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Synode : une grande victoire des traditionalistes ?

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C'est l'opinion d'Odon Vallet comme le rapporte M. Bernard sur le site "Riposte catholique" :

«Les catholiques traditionalistes ont remporté une grande victoire»

Je ne peux pas m’empêcher de publier cet entretien avec l’ineffable Odon Vallet, spécialiste de l’Eglise selon nos médias. D’abord parce qu’on sent ce progressiste totalement frustré par le résultat du synode. Et aussi parce qu’il considère que l’Eglise de France porte une responsabilité dans ce qu’il considère être un mauvais résultat. C’est 20 Minutes qui l’a interrogé :

« En quoi le texte provisoire marquait-il un pas important?

Le texte provisoire comportait deux ouvertures. L’une à l’égard des divorcés remariés. L’autre à l’égard des homosexuels. Il ne s’agissait pas d’une révolution, mais d’une évolution. On ne proposait pas d’admettre au sacrement les divorcés remariés, mais seulement de prévoir, soit par annulation du mariage, soit par une procédure de pénitence, la réadmission au sacrement. Pour les homosexuels, il n’était pas question de reconnaître le mariage, mais de faire apparaître les «dons et qualités» qu’ils pouvaient offrir à l’Eglise. On les accueillait sans pour autant reconnaître officiellement leur union.

Une évolution qui n’est pas passée lors du vote…

Dans texte définitif, il n’est plus fait allusion à ces deux sujets controversés. C’est une défaite retentissante pour le pape François, un camouflet. Pire, un cardinal américain [Raymond Leo Burke, de l'opposition conservatrice], a même déclaré que le pape avait fait «beaucoup de mal en ne disant pas ouvertement qu’elle était sa position». En réalité, François est resté muet pour accorder toute liberté aux participants. C’est la première fois depuis 50 ans au moins, qu’un cardinal s’oppose ouvertement au pape. C’est la première fois, aussi, depuis plusieurs siècles que des évêques et des cardinaux ne lui font pas confiance.

Comment l’expliquer?

La quasi-totalité de ces ecclésiastiques a été nommée par Jean Paul II et Benoit XVI. Leurs opinions sont plus conservatrices que celle du pape. Certains se posent même la question de légitimité. Ils n’ont pas accepté la renonciation de Benoit XVI. Comme le pape François a dit que lui aussi renoncerait et que son pontificat serait bref, certains commencent à jouer la montre et attendent l’élection de son successeur.

Pourtant, c’est bien le pape François qui aura le dernier mot?

Normalement à l’issue du second synode en 2015, le pape prend des décisions sous forme d’une exhortation apostolique. Mais il est quasiment impossible que le pape aille contre les évêques et cardinaux. Cela risquerait de provoquer un schisme au sein de l’Eglise. Les catholiques traditionalistes ont remporté une grande victoire. La France a joué un rôle pilote là-dedans.

N’est-ce pas une victoire symbolique pour les homosexuels?

Cette tentative de changement a marqué les esprits dans les paroisses, les diocèses. De nombreux ecclésiastiques qui préparent au mariage avaient été heureux de voir que le synode semblait tenir compte des réalités. Mais le recul final les laisse désemparés. Dans beaucoup de pays comme la France ou l’Allemagne, l’église catholique est profondément divisée. Le grand succès des manifestations contre le mariage pour tous laissait présager cet échec du pape François. N’oublions pas que le centre de gravité du corps épiscopal est nettement conservateur. Le pape a perdu pour l’instant toute marge de manœuvre malgré son immense popularité. Comme il est rusé il va prendre le temps de réfléchir et tenter de reprendre la main d‘une autre façon. »

Commentaires

  • Je sors un extrait : " « En quoi le texte provisoire marquait-il un pas important?

    Le texte provisoire comportait deux ouvertures. L’une à l’égard des divorcés remariés. L’autre à l’égard des homosexuels. Il ne s’agissait pas d’une révolution, mais d’une évolution. On ne proposait pas d’admettre au sacrement les divorcés remariés, mais seulement de prévoir, soit par annulation du mariage, soit par une procédure de pénitence, la réadmission au sacrement. Pour les homosexuels, il n’était pas question de reconnaître le mariage, mais de faire apparaître les «dons et qualités» qu’ils pouvaient offrir à l’Eglise. On les accueillait sans pour autant reconnaître officiellement leur union."

    NON ce n'est pas une grande victoire des traditionalistes !
    Parce que le quota des 2/3 n'a pas été atteint ? Mais ce n'en fut pas loin.
    Il est par ailleurs désolant de parler, en ces deux domaines, de "victoire" ou de "défaite" ... On se croirait, selon vous, au parlement belge !

