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Missionnaire d’un nouveau genre : c’est du Belge !

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Qui l’eût cru ? La Belgique est encore une terre de missionnaires. Mais d’un autre genre : celui de la propagation de sa foi nouvelle dans la culture de mort. Quand un médecin belge fait de la retape dans le journal de Saône-et-Loire afin d’attirer les Chalonnais à sa conférence sur le « modèle belge », cela donne ceci :

 « Quelles sont les conditions qui encadrent l’euthanasie en Belgique ?

Il faut une demande émanant d’un patient adulte ou d’un mineur émancipé. Cette demande doit être volontaire, réfléchie, sans pression extérieure. Le patient est atteint d’une affection grave et incurable résultant soit d’une maladie, soit d’un accident. Il fait état d’une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et inapaisable.

Le modèle belge peut-il être transposable en France. Qu’est-ce qui fait barrage en France ?

Oui, mais la religion catholique est bien organisée et a beaucoup de poids en France. Pour l’anecdote, l’église Sainte-Clotilde, située à proximité de l’Assemblée Nationale, a un secrétariat d’étude qui reçoit de nombreux parlementaires « pro-life ». Les mandarins parlementaires * également préemptent les discussions et les débats. Si vous n’êtes pas médecin, il sera très difficile d’intervenir. Tout est bon pour conserver la toute puissance qui était la leur jusqu’il y a peu de temps.

Comment l’euthanasie pourrait-elle s’inscrire en France ?

Pour que cela change, il faut démédicaliser la question et la renvoyer aux citoyens. 90 % des Français sont pour l’euthanasie. Il faut mieux faire connaître les associations laïques. L’ADMD (Association pour le droit à mourir dans la dignité) doit jouer un grand rôle dans ce domaine. Peu de personnes connaissent la loi, ont rédigé leur déclaration anticipée et désigné une personne de confiance. En Belgique 50 % des euthanasies sont pratiquées à domicile. Dans la plupart des cas, elles concernent des patients atteints d’un cancer avec métastases.

Vous est-il arrivé de pratiquer une euthanasie en ayant un doute ?

Je n’ai jamais douté des euthanasies pratiquées par moi. Bien au contraire : j’ai accompagné mon patient quand la souffrance débordait et devenait mutilante. J’ai compris le désir de mourir chez le patient épuisé par sa lutte contre la maladie et surtout par l’image qu’il a de lui. Je lui ai donné les derniers soins. Il m’a dit merci et au revoir. Mais je n’accepte pas systématiquement de pratiquer et il m’est déjà arrivé de refuser des demandes d’euthanasies.

* personnalités politiques très influentes (sens péjoratif).

Euthanasie en Belgique, 10 ans de pratique humaine. Conférence-débat gratuite et ouverte à tous, le vendredi 26 avril à 18 heures à la salle du Clos Bourguignon. Le docteur Yves de Locht est médecin généraliste et membre du conseil d’administration de l’ADMD belge. Renseignements : 06 80 43 38 64 (Stéphane Bernoud) et www.admd.net pour plus de détails.

Voir ici : Ce vendredi 26 avril, le docteur belge Yves de Locht sera l’intervenant d’une conférence organisée par l’ADMD 71. Interview.

Faut-il rappeler que le Parlement belge envisage d’ouvrir à présent le « bénéfice » de la loi sur l’euthanasie aux mineurs et, pourquoi pas, aux autres catégories d' incapables… La mort pour tous ? On n’arrête pas le progrès, c’est bien connu.

Commentaires

  • En France des laïcs et laïques (i.e. pas catholiques) ont mis en place toutes ces manifestations contre le mariage pour tous. S'il avait fallu attendre les évêques, on en serait encore à attendre.
    Pourquoi n'y a-t-il pas eu de mouvement de masse en Belgique ? parce qu'il n'y avait pas de laïcs autonomes ? On n'arrête pas le progrès !

  • Vraiment pas de quoi être fier d'être Belge! Pour cette raison, j'ai finalement abandonné mon soutien aux quelques associations (BPlus,...) qui essaient de lutter contre les forces centrifuges qui veulent une séparation complète du Nord et du Sud du pays. La Belgique a perdu en ce qui me concerne toute légitimité depuis que nos politiciens se sont permis de critiquer une allocution de Benoît XVI dont ils n'avaient manifestement rien compris.

  • Conférence organisée par les Jeunes pour la Vie, à LOUVAIN-la-NEUVE mercredi 8 mai (veille de l'Ascension)

    "L'euthanasie tue, et c'est pour longtemps".
    Impact d'un acte individuel sur le lien sociétal.
    Intervention de Carine Brochier de l'Institut Européen de Bioéthique.

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