religieux bien que les musulmans aient constitué la communauté majoritaire, ce qui rendait possible une autonomie culturelle et religieuse pour tous les groupes. Mais la République de Turquie, à partir de 1923, a modifié radicalement cette approche, créant « une hiérarchie basée sur la politique ethnique de la centralisation ». Du fait de cette idéologie, les minorités ont connu de nombreux problèmes dans le pays et, comme chacun sait, nombre sont ceux qui ont quitté le pays, demeurant dans des conditions de marginalisation.

« Les problèmes des convertis au christianisme ne sont pas moins importants » déclare le journal. Les citoyens turcs musulmans convertis au christianisme ne sont pas même considérés comme une minorité. « Ils ne peuvent jouir des mêmes droits et sont ignorés par l'Etat turc ». Ils sont toujours surveillés par la police et considérés comme des « traîtres à la patrie ».

C'est pourquoi, remarque la source de Fides, les minorités religieuses souhaitent une nouvelle Constitution plus tolérante envers les convertis au christianisme afin qu'ils puissent pratiquer librement leur religion. Et ce surtout, conclut le quotidien « Begun », dans le respect de la laïcité qui caractérise le système administratif et juridique turc dont les hommes politiques ne perdent pas une occasion de se vanter.

Dans un billet de ce 22 novembre, ZENIT nous rappelait que le vrai problème est la pleine reconnaissance de la personnalité juridique aux églises, aux ordres religieux et autres organismes. Le Père Claudio Monge, OP, missionnaire en Turquie depuis des années déclarait justement : « ...En tant qu'Eglise latine, nous subissons encore l'interprétation restrictive du Traité de Lausanne qui reconnaît seulement comme minorités religieuses les chrétiens de rite grec, les arméniens et les juifs. C'est une distinction qui a fait son temps : tous le disent mais pour introduire une nouveauté, il serait nécessaire que soit adopté un projet de réforme constitutionnelle complexe. En vue de sa mise en oeuvre, le gouvernement du Premier ministre Erdogan a besoin de l'approbation des partis d'opposition et ceci rend le projet encore plus difficile. Il est donc prématuré de dire comment et quand ceci pourra intervenir ».

Les commentaires sont fermés.