Voilà les ravages d'une communication confuse ! Pendant le synode, on n'a pas fini d'en entendre !

Voilà une décision qui va changer radicalement l'image de l’Eglise!

Nous pouvons tous nous représenter -en faisant appel à notre mémoire et à notre imagination- la scène suivante: un homme bien habillé et une femme en robe de mariée, sortant d’une église où ils viennent de se marier, acclamés par leur familles et leurs amis, souriant sous une pluie de grains de riz. Un soleil généreux éclaire ce joyeux spectacle aux yeux des passants.

Remplacez cette image traditionnelle par celle de deux hommes ou de deux femmes !

Pouvez-vous lui associer les paroles merveilleuses de l'apôtre Paul?

« Comme dit l’Écriture : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église. » (Lettre de saint Paul aux Éphésiens 5, 21-32).

Moi je ne peux pas… Je ne vois dans cette image qui va désormais s'imprimer sur les rétines de nos contemporains que le symbole et les prémisses d'une destruction.

Destruction de l’analogie entre le mariage et l'alliance du Christ et de son Epouse (puisqu'il n'y a plus de mari comme Chef et Sauveur et d’épouse comme Eglise sauvée par Son sacrifice). Destruction donc de l'image, de l'idée et de la réalité du Salut.
Destruction du mariage comme image de l'Amour (puisqu'il est impossible d’être « une seule chair » dans l’homosexualité)
Destruction donc de la sanctification par le mariage (Puisqu' aucun grâce ne peut découler des relations homosexuelles).
Destruction de l'image du Royaume de Dieu comme banquet nuptial.


Remplacement du saint mystère par le mystère d’Iniquité.

Pour ma part, selon le peu que je puisse en comprendre, ce qui se passe est très grave.

Quand il devient nécessaire de faire appel à des "évêques-décodeurs" pour essayer de comprendre ce que dit ou ne veut pas dire le premier d'entre eux, demeurer dans l'Eglise devient pour beaucoup un exercice épuisant. De plus en plus nombreux sont ceux qui, alors, décident de ne plus écouter qui que ce soit et de se fabriquer une religion à la carte.

Le 15 mars 2021, le sommet du Vatican proclame que l'Eglise n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles.
Le 2 octobre 2023, les mêmes institutions communiquent sur la possibilité de le faire.
Comment prendre encore au sérieux une personnalité affligée d'une telle inconstance ? Sait-il encore ce qu'il dit, comprend-il ce qu'il signe ? Et si l'incohérence est délibérée, s'agit-il de diffuser l'hérésie progressivement, sournoisement ?
A quoi s'attendre la semaine prochaine : une encyclique sur les bienfaits de l'anthropophagie, la canonisation de Staline et Mao, l'excommunication des propriétaires de voitures ?
N'y a-t-il pas une procédure prévue : une réunion de cardinaux constatant que le niveau minimum de facultés nécessaires pour exercer la fonction n'est plus atteint ?

N'oublions jamais que nous avons actuellement un pape jésuite, c'est-à-dire un pasteur qui, en plus d'avoir le tempérament de quelqu'un qui aime qu'on parle de lui, est incapable de répondre aux questions qu'on lui pose par un "oui" franc ou un non "franc". Avec François, tout ce qui touche à la doctrine devient flou, caoutchouteux, laissé à l'interprétation de chacun. C'est le meilleur moyen de susciter la division dans l'Eglise et de pousser les fidèles qui souhaitent rester catholiques à se réfugier dans une "Eglise souterraine" s'employant à sauvegarder le dogme tel que développé dans le "Catéchisme de l'Eglise catholique" et proclamé dans le Credo.

Le pape insiste qu'il ne doit pas y avoir de confusion entre mariage et bénédictions d'unions homosexuelles. Lorsque l'on lit la cérémonie prévue par les évêques belges (http://www.belgicatho.be/archive/2022/09/21/quand-les-eveques-de-flandre-proposent-une-formule-de-benedi-6402206.html) on ne peut qu'être frappé par l'imitation du sacrement du mariage, la confusion est tout à fait présente. Or le pape est paraît-il d'accord avec cette initiative (d'après Mgr Bonny), et si il ne l'est pas, il n'a pas fait part de son désaccord, sur ce sujet si important. Donc oui, il y a confusion et cette confusion est volontairement entretenue.

Je lis dans l'Evangile (Mathieu, ch 5) : Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais.

Que dire de plus ?

La confusion se fera fatalement entre mariage et bénédiction dans l'esprit du public.
L'autorisation par le pape des bénédictions de paires homosexuelles aura des conséquences que l'Eglise ne maîtrisera pas.
L'homosexualité est donc une bonne chose que Dieu veut. Bénir c'est dire du bien. Les jeunes ne seront plus mis en garde contre cette orientation.
Il faudra aussi bénir les concubins hétérosexuels (ce que Benoît XVI interdisait).
Les actes sexuels en dehors du mariage sont donc légitimés.
Il n'y a aucune raison de condamner la prostitution pratiquée par des gens célibataires.
Tout est bouleversé pour se faire bien voir de l'esprit du monde.
Tous les médias applaudissent.

Quelqu'un m'a dit un jour : "à quoi reconnait-on un texte d'un jésuite ?". Voici un exemple :

"le ciel est toujours bleu (1)
en note au bas de la même page : (1) le ciel est régulièrement rouge"

J'ai bien ri, mais je m'apreçois en lisant François, que ce n'était pas une caricature, mais la simple réalité.

Il faudrait donc simplement ne pas tenir compte de tout cela, et écouter les évêques crédibles. Comme le pape nous y invite, il faut que la base de l'Eglise (nous) transmette son message et sa vision de l'Eglise à la hiérarchie, nous sommes donc tout à fait habilités à avoir notre version, différente de celle du pape.