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  • Laetátus sum (graduel) du 24e dimanche du T.O.)

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    Graduale Graduel
    Ps. 121, 1 et 7 Ps. 121, 1 et 7
    ℟. Laetátus sum in his, quae dicta sunt mihi: in domum Dómini íbimus. ℣. Fiat pax in virtúte tua: et abundántia in túrribus tuis. ℟. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. ℣. Que la paix soit dans tes forteresses, et l’abondance dans tes tours.
  • L'avortement n'est pas un droit humain

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    De Kath.Net/News :

    Évêques allemands : "L'avortement n'est PAS un droit humain !"

    10 septembre 2021

    March for Life 2021 - Bätzing publie une déclaration de soutien - "En tant qu'Église catholique, nous nous opposons donc catégoriquement à l'opinion du Parlement européen selon laquelle l'avortement des enfants à naître est un droit humain".

    Samedi prochain (18 septembre 2021), comme les années précédentes, la Marche pour la vie aura lieu à Berlin. Le Bundesverband Lebensrecht e. V. appellera à la protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle.

    Le président de la Conférence épiscopale allemande, l'évêque Dr. Georg Bätzing, rappelle dans une salutation écrite les effets douloureux de la pandémie de Corona sur les futures mères et les parents. Avant tout, a-t-il dit, la nouvelle est alarmante : le verrouillage de Corona a massivement aggravé la violence dans les familles, en particulier envers les femmes et les enfants : "Notre pays a donc besoin de mesures efficaces pour protéger les femmes et les femmes enceintes contre l'exploitation et la violence. Je considère qu'il est particulièrement urgent de mettre en œuvre rapidement de telles initiatives. Car l'engagement en faveur de l'intégrité physique et mentale, de leur dignité et de leurs droits, est un élément central de notre engagement en faveur de la protection de la dignité personnelle de tous les êtres humains", a déclaré Mgr Bätzing.

    Il souligne la conviction que tous les êtres humains ont droit à la même dignité inviolable, qui "doit également s'appliquer avec le même sérieux et sans compromis à la vie des enfants à naître" : "En tant qu'Église catholique, nous nous opposons donc catégoriquement à l'avis du Parlement européen selon lequel l'avortement des enfants à naître constitue un droit de l'homme. Une demande politique en ce sens ne rend pas justice à la tragédie et à la complexité des situations dans lesquelles les mères ont le sentiment que l'avortement de leur enfant à naître est la seule issue possible." Mgr Bätzing a ajouté : "La protection de la vie à naître et la protection des femmes enceintes sont mutuellement dépendantes. Les futures mères et les parents qui se trouvent dans une situation de détresse grave pendant la grossesse ont besoin de notre solidarité et d'offres concrètes d'aide et de soutien."

  • La famille vivante, forte, généreuse

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    De zenit.org () :

    Italie : quand la famille est « vivante, forte, généreuse » (traduction complète)

    Prière pour le pèlerinage des familles

    Cet événement qui se déroule dans 20 sanctuaires mariaux italiens sur le thème “Dans la communion… la joie!”, ce 11 septembre 2021, est promu par le Bureau national pour la famille de la Conférence épiscopale italienne, par le Renouveau dans l’Esprit (Rinnovamento nello Spirito) et par le Forum national des Associations familiales.

    Voici notre traduction de ce message, publié par le Vatican en italien.

    Message du pape François 

    Chères familles, chers époux, parents, grands-parents et enfants !

    Je vous salue de tout coeur, vous qui participez au 14e Pèlerinage national des familles pour la famille, aussi bien présents sur place qu’à travers les moyens de communication. Je salue les promoteurs de ce moment de prière : le Renouveau dans l’Esprit, le Bureau national pour la Pastorale de la Famille de la CEI, le Forum National des Associations familiales. Merci pour le témoignage de communion et de joie par lequel vous dites à l’unisson que “la famille est vivante”!

    Je sais que vous êtes réunis, sous le regard de Marie, dans 20 Sanctuaires mariaux de 19 Régions d’Italie, et aussi en Suisse. Des milliers de familles, en prière, montrent aujourd’hui le visage lumineux de la foi en Jésus-Christ, en une période accablée par tant de difficultés, de souffrances et de nouvelles pauvretés. J’apprécie votre effort pour aller à la rencontre du plus grand nombre de personnes possibles, pour devenir un signe vivant de cet amoris laetitia qui jaillit de l’Evangile de la famille.