  • Si je peux ouvrir ici le dialogue: puisque nous sommes tous deux catholiques, qu'il est bien plus constructif de parler de ce qui est positif plutôt que de ce qui est négatif et de ce qui unit que de ce qui divise, dites-moi, Monsieur Delen, qu'est-ce donc que le mariage chrétien? En vérité, qu'est-ce qui en fait la spécificité et la beauté?

  • François, vous dites : " dites-moi, Monsieur Delen, qu'est-ce donc que le mariage chrétien?"

    Bizarre que, souvent ici, plutôt que d'énoncer sa propre conception, on ME pose une question ! Dans certains cas, c'est pour me tendre un piège !

    Pour mon couple, c'est de pouvoir ENSEMBLE vivre l'amour "promis lors de notre mariage civil puis chrétien) jusqu'à la fin de notre vie (à ce jour 46 ans de fidélité. Avoir confiance en l'autre, lui être une aide dans tous les domaines ... Aimer notre fille et son conjoint, et notre petit-fils en tentant de leur montrer la voie du vrai amour !

    Mais c'est aussi tenter de comprendre (et d'aimer) ceux et celles de nos connaissances qui ont été amenés à se séparer (pour de multiples raisons que nous n'avons pas à juger) !

  • Monsieur Delen,

    Qu'est-ce qui fait la spécificité et la beauté du mariage chrétien? Pas de piège dans cette question - ouverte - contrairement à celle des pharisiens de l'Evangile de dimanche passé ("oui ou non")!

    Merci pour la sincérité de votre témoignage de vie. Cependant, je vous demandais ce qui faisait l'originalité du mariage chrétien, donc en référence à Jésus-Christ. Qu'est-ce qui le distingue des autres mariages ou unions? Pouvoir ensemble vivre l'amour jusqu'à la fin de nos jours, c'est fort, c'est grand, c'est beau, mais c'est aussi ce que vivent des millions de couples engagés depuis parfois des décennies dans un mariage civil et pas dans un mariage chrétien.

    Pour moi personnellement, le mariage chrétien (entre autre le mien, célébré il y a une bonne vingtaine d'années) a cela de spécifique tout d'abord qu'il est 1. un sacrement et donc que Dieu y est à l'oeuvre pour communiquer sa grâce aux époux. C'est aussi 2. un mystère intimement lié à celui de l'Eucharistie. Dans les deux réalités, il est question d'une alliance pour toujours. Dans les deux réalités, il est aussi question de sacrifice et de salut. Ma conception du mariage chrétien est aussi 3. qu'il s'agit d'une voie de sainteté privilégiée pour les époux qui ont accepté de s'y engager.

  • François, je partage tout ce que vous exprimez ... Pour moi aussi, c'est cela le mariage chrétien ! Mon épouse et moi nous tentons de le vivre au mieux.

    Et les couples qui ne sont pas "chrétiens" ? Et qui vivent non seulement la fidélité, mais aussi la solidarité, la tolérance ... Qui offrent une éducation de même type à leurs enfants, ces couples-là sont très proches de nos couples chrétiens !
    En rien je ne les jugerai ! C'est aussi pour cela que je veux rester ouvert aux couples divorcés remariés ! J'en connais tant qui soit sont restés chrétiens soit restent attachés à la vraie solidarité.

    Bonne soirée !

  • Il y en a qui veulent inventer des problèmes où il n'y en a pas, mais qui ne se préoccupent pas des vrais problèmes.
    .
    L'annulation d'un mariage catholique non valide existe depuis toujours. Mais la répudiation d'un conjoint par l'autre, condamnée sévèrement par Jésus, ne peut être validée par ses disciples. Ceux qui l'admettent témoignent, selon Jésus, de leur dureté de cœur et de leur manque d'amour charité, envers le conjoint répudié, envers les enfants, envers les deux familles et toutes les relations sociales, terriblement impactées par cette répudiation.
    .
    L'amitié, l'affection et l'amour, entre deux personnes de même sexe qui cohabitent, existe depuis toujours. C'est normal, très bien et très beau. Pensons seulement aux membres d'une même famille ou d'une même communauté. Mais en quoi le seul fait de coucher ensemble témoignerait-il davantage de cette amitié, affection ou amour ? Si c'était le cas, la coucherie pour elle-même (sans le but de procréation) serait élevée au rang supérieur de l'amour humain, ce qui est absurde. Cela justifierait et exalterait l'inceste, la pédophilie, l'homophilie, la polygamie, la prostitution, la pornographie, bref toute pratique sexuelle comme un idéal de comportement humain ou d’œuvre artistique.
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    Ceux qui appellent tout cela des progrès humains veulent en fait nous arnaquer et nous escroquer, en nous vendant des régressions vers des pratiques païennes antiques, aussi bien du point de vue répudiation du conjoint que du point de vue pratiques sexuelles contre nature.

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