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Belgique : le Roi Philippe, fils spirituel de Baudouin ?

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Le point de vue de Florencia Valdés Andino sur le site de « La Vie » :

SKY20130722090655SkynetBE4.jpgDimanche 21 juillet, la Belgique a fêté la prestation de serment de son nouveau roi Philippe, succédant à son père Albert, qui a abdiqué le jour même. Façonné par son oncle, le très croyant roi Baudoin, il a dû attendre vingt ans pour accéder au trône.

A sa mort en 1993, après 42 ans de règne, le pape Jean-Paul II a qualifié le Roi Baudoin de Belgique de « roi exemplaire ». C'est ainsi que le souverain pontife a résumé une riche vie spirituelle nourrie de prière, de discrets pèlerinages et œuvres de charité. Ce qui lui a aussi valu d'être perçu comme « austère » et « réactionnaire ». Un épisode de son règne n'a fait que le confirmer aux yeux de ses détracteurs. En 1990, il refuse, au nom de sa conscience, de contresigner la loi dépénalisant l'avortement en Belgique. Le roi doit signer toute nouvelle loi afin qu'elle puisse entrer en vigueur. Il invite le Parlement à trouver une solution pour éviter d'être associé à cette nouvelle législation déjà approuvée majoritairement par les députés. Pendant un jour, il est déclaré dans l'impossibilité de régner grâce à une parade constitutionnelle. Le lendemain il retrouve ses fonctions. La Belgique frôle à ce moment-là la crise institutionnelle avec une hypothétique abdication du roi.

C'est ce monarque qui prépare le futur roi Philippe au trône. Ne pouvant pas avoir de descendance, le roi le prend sous son aile et exprime haut et fort son désir de le voir régner après lui. Le tout jeune Philippe mène à bien de nombreuses missions à l'étranger où il montre son talent dans les affaires. Mais il reste considéré comme timide et maladroit. D'autant que, trop présent dans la politique, il ose critiquer les partis séparatistes et ne cache pas les convictions religieuses qu'il partage avec son mentor. Une réforme d'Etat, adoptée à la mort de son oncle, l'empêche alors d'occuper ce poste. Le gouvernement décide de suivre l'ordre dynastique, c'est Albert II qui prend sa suite. Vingt ans après, Philippe peut enfin réaliser le souhait de son oncle, à la suite de l'abdication du roi Albert.

Philippe, 53 ans, accède au trône alors que les divisions entre Flamands - demandant plus d'autonomie - et Wallons - très attachés au fédéralisme - ne cessent de tirailler la Belgique. Les séquelles de la crise politique menant la Belgique au bord de l'implosion (2010-2011) se font toujours sentir. Le pays est restésans gouvernement plus de 500 jours.

Pourra-t-il appliquer les enseignements de son oncle ? Selon le Vicaire général du diocèse de Liège, Alphonse Borras, il ne sera pas simple d'emboîter le pas de son maître : « La Belgique a vécu de nombreux changements et a traversé la pire crise politique de son histoire. Philippe sera prudent, ce serait mal venu d'afficher ses convictions. Cela ne contribuerait pas à la participation du roi dans les débats de société. Le roi règne mais ne gouverne pas ». Luc Tielemans, directeur général des Médias catholiques francophones belges, reprend cette même devise. « Le devoir l'oblige à une très grande neutralité parfois contre ses propres convictions, analyse-t-il. Il doit être très prudent vis-à-vis des Flamands. Il est certain que sa foi va le guider, il y a quelque chose du roi Baudouin en lui. Mais son épouse, la reine Mathilde apparaît de plus en plus comme une pièce maîtresse dans sa spiritualité. Elle joue un rôle très important. » Le père Patrick Ballard, spécialiste en droit canonique, approuve : « Mathilde est une femme qui va beaucoup lui apporter. Elle rayonne ».

Dans cette nation divisée, mot unité est sur toutes les lèvres. « C'est le roi Albert II qui a tenu la baraque pendant la dernière crise, poursuit le père Ballard. Philippe devra en tenir compte et lutter pour que la Constitution reste la garante du rôle essentiel que joue le roi dans ce pays ». Sa priorité est l'unité, a-t-il affirmé lors de sa première allocution : « Nous trouvons chaque fois l’équilibre entre unité et diversité ». A un an des élections législatives, « le nouveau roi d'une nouvelle Belgique », comme il s'est même défini, a pour défi de maintenir la stabilité du royaume, tout comme son père. Une course d’obstacles l’attend avec le parti indépendantiste flamand de la N-VA, crédité de 30 à 35% des intentions de vote côté néerlandophone en vue des législatives de 2014.

Ici: Le roi Philippe, fils spirituel de Baudouin ?

Un article intéressant (et qui change des banalités, plus ou moins  grotesques et malveillantes, lues dans « Le Monde » et autres faiseurs d’opinion de la presse internationale). Philippe sera certainement, comme son oncle Baudouin, un Roi de conviction : ce qui suscite les mises en garde de deux personnages emblématiques du profil officiel des milieux cléricaux : Alphonse Borras, Vicaire Général du diocèse de Liège, et Luc Tielemans, directeur des médias francophones de l’Eglise catholique belge. Mais que la nomenklatura se rassure : est-ce que le Roi Baudouin a jamais attenté à la liberté de pensée garantie par la constitution belge ? Par ailleurs, le Roi Philippe fera certainement excellente équipe avec son Chef de Cabinet, le baron Frans Van Daele, un diplomate chrétien flamand de haute volée, intelligent, ferme et discret. Bon vent, Sire, Dieu vous garde. JPSC 

Commentaires

  • Prions Dieu pour qu'en effet, notre nouveau souverain suive les traces de son oncle, dont on garde la mémoire d'une conviction forte. Il s'agira alors de remonter la pente, car Albert II a "baissé pavillon" sur tous les aspects éthiques, essayant seulement de préserver ce qui reste de l'unité du pays. Nous avons besoin de dirigeants exemplaires, à l'opposé du lamentable exemple montré par le président français.

  • @ jlc ... Il me semble aussi que le duo Albert II et Danneels étaient passés en quelque sorte sous les Fourches Caudines de la Loge, en mettant leurs convictions catholiques dans la poche. C'est ainsi que la Belgique est devenue le laboratoire mondial des pires expérimentations concoctées par les apprentis sorciers maçonniques.

  • Ce qui peut nous donner espérance, c'est l'union pure et authentique entre Philippe et Mathilde. En cela nous retrouvons ce qui exista entre Baudouin et Fabiola.
    Ils n'ont pas eu d'enfants, mais ont offert leur amour aux enfants du monde entier. Ils ont donnés l'image d'un amour qui s'offre à la famille du monde.
    Philippe et Mathilde ont une famille nombreuse ici sur terre, au travers de laquelle ils donnent l'image d'un amour qui s'offre également à la famille du monde, unie et soudée pour le meilleur et le ... plus difficile. Jamais le pire, à cause de la puissance de Dieu, à cause de sa Miséricorde.

    Que ceci soit un nouveau départ faisant oublier la conduite, dès fois trouble du Roi Albert. Cela dit, qui sommes nous pour juger! "Va et ne pèche plus".

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