    “Dans la communion… la joie!”. C’est le thème du pèlerinage, qui exprime clairement un choix de fond : rechercher non pas la joie «consumériste et individualiste», qui «surcharge le coeur», mais «cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35) et « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7) ». En effet, « L’amour fraternel accroît notre capacité de joie, puisqu’il nous rend capables de jouir du bien des autres» (cf. Exhort. ap. Gaudete et exsultate, 128).

    Chers amis, la famille est vivante quand elle retrouve son unité dans la prière. La famille est forte, quand elle redécouvre la Parole de Dieu et la valeur providentielle de toutes ses promesses. La famille est généreuse et construit l’histoire quand elle reste ouverte à la vie, quand elle ne discrimine pas et sert les plus fragiles et les plus nécessiteux, quand elle ne cesse pas d’offrir au monde le pain de la charité et le vin de la fraternité.

    Je vous encourage à marcher ensemble sur ce chemin, et à préparer ainsi, d’abord par la prière, la Xe Rencontre Mondiale des Familles, qui aura lieu à Rome du 22 au 26 juin 2022, mais en même temps dans les communautés diocésaines du monde entier.

    C’est pourquoi je vous invite à prier dès maintenant avec la prière officielle pour cette Rencontre :

    Père, 

    Nous sommes ici devant Toi 

    pour te louer et te remercier 

    pour le grand don de la famille. 

    Nous te prions pour les familles consacrées dans le sacrement des noces, 

    pour qu’elles redécouvrent chaque jour la grâce reçue 

    et, comme petites Eglises domestiques, 

    qu’elles sachent témoigner de ta Présence

    et de l’amour par lequel le Christ aime l’Eglise. 

    Nous te prions pour les familles 

    traversées par les difficultés et par les souffrances, 

    par la maladie, ou par des tourments que Toi seul connais : 

    soutiens-les et rends-les conscients 

    du chemin de sanctification auquel tu les appelles,

    afin qu’elles puissent expérimenter Ta miséricorde infinie

    et trouver de nouveaux chemins pour grandir dans l’amour. 

    Nous Te prions pour les enfants et les jeunes, 

    afin qu’ils puissent te rencontrer, 

    et répondre avec joie à la vocation à laquelle tu as pensé pour eux ; 

    pour les parents et les grands-parents, 

    pour qu’ils soient conscients

    d’être signes de la paternité et de la maternité de Dieu 

    dans le soin des enfants que, dans leur chair et dans leur esprit, 

    Tu leur confies ; 

    pour l’expérience de fraternité 

    que la famille peut donner au monde. 

    Seigneur, fais que chaque famille 

    puisse vivre sa vocation à la sainteté dans l’Eglise 

    comme un appel à se faire protagoniste de l’évangélisation, 

    dans le service à la vie et à la paix, 

    en communion avec les prêtres et avec tout état de vie. 

    Bénis la Rencontre Mondiale des Familles. 

    Amen. 

    Je confie à Dieu votre engagement, pour qu’il le soutienne et pour qu’il le rende fécond. Et je vous demande à tous de prier pour moi. Bon pèlerinage !

    Rome, Saint Jean-de-Latran, 9 septembre 2021

    FRANCOIS

  • L’homélie lors des obsèques de Jean-Paul Belmondo

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    Document : l’homélie des obsèques de Jean-Paul Belmondo (source)

    10/09/21

    Les obsèques de Jean-Paul Belmondo ont été célébrées ce vendredi 10 septembre à Saint-Germain-des-Prés, dans le VIe arrondissement parisien. Jean-Paul Belmondo, "le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour", a souligné Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, dans son homélie.

