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  • Libération : première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

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    De Laurence Desjoyaux sur le site web de « La Vie »

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    « Dimanche 30 octobre, Mgr Petros Mouche, archevêque syriaque catholique de Qaraqosh, est revenu pour la première fois dans sa ville depuis l’offensive de Daech en août 2014. Il y a célébré une messe dans la cathédrale Al Taheera.

    Longuement, il se prosterne sur le seuil de la cathédrale Al Taheera – l’Immaculée –, embrassant le sol recouvert de gravas et de cendres. Une semaine après l’entrée des troupes de la 9e division de l’armée irakienne dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, Mgr Petros Mouche, l'évêque syriaque catholique de la ville, a enfin pu y revenir pour célébrer la toute première messe de l’après-Daech.

    Des coups de canon sourds se font entendre régulièrement. Les combats opposent toujours l’armée aux djihadistes de l’État islamique à cinq kilomètres de là seulement, dans le village de Minara. Des tirs et des explosions éclatent encore de façon sporadique dans certains quartiers de la ville. À l’intérieur de la cathédrale, entièrement brûlé, recouvert de suie et de cendres du sol au plafond, un autel sommaire a été préparé : un meuble en bois posé sur des grosses pierres trouvées dans les gravats, une nappe, neuf petites bougies et une croix simple. L’évêque fait le tour de l’édifice avec un encensoir et de l’eau bénite, de l’eau rapportée de Lourdes, comme pour laver le lieu du saccage qu’il a subi.

    La dernière messe célébrée dans cette église a eu lieu le 6 août 2014, dans l’après-midi, pour la fête de la Transfiguration. « Quand nous l’aurons restaurée, nous referons une grande cérémonie de dédicace », promet Mgr Petros Mouche. Les hymnes en syriaque s’élèvent au milieu d’un certain désordre. Des soldats vont et viennent, assistant debout à la messe. Dans sa rapide homélie sur l’évangile de la profession de foi de Pierre, l'évêque insiste sur deux points : l’importance de la confiance en la grâce de Dieu et l’unité entre les chrétiens. Un message à peine voilé aux chrétiens des différentes milices qui se disputent déjà le droit d’assurer la sécurité de Qaraqosh après la libération de Daech.
     

    Un rayon de soleil passe par les vitraux brisés et noircis. Le credo qui s’élève en arabe prend ici une dimension particulière. Les djihadistes de Daech ont cru pouvoir effacer des centaines d’années de présence chrétienne dans la région en détruisant les croix, en attaquant à la masse les visages des statues et des bas-reliefs et en brûlant les églises. Dans la cathédrale se trouve encore un échafaudage calciné qui leur a servi à aller démolir une croix en hauteur. La célébration de la messe, un peu plus de deux ans après la prise de la ville, vient leur donner tort. « Ma présence ici aujourd’hui est un signe d’encouragement pour tous les chrétiens de cette ville qui sont loin de chez eux depuis deux ans, explique Mgr Petros Mouche. En venant, je veux leur dire qu’il sera possible de rentrer un jour... » Il avoue être rassuré que la cathédrale soit debout, bien que brûlée. « Cette église est vraiment un symbole pour nous, si elle avait été détruite je ne sais pas si nous aurions eu la force de rentrer. »

    Après la messe, l’évêque et les prêtres qui l’accompagnent ne peuvent résister à l'envie de faire le tour de Qaraqosh. Il s’agit aussi d’évaluer l’ampleur des dégâts. Tout ici rappelle des souvenirs. « Viens voir ma chambre ! » insiste Abouna Nehad, l’un des prêtres qui vivait dans le presbytère attenant à la cathédrale Al-Taheera, Pour monter à l’étage, il faut enjamber des gravats, faire attention aux fils qui pendent du plafond. Le lieu a été méthodiquement mis à sac. Il sent encore le brûlé. Comme partout, pas une croix n’est intacte, du moindre chapelet à celles qui ornaient autrefois les clochers de la dizaine d’églises de la ville. Le père Nehad ramasse un crucifix en métal brisé en deux. « Ils ont peur de la croix ! » s’exclame le prêtre ».


     Ref. Première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

    JPSC

  • Des bouleversements dans les médias du Vatican

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    De Sandro Magister sur son blog chiesa.espresso :

    Adieu les jésuites. Les médias du Vatican changent de visage et de patron

    Et cela sous le règne d’un pape jésuite. Radio Vatican va cesser d’émettre en ondes courtes. Quant à "L'Osservatore Romano", il va être intégré dans un unique "content hub". Sous la direction de Mgr Dario Viganò

    ROME, le 30 octobre 2016 – Jorge Mario Bergoglio est, dans l’Histoire, le premier jésuite à s’être assis sur la chaire de Pierre. Et pourtant c’est bien sous son règne que la Compagnie de Jésus risque de disparaître du Vatican.

