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  • Mgr Aillet, évêque de Bayonne : refaire du chemin de Saint-Jacques de Compostelle un chemin d’évangélisation

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    0_0_0_0_312_209_csupload_20835749.jpgLu sur « Riposte catholique » :

    « Perepiscopus l’avait annoncée début juillet. Le site de la CEF mentionne aujourd’hui la lettre pastorale franco-espagnole pour les pèlerins de Compostelle. Mgr Marc Aillet répond :

    « Dans quel contexte cette rencontre intervient-elle ?

    Initiée par Mgr Barrio Barrio, évêque de Compostelle (Espagne), la première rencontre a eu lieu en 2009 à Ronceveau. Leur but est de promouvoir ensemble, Français et Espagnols, une pastorale commune d’évangélisation sur le Chemin de Saint-Jacques. Ce Chemin a une spécificité : c’est un chemin de foi et de communication de la foi. Depuis le Moyen-Age, d’une certaine façon, il a façonné l’Europe, en partageant les valeurs issues de l’Evangile, à travers les pérégrinations de tant de pèlerins chrétiens. Il semblerait qu’un certain nombre d’associations culturelles, laïques et parfois laïcistes, que des Tour Operator s’emparent du Chemin et le vident un peu de sa signification spirituelle pour en faire un chemin touristique et culturel comme un autre.

    Quelle est la posture de l’Eglise ?

    La question est : « Comment faisons-nous du Chemin un chemin d’évangélisation pour aujourd’hui ? », sachant que 70% des personnes qui s’engagent sur le Chemin de Saint-Jacques ne le font pas pour des motivations religieuses. Mais on sent qu’entreprendre ce Chemin, c’est manifester une certaine quête de sens, chercher un nouveau souffle dans sa vie, rompre avec les rythmes accélérés de la société d’aujourd’hui pour marcher au rythme de la Création, au pas de l’homme. Les témoignages abondent pour nous dire que se vivent de vraies rencontres sur le Chemin, avec Dieu et avec le Christ.

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  • Pour le prochain synode sur la famille : encore un peu de casuistique sur les sujets qui fâchent

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    Comment faire pour baptiser un lapin carpe ? Lu dans le journal « La Croix » :

    "Les épiscopats suisses, français et allemands, qui avaient organisé à huis clos un colloque sur la famille en mai à Rome, ont décidé de rendre publiques les propositions qui y ont été formulées.

    Synode-Pastorale du mariage et de la famille

     « Comment de telles biographies humaines peuvent-elles être accompagnées et encouragées, au plan théologique, pastoral et juridique lorsqu’elles ne peuvent pas réintégrer leur mariage sans commettre de nouvelles fautes graves? », interroge l’exégète allemand Thomas Söding. Si la séparation est bien le signe d’un échec, sa compatriote Eva-Maria Faber propose que l’Église considère une nouvelle union comme « un pas vers un nouvel avenir rempli de sens, et au cours duquel le désespoir devient espérance ». 

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    L’EGLISE DOIT PRENDRE EN COMPTE UN MONDE PLUS COMPLEXE

     « On ne peut omettre de prendre en compte l’histoire des sujets », insiste également le jésuite Alain Thomasset, professeur au Centre Sèvres, à Paris. Toute évaluation morale d’un acte, poursuit-il, doit tenir compte du contexte dans lequel il se déroule. Comme un homicide peut être qualifié de légitime défense, d’accident, d’assassinat ou de crime passionnel, il faut opérer des distinctions comparables pour les actes sexuels considérés par l’Église comme « intrinsèquement mauvais », ou pour la contraception. Il suggère ainsi de considérer comme « subjectivement non coupables » la contraception non abortive, les actes sexuels de certaines personnes remariées, et ceux des homosexuels « vivant en couple stable et fidèle ». 

    Le monde devient plus complexe, estiment-ils à l’unisson, les repères plus fragiles. Un phénomène que l’Église doit désormais mieux prendre en compte : « des pierres d’achoppement jalonnent une vie conjugale bien plus que ne l’admet une théologie du mariage aujourd’hui facilement idéalisante », juge ainsi la Française Anne-Marie Pelletier.