    Le « bien-aimé des hommes » rencontre aujourd’hui « le Bien-Aimé du Père »

    « Si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruits…. » Avec Paul son fils, nous avons choisi cette page d’Évangile pour vivre avec vous son enterrement, sous le regard de la Parole de Dieu. Nous avons d’abord pensé évidemment à tous ces fruits que révèlent les hommages de la France et de tous les artistes. Lui, l’homme à la gaité communicative, à la joie généreuse, à l’empathie ruisselante… Le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour. Dans « itinéraire d’un enfant gâté », il nous dévoilait peut-être quelque chose de lui quand il disait à Richard Anconina : « Ce qui intéresse les personnes, c’est que tu leur parles d’eux, pas de toi » ! Et nous savons tous comment il a su insuffler à ses personnages sa sympathie, sa bonne humeur, son charme d’homme heureux.

    Ainsi quand il a tourné « Léon Morin, prêtre » François Mauriac avait écrit dans le Figaro littéraire : « La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur comme Belmondo puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici, dans ce rôle-là il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé ».

    Il y avait en lui, une vraie unité de vie qui a contribué à le faire aimer. Il était aimé des gens parce qu’il aimait les gens, on l’a souvent dit et redit !

    Mais cette page d’Évangile nous parle d’abord d’une autre mort symbolisée par ce grain de blé tombé en terre. C’est la manière pour Jésus-Christ de parler de sa mort et de notre mort, de sa vie et de notre vie. Oui, on ne meurt pas pour rien. La mort fait partie de notre vie. Elle n’en est pas le terme, elle est notre naissance dans le mystère de Dieu. C’est le sens de ce geste d’eau bénite que je verserai à nouveau sur son corps, comme il y a 88 ans, un autre prêtre l’a fait, le jour de son baptême.

    Nous sommes tous sortis, un jour, du ventre de notre mère. Et ce jour-là, on a découvert ce qu’était une maison, un arbre, un petit frère, un chien… tout ce qu’on ne peut pas imaginer dans le sein de sa mère. On a aussi découvert notre père, notre mère, nos amis.

    De la même manière, au jour de notre mort, nous sortons du ventre de notre terre et nous naissons à une réalité inimaginable. Avec au centre de tout : notre Père qui est aux Cieux. Et son Fils, grain de blé semé pour poser en nous la vie divine. Et nous découvrons notre famille humaine dans son intégralité. Jean-Paul Belmondo était baptisé, pas franchement pratiquant dans le domaine liturgique, mais il a gardé dans sa belle humanité des traces indélébiles de sa ressemblance filiale d’avec Dieu.

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    Dans une interview, Il disait qu’il ne craignait pas la mort : « Elle est inéluctable » disait-il « et il y a longtemps que je me suis fait une raison ». Aujourd’hui, l’homme de brio rencontre le Fils du Très-Haut. Le « bien-aimé des hommes » Jean-Paul Belmondo, découvre le Bien Aimé du Père, celui que le Père des Cieux appelle son « Fils Bien Aimé : Jésus ». Le grain de blé était volontairement tombé en terre pour que nos propres vies humaines ne se terminent pas par un saut dans le vide, mais soient absorbés dans sa vie divine. Et ce sera pour lui, comme pour nous à notre heure, une divine surprise.

    Dans les rares paroles qu’il a livré sur sa vie de baptisé, Jean-Paul Belmondo parlait plus d’une deuxième vie qui prolongerait, mais en mieux, les amours et les amitiés de la terre. Il avait dit qu’il retrouverait autour d’une bonne table Lino, Gabin, Audiard et tous ces autres compères. Ses parents aussi, sa fille Patricia… Sa surprise aujourd’hui c’est de découvrir que la mort n’est pas une heureuse (ou douloureuse) prolongation de la vie terrestre mais une totale transformation. Quand on est mort, on est mort. Et c’est pour la vie ! On ne se survit pas à soi-même ! S’il y a une autre vie, elle ne peut pas venir de nous. Elle vient forcément de Dieu. Et ni Dieu, ni l’éternité ne sont comme nous l’imaginons. Heureusement !

    Du coup, la mort a bien deux visages. Celui d’une souffrance, pour nous qui restons sur la terre. Et une souffrance proportionnée au bien que cet homme, peu ordinaire et pourtant ordinaire a fait, une souffrance proportionnée à l’amour que chacun avait pour lui. Ce visage de la mort est peiné, même s’il est admiratif et louangeur parce qu’il est une séparation : Jean-Paul Belmondo est mort.

