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Trump-Biden : ce n’est plus le politique qui censure les médias mais les médias qui censurent le politique

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De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

Dans sa chronique de samedi dernier dans le Figaro, Mathieu Bock-Côté analyse lui aussi le résultat des élections américaines (dont le résultat définitif n’est pas encore connu) et en tire une leçon beaucoup plus universelle, sur une transformation à laquelle nous assistons depuis plusieurs années et dont la dernière élection américaine a été un champ d’application à grande échelle.

C’est la théorie des quatre pouvoirs qu’il faut revisiter. Les médias sont désormais le premier d’entre eux. Les Gafam, notamment, se sont permis un interventionnisme actif tout au long de la campagne pour en contrôler le récit au point même, ces derniers jours, de censurer à répétition les interventions de Trump. Quant aux grands réseaux de télévision, ils se permettent aussi de suspendre la diffusion de ses discours pour les corriger. On aurait tort d’y voir une simple entreprise de correction factuelle. Ce n’est plus le politique qui censure les médias mais les médias qui censurent le politique. Le pouvoir médiatique fixe la définition du réel et assimile ceux qui la contredisent aux propagateurs de fausses nouvelles, et cela, bien au-delà des déclarations trumpiennes. Le pouvoir qui se réclame de la souveraineté populaire n’est plus qu’un contre-pouvoir, cantonné dans la fonction tribunicienne, à la manière d’un dernier refuge populaire pour contenir ou renverser le déploiement du régime diversitaire prétendant avoir pour lui le sens de l’histoire. Même élu, un chef « populiste » demeure en opposition structurelle au système qui cherche à l’expulser de toutes les manières possibles. Dans la perspective populiste, il s’agit de restaurer le pouvoir politique.

La campagne de Trump était mauvaise. Alors qu’en 2016, il avait su porter un discours critique à la fois de la mondialisation et de l’immigration massive, il aura mené ces derniers mois une campagne erratique, essentiellement consacrée à la dénonciation anticipée des fraudes supposées des démocrates. Il avait fini par incarner une colère sans projet. Son personnage dévorait sa politique. Sa psychologie trouble se révèle contradictoire avec les exigences démocratiques, comme on l’a vu ces derniers jours, lorsqu’il a semblé préférer la guerre civile à l’éventualité de sa défaite. Son attitude actuelle le condamne à la disgrâce. Cela ne devrait pas nous empêcher de comprendre les motivations de l’insurrection populiste. Reste à voir si elle parviendra à sortir de la posture tribunicienne et du style histrionique qui la condamne à l’échec.

Lire également : la censure privatisée

Commentaires

  • Woaou ! le méchant Trump, à qui le camp du bien a décidé, malgré le choix du peuple dans sa grande sagesse que Trump ne méritait pas le fauteuil présidentiel et lui a balancé une enquête de très bonne heure, qui a subi la déferlante médiatique du camp du bien, qui a subi un procès en destitution devait rester les bras croisés et se faire massacrer par le camp du bien.
    Hé bien ! il a riposté ! et Dieu merci vaillamment, en rendant coup pour coup.
    Vous dites "il aura mené ces derniers mois une campagne erratique, essentiellement consacrée à la dénonciation anticipée des fraudes supposées des démocrates". Ainsi, vous nous affirmez avec une absolue certitude que vous avez suivi sa campagne de bout en bout et que chaque fois qu'il ouvrait sa bouche pour parler, il répétait comme une antienne : "attention, fraudes à venir" ? Et c'est bien sur cette base qu'il a obtenu des milliers de votes dans tout le pays, au point d'être en passe de gagner ?
    Vous dites : "Son attitude actuelle le condamne à la disgrâce"
    N'a-t-il pas le droit de défendre sa cause devant les juridictions compétentes conformément à la loi électorale de son pays ? Qu'est ce que la guerre civile vient chercher ici pour quelqu'un qui estime que la fraude lui a porté un préjudice dans sa course à la présidence ? La constitution américaine ne lui permet-elle pas de recourir à la justice pour défendre sa cause en cas de désaccord avec le scrutin ? Parce que c'est Trump qui le fait alors c'est diabolique ? Au nom de quoi vous vous érigez en juge suprême pour gracier ou disgracier un individu ?
    Vous dites "Sa psychologie trouble se révèle contradictoire avec les exigences démocratiques". Ah bon ? Qu'elle est la bonne psychologie qu'il faille avoir pour répondre aux exigences démocratiques ? Suivre comme des moutons ce que les médias, le camps du bien, nous demandent d'accepter ? Gober religieusement et avec ferveur les préceptes de l'ordre établi du mondialisme, de l'environnementalisme, du lgbtisme, de l'avortisme du politiquement correct sans barguigner ? Ne pas essayer, ne fusse que nuancer ces "ismes" au risque de se faire disqualifier par le clergé de la bien-pensente médiatique et mondialiste ?
    Pour votre gouverne, c'est à la cour suprême, au stade actuel des choses de décider le vainqueur, selon la solidité des preuves que ni vous ni moi n'avons accès.
    Si je souscris volontiers à la première partie de votre analyse, la deuxième en revanche trahit votre parti pris pour le camp du bien qui nous nous impose la dictature du politiquement correct. Si c'est ça être populiste, alors je le suis.

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