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Musique liturgique. Diffusion janvier 2022 : « Le Chant des premiers chrétiens », par l’Ensemble Organum (dir. Marcel Pérès) :

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Commentaires

  • Les premiers signes de notations musicales apparaissent au milieu du IXe siècle et ne donnent aucune indications mélodiques. Les notes permettant de transcrire les chants avec de plus en plus de précision ne viendront que bien plus tard. On peut donc s'interroger : sur quelles bases s'est appuyé Marcel Pérès pour "restituer" le chant des premiers chrétiens, lesquels ne nous ont laissé aucune partition puisqu'ils n'avaient pas les moyens de noter les chants pour les apprendre et les transmettre ?

  • "Organom", Pérès & alii, C'est la trahison du grégorien, c'est l'anti-Solesmes !

  • Étonnamment cette musique révèle des notes orientales comme on peut encore entendre traditionnellement dans les régions où a vécu le Christ ...
    Quant à dire que c'est trahir le grégorien ???

  • Bienvenue dans le maquis des controverses musicologiques !
    Sauf erreur, d’aucuns soutiennent ceci : on peut lire de plusieurs manières les anciens manuscrits liturgiques car leurs partitions ne disent jamais tout de ce qu’il faut chanter. C’est aussi le cas avec la notation actuelle, mais bien plus avec les neumes et les notes carrées utilisées au Moyen Age et jusqu’à nos jours dans le chant grégorien.
    Selon eux, ces notations anciennes n’étaient pas faites pour tout inscrire, mais pour servir de support au chant. Elles ont commencé par noter la manière de chanter avec des neumes, puis elles ont placé les notes sur des portées pour montrer leurs hauteurs relatives. La notation carrée a cherché à mesurer la durée relative des notes pour faciliter le passage à la polyphonie, etc.
    L’un des principaux débats autour de la lecture de ces notes concerne leur durée.
    La tradition du chant « grégorien » diffusée dans les paroisses à partir des recherches des moines de Solesmes a généralement choisi de lire les successions de notes carrées comme des notes égales (« plain-chant »).
    D’autres musiciens, tels que Marcel Pérès, pensent que les notes carrées n’étaient pas toujours lues de la même manière. Pour creuser cette question il s’appuie sur les anciens traités de musique, mais surtout sur la comparaison des textes et des manuscrits avec des pratiques traditionnelles qui ont conservé des manières de faire du passé. On retrouve en effet dans les chants corses ou byzantins des formes musicales décrites par les traités ou les manuscrits anciens.
    Et il serait difficile de soutenir que le chant grégorien n’est pas un bâtard -réussi- issu du gallican et autre vieux romain, eux-mêmes « contaminés » par le répertoire byzantin qui domine culturellement la péninsule italienne durant le haut moyen-âge.
    Bref, « de gustibus et coloribus non disputandum est »: je simplifie ?

  • Le chant grégorien "diffusé" par Solesmes n'est pas du tout une succession de notes carrées : il est basé sur le rythme verbal et le temps syllabique. Les études faites par l'Institut des Hautes études d'Electronique d'Angers ont étudié le chant des moines de Solesmes (lesquels n'ont jamais prétendu former une école ou imposer un style) et ont pu conclure le traitement musical des textes sacrés correspond à ce que les neumes médiévaux tentent de traduire. Que Marcel Pérès soit "anti-solesmiens", c'est un fait et c'est son droit. Toutefois il faut reconnaître que ses interprétations se basent sur des présupposés et non sur des preuves objectives.

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