    L’autre visage de la mort, c’est celui du mort qui découvre cet instant « D », l’instant DIEU non comme un flop, mais comme une rencontre. La mort, c’est être libéré du temps « chronos » du temps-souffrance, du temps vieillissement et entrer dans le temps « kairos », le temps de Dieu, le temps de l’Amour, le temps de l’accomplissement de notre vie devant notre Créateur et notre Sauveur

    Pour nous, pour vous, sa famille charnelle et sa famille de cœur, la mort est encore un point d’interrogation. Mais en présence de Dieu, elle est un point d’exclamation ! Qui mourra, verra. La mort est un passage de l’amour en humanité à l’Amour en éternité, ce lieu où les vrais amours trouvent toute leur place dans le cœur de Dieu

    « Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous as enlevé Jean-Paul Belmondo, je te remercie de nous l’avoir donné. »

    Mgr Philippe Marsset,
    évêque auxiliaire de Paris

  • La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (24e dimanche du temps ordinaire)

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    La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (source)

    Marc 8 27 : Jésus s’en alla avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe, et en chemin il posait à ses disciples cette question  : “  Qui suis-je, au dire des gens  ?  ” 28 Ils lui dirent  : “  Jean Baptiste  ; pour d’autres, Élie  ; pour d’autres, un des prophètes  ” 29 “  Mais pour vous, leur demandait-il, qui suis-je  ?  ” Voilà le sommet de l’Évangile, il tient dans les quelques versets qui suivent. Enfin Jésus pose la question dramatique, la question de confiance et – Pierre lui répond  : “  Tu es le Christ.  ” – Il répond au nom de tous les autres, non sans une lumière spéciale. Il mourra à cause de cette affirmation, il versera son sang après une vie d’apostolat laborieuse parce qu’il croyait que Jésus-Christ était le Christ.

    30 Alors il leur enjoignit de ne parler de lui à personne. Il ne dit pas que c’est faux, mais il leur dit très sévèrement  : «  Taisez-vous sur cela  ». C’est le secret messianique. Jésus ne veut pas voir imposer aux âmes cette affirmation sans preuve et sans réflexion. Il faut qu’elles aient le temps de faire un cheminement pour le comprendre du dedans. Mais c’est fait, il est reconnu par les Apôtres et maintenant, c’est à la vie à la mort, un seul trahira.

    31 Et il commença de leur enseigner. Tout de suite, Jésus les enseigne  ; à peine savent-ils qu’il est le Christ, à peine ont-ils fait le pas de la foi, il leur répond  : “  Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter. Dépassés, les apôtres sont donc emportés à donner leur adhésion d’esprit. Dès qu’ils l’ont fait, Jésus leur découvre le dessein de Dieu sur lui, le dessein de son Père, leur ouvre la porte de l’avenir effrayant qui est en contradiction absolue avec tous les rêves des Juifs de ce temps concernant le messie  ! Jésus ne pouvait le dire devant les foules de Galilée qui l’auraient abandonné. Là, il le dit en réponse à leur foi.

    32 et c’est ouvertement qu’il disait ces choses. Pierre, le tirant à lui, se mit à le morigéner. 33 Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, admonesta Pierre – tança Pierre, et non pas “  admonesta  ” – et dit  : “  Passe derrière moi, Satan  ! Dégage  ! Satan  ! Car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes  !  ”

    Je vais vous faire une révélation  : Notre Seigneur connaît une véritable agonie, parce que s’il avait été en pleine possession de sa force morale, il aurait dit à Pierre qu’il se trompait. Mais ce «  dégage Satan  » veut dire que Jésus, au même moment où il est reconnu comme le Christ, dans toute sa force humaine, son désir de sauver les âmes, son désir de régner sur le monde, de glorifier son Père, Jésus dans sa nature humaine aspire au succès. Il est comme les Apôtres, les saintes Femmes, le peuple de Galilée et de Judée, il attend la libération d’Israël, il attend la réalisation de l’ère messianique telle que les Prophètes l’ont annoncée, et il voudrait que ce soit tout de suite, aussi bien que nous aujourd’hui nous voudrions le succès de notre doctrine, la résurrection de l’Église  ! Satan, c’est le tentateur, celui qui pendant 40 jours a essayé de faire tomber Jésus au début de sa mission. Il revient là dans la personne de Pierre. Pierre est possédé par Satan, lui qui tente Jésus. Alors Jésus, réellement ébranlé, a cette parole terrible  : «  Dégage, cesse de me tenter  ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celle des hommes  ».