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    ALIMENTER L’INTENSE DÉBAT EN COURS

    C’est aussi au nom de cette complexité grandissante que certains, comme le Suisse François-Xavier Amherdt, de l’université de Fribourg, plaident en faveur de la reconnaissance de certaines relations hors mariage. Les valeurs de « situations intermédiaires » comme le concubinage « ne sont pas nulles », insiste-t-il, évoquant notamment l’attachement à un « projet réel d’alliance future » ou une « dimension relationnelle d’amour » exprimée dans les relations sexuelles. D’où la nécessité, plaide-t-il, de « ne pas jeter un total discrédit sur de pareilles situations ». 

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  • Quand Laura, 24 ans, demande l'euthanasie

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    De Xavier Lombard sur FIGAROVOX :

    TRIBUNE - Une jeune femme belge en dépression, demande à mourir. Son histoire a ému des personnes du monde entier. Pourtant en Belgique, estime Xavier Lombard, les dérives liées à l'euthanasie continuent.

    Xavier Lombard est créateur d'entreprises et blogueur.

    Laura, 24 ans, demande l'euthanasie. Le monde s'émeut, les Belges s'en désintéressent

    La vie de Laura ne laisse pas indifférent. Le couple formé par ses parents est pris dans une spirale de violence, de maltraitance et d'alcool. La garde de Laura est retirée à ses parents avant ses six ans. Elle sera élevée pendant plusieurs années par sa grand-mère. D'après son témoignage dans un article du journal, De Morgen du 19 juin 2015, les séquelles de ces violences et de ces séparations sont profondes. En maternelle, elle rêve de se donner la mort et commence à s'automutiler. Sa scolarité est difficile, les éducateurs ont du mal à gérer une fille capable de se faire du mal et qui manque de cadre. Elle réussit pourtant à se structurer pour la première fois de sa vie dans le théâtre qui lui permet de s'épanouir. Le théâtre est d'ailleurs reconnu comme un des moyens possibles pour partager l'indicible qui a été vécu dans la petite enfance. Elle s'engage dans une relation homosexuelle, mais finalement une rupture la plonge dans une nouvelle dépression et un psychiatre la met au défi de se faire interner, pour mieux se soigner que dans le théâtre! C'est dans cet hôpital, qu'elle fait la rencontre d'une autre jeune fille Sarah, qui planifie sa propre euthanasie. Selon la loi dépénalisant l'euthanasie en Belgique depuis 2002, il convient d'invoquer «une souffrance psychique constante, insupportable et inapaisable». Trois médecins sont alors impliqués dans l'acceptation et la mise en pratique de l'euthanasie.

    La demande d'euthanasie de Laura acceptée par trois médecins belges a déclenché un grand nombre de réactions dans les médias internationaux, Newsweek ou NYDailynews par exemple. Comment ne pas s'étonner du silence assourdissant du monde politique belge? Ce silence est perçu comme une complicité.

    Les mains se tendent vers Laura, elles viennent de médecins qualifiés de l'étranger. Un médecin allemand propose de venir la soigner gratuitement, étant spécialiste de ce type de pathologie. Des personnes du Canada, de France, de Belgique cherchent à la contacter après avoir vécu des situations similaires pour partager leurs expériences. Un docteur américain offre de l'accueillir dans son centre dans le Vermont dans le Nord-Est des Etats-Unis. Que dire de ces personnes qui ont vécu une telle souffrance? Milly, 58 ans, est italienne, elle a vécu une enfance terrible et pensé trois fois à se suicider. Vers 24 ans, elle a posté une lettre sur le site tempi.it, elle se sent si proche de Laura et s'interroge: «Que font ces médecins qui précipitent Laura dans la mort? Ils nuisent». La Belgique s'est dotée d'un Centre de Prévention du Suicide performant, le CPS. Les techniques de prévention du suicide ne sont pas nécessairement une spécialité des médecins ou des psychologues. On peut s'interroger sur les motifs pour lesquels, pourquoi le CPS, dans un tel cas, n'est pas consulté.

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