    Elle conserve encore la direction de l'observatoire astronomique. Mais elle a perdu la direction du bureau de presse, de la radio, de la télévision, qui constituent le cœur du système de communication du Saint-Siège.

    Pendant quelques années, le père Federico Lombardi a été à la tête de ces trois positions à la fois. Mais, l'une après l’autre, elles lui ont été retirées et aucun autre jésuite n’a été nommé à sa place.

    Le nouveau boss des médias du Vatican, placé par le pape François à la tête du secrétariat pour la communication créé récemment, est Mgr Dario Edoardo Viganò, un lombard expert en cinéma, aussi éloigné que possible de la manière de voir de son prédécesseur.

    *

    Radio Vatican est l’épicentre de ce changement. Confiée dès sa naissance, en 1931, à la Compagnie de Jésus, elle a porté le message de l’Église jusqu’aux plus lointains confins du monde.

    Grâce aux ondes courtes, elle pouvait et peut encore être entendue même dans les lieux les plus interdits, tels que la Sibérie au temps de Staline ou bien, de nos jours, en Corée du Nord ou en Arabie Saoudite.

    Elle émet en 40 langues et, si cela n’avait dépendu que du père  Lombardi, elle l’aurait également fait en quelques langues supplémentaires. Elle était même parvenue à lancer, pour un coût supplémentaire d’à peine 10 000 euros par an, un programme en langue haoussa à destination du nord du Nigéria où sévissait Boko Haram. Mais ceux qui tiennent les cordons de la bourse au Vatican l’ont contrainte à suspendre ce programme afin de réaliser des économies.

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  • Quel chrétien, ce Zachée !

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 19, 1-10) pour le 31e dimanche du temps ordinaire (archive 3 novembre 2013).

    http://www.delamoureneclats.fr

    Évangile : Zachée : la conversion d’un riche (Luc 19, 1-10)

    Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l’interpella : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s’avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.»

  • L'antéchrist

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    L'Antéchrist (source)

    Voici ce que Mgr Fulton Sheen, célèbre conférencier de la télévision américaine, disait à propos de l'Antéchrist. Ces paroles sont d'une brûlante actualité.
     
    L’Antéchrist ne sera pas appelé ainsi ; sinon, il n’aurait pas d’adeptes. Il ne va pas porter des collants rouges, ni vomir du soufre, ni porter un trident, ni agiter une queue fléchée comme Méphisto dans l’opéra de Faust. Cette mascarade a aidé le diable à convaincre les hommes qu’il n’existe pas. Quand personne ne le reconnaît, il exerce davantage de puissance.
    Dieu s’est défini comme “Je suis celui qui suis” et le Diable comme “Je suis celui qui ne suis pas”.
    Nulle part dans les Saintes Écritures nous ne trouvons caution au mythe populaire du Diable comme étant un bouffon qui est habillé comme étant le premier “en rouge”. Il est plutôt décrit comme un ange déchu du Ciel, comme “le Prince de ce monde” dont l’occupation est de nous dire qu’il n’y a pas d’autre monde. Sa logique est simple : s’il n’y a pas de Ciel, il n’y a pas d’enfer ; s’il n’y a pas d’enfer, alors il n’y a pas de péché ; s’il n’y a pas de péché, il n’y a donc pas de juge et s’il n’y a pas de jugement, alors le mal est un bien et le bien est un mal.

    Mais au-dessus de ces descriptions, Notre Seigneur nous dit qu’il sera tellement comme Lui-Même, qu’il séduira même les élus - et c’est certain qu’aucun diable présenté dans les livres d’images ne pourrait jamais tromper même les élus -.
    Comment va-t-il venir dans cette nouvelle ère pour gagner des disciples à sa religion ?
    (...) Il va venir déguisé comme le Grand Humanitaire ; il va parler de paix, de prospérité et d’abondance... non pas comme des moyens pour nous conduire à Dieu, mais comme des fins en soi.
    La troisième tentation au désert où Satan a demandé au Christ de l’adorer et tous les royaumes du monde Lui seraient donnés, deviendra la tentation d’avoir une nouvelle religion sans Croix, une liturgie sans monde à venir, une religion pour détruire une religion ou une politique qui est une religion : celle qui rend à César même les choses qui sont à Dieu.
     
    Au milieu de tout son amour apparent pour l’humanité et de son discours spécieux sur la liberté et l’égalité, il aura un grand secret qu’il ne dira à personne : il ne croira pas en Dieu. Parce que sa religion sera la fraternité sans la paternité de Dieu. Il va tromper même les élus. Il va mettre en place une Contre-Église qui singera l’Église parce que lui, le diable, est le singe de Dieu. Cette Contre-Église aura toutes les expressions et les caractéristiques de l’Église [catholique], mais de façon inversée et vidée de son contenu divin. Ce sera un corps mystique de l’Antéchrist qui ressemblera dans tous ses aspects extérieurs au Corps Mystique du Christ, mais qui ne sera plus ce Corps Mystique.