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Mariage gay : contestation à l’italienne

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Lu sur le blog « Chiesa » de Sandro Magister (extraits)

ROME, le 10 janvier 2013 – À chaque fois que Benoît XVI s’exprime contre le mariage homosexuel, il est systématiquement assailli de critiques. Mais la dernière fois où il l’a fait - dans le discours qu’il a adressé comme chaque année à la curie avant Noël - il n’en a rien été. Tout le monde est resté silencieux.

C’est le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qu’il a cité pour appuyer ses thèses, qui a été pour lui un bouclier. Et personne, parmi ceux qui défendent des opinions opposées aux siennes, ne s’est senti prêt à prendre pour cibles à la fois une sommité du judaïsme européen et le chef de l’Église catholique.

En effet, le cas de la France est en train de faire école au-delà de ses frontières, dans la bataille pour ou contre ce que l’Église définit comme des "principes non négociables", dont l’un des points essentiels est le mariage comme union d’un homme et d’une femme (…)

Quand il a cité le texte de Bernheim, Benoît XVI l'a qualifié de "soigneusement documenté et profondément touchant". Et, en s’y référant, il l'a sorti de son contexte français et l'a soumis à l'attention du monde entier.

.… (provoquant ) une réaction rapide de l'intellectuel non croyant Ernesto Galli della Loggia., dans le "Corriere della Sera" (…) dont les écrits sont toujours lus avec attention au Vatican. Son épouse, l’historienne Lucetta Scaraffia, écrit régulièrement dans "L'Osservatore Romano" dont le directeur, Giovanni Maria Vian, est l’un de ses proches. » (…)

Après lui, le 2 janvier, toujours dans le "Corriere della Sera", une psychanalyste renommée, Silvia Vegetti Finzi, s’est également exprimée contre les adoptions d’enfants par des couples de personnes de même sexe.. Et, avant lui, il y a eu la prise de position des "marxistes ratzingeriens" : le philosophe Pietro Barcellona, le théoricien de l'ouvriérisme Mario Tronti, le politologue Giuseppe Vacca et le sociologue Paolo Sorbi. Tous les quatre membres du Parti démocrate et précédemment du Parti communiste, ils sont désormais tous convertis à la "vision anthropologique" du pape Joseph Ratzinger, en faveur de la défense de la vie "depuis la conception jusqu’à la mort naturelle" et du mariage comme union d’un homme et d’une femme. Leur dernière réunion, ils l’ont tenue, au mois de décembre, au siège de "Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome, qui est imprimée après avoir obtenu l'imprimatur de la secrétairerie d’état.

Toutefois on craint, au Vatican, que le Parti démocrate, auquel appartiennent les quatre et qui va probablement sortir vainqueur des élections législatives du 24 février prochain, ne tienne pas du tout compte de leurs prises de position et qu’il ne s’apprête, au contraire, à faire voter des lois hostiles. La possibilité d’une future présence de Mario Monti à la tête du gouvernement ne tranquillise pas non plus la hiérarchie. Son programme ne parle pas du tout des principes "non négociables". Et l'agitation d’Andrea Riccardi, le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, en faveur de Monti ne donne pas non plus de garanties à l’Église : ce catholique qui se présente comme le représentant exclusif de la hiérarchie a toujours été, dans le passé, inerte et muet à chaque fois qu’il y a eu une bataille à propos de ces principes. »

Ici: Entre mariages "gay" et élections. Le pape peut-il faire confiance à Andrea Riccardi?

En Italie, le catholicisme est dans tout , et réciproquement…

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