De Louise Alméras sur Aleteia.org :
L’écrivain Denis Tillinac, sa plume et son panache sont morts
L’éditeur, écrivain et journaliste Denis Tillinac est mort dans la nuit de vendredi à samedi 26 septembre. Passionné de politique comme de rugby, on se souvient surtout de son attachement farouche à la France et à un certain esprit français, qu’il a pu déployer à loisir en dirigeant les éditions de la Table Ronde.
Associé à la littérature dite “de terroir”, cela ne l’a pas empêché d’être membre du prix littéraire de l’Armée de terre, d’avoir reçu le Grand prix de littérature sportive en 1993 et surtout d’avoir été honoré cette année, peu avant sa mort, du prix annuel de l’Enracinement-Simone Weil pour l’ensemble de son oeuvre et de son parcours.
Âme française et plume catholique
Un temps proche de Jacques Chirac, décédé il y a un an jour pour jour, Denis Tillinac était un amoureux de la Corrèze et plus généralement de la France. On lui doit d’ailleurs un Petit dictionnaire amoureux de la France (2014), publié trois ans après son Dictionnaire amoureux du catholicisme, et dans lequel il écrivait : “L’Europe, c’est l’espace du catholicisme et du protestantisme sécularisé. En niant cet héritage, on vide le mot de tout contenu car les Droits de l’Homme, la démocratie, la laïcité ne sont plus l’apanage de notre continent.”
Son attachement à la foi catholique était donc largement assumé, si bien que son propre compte Twitter nous apprend, de manière anecdotique, qu’il “était parrain d’une cloche de Notre-Dame” qui sonnera peut-être en son honneur.
Il participait de son talent littéraire à la transmission des valeurs traditionnelles de la France, de ses racines chrétiennes et de l’esprit haut, fidèle à la liberté, de ces hommes trempés dans la passion de vivre à la française sans oublier toute la finesse d’esprit qu’elle suppose.
Une vague de messages plein d’émotion a déferlé sur Twitter suite à sa disparition à seulement 73 ans. Certains ont écrit en l’honneur du “mousquetaire”, d’autres de “l’ami fidèle”, ou encore de “l’homme de foi”. Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre salue de son côté “l’homme de coeur, de culture et de foi”, avant de se remémorer un souvenir marquant : “J’ai baptisé naguère un étudiant converti par “Le Dieu de nos pères” (Le Dieu de nos pères : Défense du catholicisme, 2004). Il faudra relire son “Dictionnaire amoureux du catholicisme. Qu’il repose en paix!”.
De nombreuses personnalités politiques, ecclésiastiques médiatiques ont fait part de leur tristesse à l’annonce de sa mort.