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  • Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Homélie Dimanche 24 année B

    11 Sep 2021

    Depuis plusieurs mois déjà, Jésus parcourait la Galilée. Il annonçait l’Évangile, guérissait les malades, chassait les démons, pardonnait les péchés. Il donnait ainsi des signes de sa mystérieuse origine et de la venue du Royaume. Il avait appelé ses apôtres, les avait instruits, formés et envoyés en mission dans les villages. Ceux-ci apprenaient ainsi à connaître de mieux en mieux qui était vraiment Jésus. Et nous en arrivons à un tournant capital de la vie de Notre Seigneur, le moment où il va interroger ses compagnons sur leur foi personnelle : Pour vous qui suis-je ?

    Saint Pierre va répondre au nom de tous : Tu es le Christ. Pierre adhère ainsi au Christ, reconnaît qu'il est le Messie attendu par Israël. C'est la foi de l’Église que Pierre proclame, la foi qui est encore la nôtre aujourd'hui. Car si nous sommes ici, c'est bien parce que nous croyons, que cet homme qui est passé parmi nous, Jésus de Nazareth, est le Fils éternel de Dieu, qu'il est Dieu, créateur du ciel et de la terre, avec son Père et le Saint-Esprit, qu'il s'est fait homme pour venir nous faire connaître le mystère de Dieu et son dessein sur les hommes et pour donner sa vie, afin que nos péchés soient pardonnés et que nous recevions ainsi la vie éternelle.

    Mais ensuite le ton de Jésus à l'égard de son apôtre change tout à fait. Jésus ne dit plus que Pierre parle sous l'inspiration du Père céleste, mais sous celle de Satan. Pierre, tout pape qu'il soit, reste donc un homme comme les autres. Tous nous devons dans notre vie chrétienne opérer ce que Saint Ignace de Loyola appelait le discernement des esprits. Lorsqu'une pensée germe dans notre esprit, il faut discerner si elle vient du bon esprit ou du mauvais. Pierre a reconnu en Jésus, le Christ, le Fils du Dieu vivant, mais maintenant il refuse l'idée d'un Christ qui sauverait le monde par ses souffrances et par une mort humiliante. La foi de Pierre est réelle mais elle n'est pas encore parfaite et complète. Ce n'est qu'avec le don du Saint-Esprit à la Pentecôte, que tout deviendra enfin clair pour lui. Il deviendra alors vraiment apôtre du Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde.

    Notre foi aussi tout au long de notre vie doit s'approfondir avec les années. En particulier il nous faut intégrer dans notre vie spirituelle le mystère de la souffrance. Jésus le dit aujourd'hui : Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il prenne sa croix. Tous nous avons une croix à porter, ne fût-ce que celle des ennuis de santé qui apparaissent avec l'âge. Il y a une chose bonne à savoir là-dessus : une croix acceptée est plus légère à porter qu'une croix refusée. Nous avons un chemin de sanctification à suivre et la croix en fait partie. A la suite de Jésus, nous ne pouvons aller vers la sainteté et la vie éternelle qu'en passant par la Croix. Bien sûr, c'est un devoir de lutter contre la souffrance. Nous ne sommes pas des masochistes. Mais il arrive parfois qu'une épreuve nous frappe, sans que nous ne puissions y échapper. Quand une croix surgit dans notre existence, nous devons l'embrasser et l'offrir au Christ pour l’Église et le salut des âmes. Si nous vivons nos épreuves chrétiennement, le Christ sera à nos côtés. Il nous fortifiera et nous soulagera, comme il l'a promis : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai.

    Si le christianisme est la religion de la Croix, c'est aussi la religion du Cœur de Jésus, doux et humble, miséricordieux et compatissant. Les paroles de l'évangile d'aujourd'hui ne doivent pas nous faire peur par conséquent. Car Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment.