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Pas de délégation officielle belge à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II : la Belgique passe à côté de l’Histoire !

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Lu ce commentaire sur « CathoVox » (Extrait) :

« Aucune délégation officielle belge ne s’est rendue à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II alors que de nombreux états y étaient officiellement représentés, dont la France qui se proclame pourtant très laïque.
Que le gouvernement belge ne souhaite pas prendre part à une célébration religieuse, n’est pas choquant, ce n’est pas son rôle. En effet, une canonisation est en premier chef un événement religieux. L’Eglise catholique reconnaît ainsi publiquement qu’un de ses fidèles a suivi le Christ avec amour et constance dans toutes les petites choses de sa vie. Qu’il a vécu de l’Amour de Dieu, qu’il a été témoin de l’Espérance du Christ mort et ressuscité pour sauver toute l’humanité. En proclamant officiellement « saint » un homme ou une femme, l’Eglise donne ainsi son témoignage en exemple à tout le peuple des fidèles. Cet exemple indique concrètement que vivre du message d’amour de Jésus est possible, en vaut la peine et rend heureux.

En même temps, la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II  est bien plus qu’un événement religieux, c’est un évènement historique et planétaire et à ce titre une représentation officielle se justifie tout à fait (…). »

Voir ici : Pas de délégation officielle belge à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II : la Belgique passe à côté de l’Histoire !

Je ne vois pas pourquoi l’Etat belge sortirait de son rôle en participant à un acte religieux considéré comme  tel. C’est d’ailleurs ce qu’il fait, en corps constitués, lors des  « Te Deum » d’action de grâce que la Nation adresse à Dieu chaque année.  Les religions sont, pour notre droit,  une dimension reconnue de la personne humaine, privée ou publique, individuelle ou collective, y compris celle de l’Etat.

L’Etat belge n’est pas "laïc" en ce sens qu’il serait porteur de valeurs "publiques" transcendant les religions "privées", ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ».  Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. 

Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

On comprend ainsi pourquoi la neutralité des pouvoirs publics n’est pas mentionnée, comme telle, dans la constitution, même si certains la déduisent de l’interdiction des discriminations et du principe d’égalité qui y sont inscrits. Face à la pluralité des religions, cette neutralité est, pour le moins, toute relative puisque l’Etat (et à sa suite les autres pouvoirs publics) soutient le libre développement des activités religieuses et apporte son aide et sa protection aux sept cultes (laïcité comprise) qu’il reconnaît, parmi lesquels – primus inter pares – le catholicisme romain. Il faut donc, à tout le moins, parler d’une neutralité « positive ». JPSC

Commentaires

  • Et pourtant, tous les Ministres Présidents belges se bousculèrent pour être présents aux obsèques de Mandela, qui étaient de fait organisées comme une sorte de canonisation profane. Il faudrait alors qu'ils nous expliquent en quoi cette canonisation de Mandela réclamait davantage une délégation officielle belge (très étoffée) que les deux canonisations de Jean XXIII et Jean-Paul II. Il faut croire que l'électorat catholique est encore moins important pour nos politiciens, qu'il ne l'est en France.

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