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Divorcés-remariés : sujet phare du prochain synode consacré à la famille ?

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C’est ce que la presse a déjà annoncé à son de trompe. Or, dans l’Osservatore Romano, voici que le Préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi recadre clairement la question :

« Bien que l’admission des divorcés remariés aux sacrements ne soit pas possible en raison de la nature profonde de ces derniers, les efforts pastoraux s’imposent d’autant plus envers ces fidèles, même si ceux-ci doivent se conformer aux normes dérivant de la Révélation et du Magistère de l’Église. Le parcours indiqué par l’Église pour les personnes concernées n’est pas simple, mais elles doivent savoir et sentir que l’Église accompagne leur chemin en tant que communauté de salut. À travers leur effort pour comprendre la pratique de l’Église et ne pas s’approcher de la Communion, les partenaires rendent témoignage, à leur manière, à l’indissolubilité du mariage. 

Le souci pour les divorcés remariés ne devrait certes pas se réduire à la question de la réception de l’Eucharistie. Il s’agit d’une pastorale plus globale qui cherche à tenir compte le plus possible des différentes situations. Il est important de savoir, à ce propos, qu’outre la Communion sacramentelle, il existe encore d’autres manières d’entrer en communion avec Dieu. La relation avec Dieu est réalisée lorsqu’on s’adresse à lui dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, dans le repentir et dans la prière. Dieu peut accorder sa proximité et son salut aux hommes à travers diverses voies, même s’ils vivent des situations contradictoires. Comme le soulignent constamment les récents documents du Magistère, les pasteurs d’âmes et les communautés chrétiennes sont appelés à accueillir avec ouverture et cordialité les personnes vivant dans des situations irrégulières, pour être à leurs côtés avec empathie, les aidant et pour leur faire sentir l’amour du Bon Pasteur. Une pastorale fondée sur la vérité et sur l’amour trouvera toujours à nouveau dans ce domaine les voies et les formes justes. »

Texte à lire en entier ici : La force de la grâce Contribution d’une grande clarté de l’archevêque-préfet, Mgr Müller. JPSC

Lire aussi : Divorcés remariés. Müller écrit, François dicte

Commentaires

  • Mais, après avoir rappelé les principes, Müller (a-t-il été élevé par les Jésuites ?) suggère aussi, comme en passant, une échappatoire en forme de syllogisme dont il attribue la paternité…à Benoît XVI.

    Dans le contexte actuel, les mariages invalides (c'est-à-dire viciés ab initio par une cause de nullité) sont certainement très nombreux et ce nombre empêche les tribunaux ecclésiastiques de les examiner tous et de vérifier juridiquement l’invalidité d’un très grand nombre de ceux-ci ;

    Or, la conscience (comme l’a encore rappelé le pape François) est l’ultime référence du chrétien en matière de jugement moral ;

    C’est donc à elle qu’il appartient de juger en dernier ressort, selon son intime conviction, si le mariage est nul !

    Dédions ce joyau de casuistique à l’auteur des célèbres « Provinciales »….

    « On peut présumer, note Sandro Magister sur son site Chiesa, que le synode des évêques qui aura lieu au mois d’octobre 2014 et auquel le pape François a confié la question – examinera justement cette "hypothèse Ratzinger" pour innover en la matière, tout en réaffirmant l'absolue indissolubilité du mariage ».

    Est-ce vraiment là la manière la plus crédible d’aborder le fond du problème posé par un commandement du Christ lui-même ?

  • De toute façon, concernant la "réception de l’Eucharistie", savons tous, qu'une multitude de baptisés, reçoivent l'eucharistie, tout en sachant très bien qu'ils n'en sont pas dignes aux yeux de Dieu. Cela pour les multiples raisons que nous connaissons tous, et où de plus le sacrement de la Réconciliation n'a pas été respecté, ni le pardon véritablement mérité par le respect des consignes spirituelles données par le prêtre au nom du Christ, suivi du : "Va et ne pêche plus!".

    Comme me disait un saint prêtre un jour: "de toute façon celle, celui qui reçoit l'hostie sans respect des lois de l'Eglise, n'en retirera aucuns fruits bénéfiques. Bien au contraire. Dieu voit tout. A leurs risques et périls donc!".

    A bon entendeur.

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