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Les positions "progressistes" que "l'Eglise de Belgique" défendra lors du prochain synode

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On peut s'interroger sur ce qu'est cette "Eglise de Belgique" censée inclure tous les catholiques du pays et sur son fonctionnement. Quelle est la véritable légitimité des organes qui prétendent exprimer les attentes des fidèles belges ? Et dans quelle mesure ceux-ci se sentent-ils concernés par les délibérations du synode ? L'Eglise réelle, celle des braves paroissiens dociles et résignés qui malgré tout fréquentent encore les églises, est bien éloignée de ces fantaisies doctrinales que veulent promouvoir les apparatchiks progressistes...  

De cathobel.be (Clément Laloyaux) : 

Diaconat des femmes, ordination d’hommes mariés, décentralisation… Voici les points que l’Eglise de Belgique ira défendre au synode

17 mai 2024

Confrontée à de nombreux défis et désireuse d'emboîter le pas de la synodalité, l'Eglise de Belgique a elle aussi mené sa propre introspection. Plusieurs centaines d'acteurs du paysage catholique belge (diocèses, UP...) ont ainsi été consultés autour d'une même question : "Comment développer une nouvelle dynamique missionnaire ?"

Une démarche participative en vue d'une Eglise participative

Pour bien saisir la démarche entreprise par les instances ecclésiastiques belges, remontons un peu dans le temps.

Octobre 2023 : Le synode débouche sur un rapport de synthèse aux idées novatrices

Le 28 octobre 2023, les 344 membres de l'Assemblée Générale du Synode, dont des laïcs hommes et femmes, votent un rapport de synthèse compilant les points de convergence et de divergence qui ont émergé lors des quatre semaines de travaux. Le texte, qui doit servir de feuille de route jusqu’à la session finale du Synode prévue en octobre 2024, propose des pistes pour rendre l’Église catholique plus participative et avance des propositions novatrices sur des sujets sensibles comme le diaconat féminin, la gouvernance dans l’Église, une participation accrue des laïcs...

Alors confrontée à des défis qui touchent à la fois le pays (débat sociétal autour des abus...) et l'Europe occidentale (baisse de prêtres et religieux, méfiance à l'égard des institutions religieuses...), l'Eglise de Belgique voit dans cette réflexion sur la synodalité un bon moment pour relever le défi "fondamental" de la gestion du pouvoir.

Janvier 2024 : Les évêques de Belgique dressent trois axes prioritaires en vue de l'Eglise de demain

Une question est sur toutes les lèvres : Comment promouvoir une Église plus synodale, travaillant sur la prise de décision participative, pour relever les défis de la mission et des abus ? La Conférence des Évêques de Belgique décide de se réunir en janvier 2024 avec les membres belges du synode pour discuter ensemble du rapport de synthèse voté quelques mois auparavant. Les évêques de Belgique formulent alors trois priorités "à discuter au niveau de l'Église universelle". Trois axes prioritaires qui orientent l'Église vers une réflexion profonde sur sa mission, ses traditions et son organisation interne.

  1. Une Église missionnaire en dialogue avec le monde
  2. Une compréhension dynamique de la Tradition
  3. Unité dans la diversité et responsabilité

Février 2024 : Lancement d'un processus de consultation à échelle nationale

Ces pistes de réflexion, et leurs implications concrètes, sont reprises dans un projet de texte qui, comme les évêques l'annoncent à l'époque, sera soumis à divers groupes et organes de l'Eglise belge pour consultation.

Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ! Dès la publication du texte en février 2024, les différents organes consultatifs diocésains et interdiocésains ont l'occasion d’y réfléchir et d'envoyer leurs avis. Certains diocèses ont même proposé à leurs Unités Pastorales (regroupement de paroisses) d’en discuter ; d'autres, compte tenu du temps limité, restreignent la consultation à leurs Conseils existants.

Au total, plusieurs centaines de personnes ont été impliquées dans la consultation entre février et mai 2024.

Et aujourd'hui, qu'est-ce qui ressort de cette vaste réflexion ?

Le processus de consultation (au printemps 2024) a non seulement approuvé les trois priorités proposées par les évêques en vue de la session finale du Synode, mais les a également enrichies.

Examinons de plus près le fruit de ces consultations pour voir ce que l'Église de Belgique va demander à mettre à l'ordre du jour lors du prochain Synode :

1) Une Église missionnaire en dialogue avec le monde

À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que la culture de l’écoute réciproque et discernement soit également utilisée pour entrer en dialogue en tant qu'Église avec les développements actuels dans le monde qui nous entoure. En même temps, une Église synodale doit continuer à assumer son rôle prophétique face aux nombreuses injustices existantes. Elle nous aidera à mieux comprendre les signes des temps à la lumière de l'Évangile et à témoigner avec pertinence de la Bonne Nouvelle."

2) Une compréhension dynamique de la Tradition

À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que le Synode définisse notre ou nos Tradition(s) ecclésiale(s) comme dynamique(s) et en développement constant. À partir de là, la Tradition peut être relue en dialogue avec les développements récents de la théologie, de la philosophie et des sciences. Nous espérons que les groupes d'étude établis entre-temps au niveau de l'Église universelle prendront cette idée très à cœur".

3) Unité dans la diversité et responsabilité

À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "qu'un travail concret soit effectué sur la décentralisation de certaines décisions dans l'Église, ce qui permet à une légitime diversité de travailler sans renoncer à l'unité. Nous demandons une concrétisation de la "responsabilité" des évêques et autres responsables pastoraux dans une Église synodale".

Commentaires

  • Compte tenu du contenu et de la direction qui caractérisent la conception dominante de sa conduite et de son déploiement dans l'Eglise, le processus synodal est peu ou prou comparable à un Concile Vatican III qui ne dit pas son nom.

    Or, compte tenu du fait que l'Eglise catholique ne s'est jamais vraiment remise du Concile puis de l'après-Concile Vatican II, il y a de quoi craindre le pire, ou il y a de quoi frémir par anticipation.

    A partir de là, voici une hypothèse qui a peut-être la valeur d'une explication : il semble en effet que nous soyons en présence de personnes qui croient réellement

    - que l'Eglise et les fidèles peuvent et même doivent se rallier sans dommages à telle ou telle composante de la conception dominante de l'évolution des mentalités et de la moralité,

    - que l'Eglise catholique est plus chrétienne quand elle communique et s'organise, non sur des bases démocratiques, mais sur des bases démocratistes, donc "nécessairement" modernistes voire progressistes,

    - qu'une espèce de charité frelatée, qui fonctionne au consensus humaniste et panchristique, est due aux confessions chrétiennes non catholiques, aux religions non chrétiennes, à l'esprit du monde, à l'humanisme agnostique, mais aussi aux erreurs sur la foi catholique, sur la liturgie romaine, sur la morale chrétienne et sur les sacrements de l'Eglise, si ces erreurs sont à caractère moderniste voire progressiste.

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