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Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

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De Mathieu Bock-Côté sur le Journal de Montréal :

Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des JO

Elle tourne autour de la caricature grossière de la dernière Cène.

Elle a suscité la colère des chrétiens partout sur la planète. Mais qu’on se rassure, aucune ambassade française n’a été incendiée, personne n’a été décapité non plus, car c’était, redisons-le, une colère chrétienne.

Cette polémique était toutefois telle que les concepteurs du spectacle ont dû rétropédaler.

Ils se faisaient une fierté de piétiner cette représentation essentielle, ils se réclamaient du légitime droit au blasphème.

Blasphème?

Ils ont ensuite expliqué qu’ils n’avaient pas parlé de la dernière Cène du tout, et que leurs références étaient autres.

Non, non, non, le christianisme n’était pas visé!

C’est ce qu’on appelle rire du monde. Après avoir traité les indignés de bigots, ils les ont traités d’incultes.

Reprenons cette querelle sur d’autres bases.

Le «droit au blasphème» est évidemment fondamental. J’entends par là que dans une société libérale, aucune idée ne devrait être décrétée sacrée.

Chacune devrait pouvoir être contestée, ce qui est de moins en moins le cas, certaines idées assimilées à des «discours haineux» sont désormais interdites.

Le problème est le suivant: la seule religion qu’on se permet d’insulter publiquement sans gêne est le catholicisme.

Qui s’imagine un instant que les concepteurs du programme auraient pu s’en prendre avec autant de liberté à d’autres religions sans risquer leur peau?

C’est ici qu’il faut avoir une vision d’ensemble du projet politique de cette cérémonie.

Ses concepteurs ne s’en cachaient pas: ils voulaient utiliser ces Jeux pour piétiner une certaine idée de la France, associée généralement à la «droite», qu’ils appellent «l’extrême droite».

Ils voulaient humilier le patriotisme des Français.

De là la célébration de la décapitation de Marie-Antoinette et des pages les plus sanglantes de la Révolution française.

De là des références symboliques quelque peu ésotériques en matière religieuse.

De là, surtout, la présence massive des drag-queens.

On l’aura noté, la drag-queen est devenue la figure de référence du progressisme occidental, dans son entreprise de déconstruction intégrale de notre civilisation.

Drag-queens

Que des hommes s’habillent en femmes, cela a toujours existé dans les marges de la société, et cela existera toujours.

Il y a toutefois un problème lorsqu’on veut faire de cette excentricité trouble une nouvelle norme identitaire.

Le commun des mortels se demande de temps en temps si on peut lui ficher la paix avec cette entreprise qui culmine dans la volonté de déstabiliser l’identité sexuelle et psychique des enfants, en poussant les petits garçons à se prendre pour des petites filles, et vice versa.

D’ailleurs, ne pas croire qu’un homme peut devenir une femme et une femme devenir un homme, n’est-ce pas le véritable blasphème aujourd’hui?

Et ne pas apprécier l’univers des drag-queens, est-ce un blasphème aussi?

Alors on y revient. Les concepteurs de la cérémonie voulaient provoquer. Ils ont provoqué. Mais cette provocation se retourne contre eux.

Alors désormais ils pleurent.

Commentaires

  • Merci à vous et revenez vite en France pour qu'on vous écoute sur CNEWS.

  • "Cette polémique était toutefois telle que les concepteurs du spectacle ont dû rétropédaler."
    Ce que les provocateurs n'avaient pas prévu, c'est que les injures envers Jésus finissent par agacer aussi les adeptes de spiritualités non chrétiennes. Le rétropédalage des offenseurs non téméraires s'est donc fait à vitesse grand V.
    Il a pris deux formes. La première a simplement consisté à se dire désolé que des personnes se soient senties blessées.
    La deuxième, d'ailleurs contradictoire de la première, a redoublé dans le foutage de gueule, en niant la réalité de ce que tout le monde a vu. Un avis éclairé sur ce tour de prestidigitation artistique est accessible ici :
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2024/08/01/jeux-olympiques-festin-des-dieux-derniere-cene-et-intertextualite-reflexion-iconographique-autour-dune-polemique-43G3E4KAHRAWFL5RAV6EHKNHAU/

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