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Face au lobby LGBTQ, le silence ne suffit plus

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De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

Le silence ne suffit plus face au lobby LGBTQ

La démonstration de force des groupes LGBTQ à Saint-Pierre et leur événement jubilaire, ainsi que la complicité évidente de la machine vaticane, exigent une réponse appropriée : la défense de la morale catholique et le sens du Jubilé sont en jeu.

10_09_2025

Revenons au cas du pèlerinage jubilaire LGBTQ à Saint-Pierre le 6 septembre, car la gravité des événements ne peut être sous-estimée. Il convient de souligner au moins deux aspects de cette histoire.

Tout d'abord, le vaste réseau de complicité qui a permis la mini-Gay Pride témoigne de l'ampleur et de la puissance du lobby gay au Vatican. L'affichage de symboles et de slogans LGBTQ, à commencer par la croix arc-en-ciel du Jubilé, l'importante publicité entourant cet événement, l'exploitation habile par le père James Martin d'une audience privée avec Léon XIV, et le silence obstiné du Bureau de presse du Vatican malgré les demandes insistantes d'explications, sont éloquents.

Il y a un cerveau derrière tout cela, et bien que le pape n'ait pas accepté d'audiences spéciales, de baisemains ou de bénédictions, le plan a réussi. Des photos de couples homosexuels militants entrant main dans la main à Saint-Pierre, d'autres arborant des accessoires arc-en-ciel, et d'autres encore portant des t-shirts avec des phrases vulgaires, ont fait le tour du monde et ont fait flotter un nouveau drapeau au Vatican.

Il faut le préciser une fois de plus : il ne s’agit pas d’accueillir des homosexuels qui, comme tous les pèlerins, viennent à Rome pour un chemin de conversion, un engagement à orienter leur vie vers Dieu. Non, il s’agit de groupes organisés qui prônent la normalisation d’actes que l’Église a toujours considérés comme un péché grave. Ces groupes exigent que l’Église se convertisse à eux et, malheureusement, ils rencontrent des évêques qui les soutiennent, comme Mgr Francesco Savino, évêque de Cassano all’Jonio et vice-président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), qui a célébré leur messe jubilaire ( voir l’homélie ). En la transformant en un espace de revendications sectorielles, à l’image des syndicats, ils ont jeté une lumière négative sur le sens du Jubilé et sur la nature même d’un pèlerinage.

Ceci est lié au deuxième point : nous avons dit précédemment que l’objectif de cet événement, comme de toutes les activités des groupes LGBTQ autoproclamés catholiques, est de normaliser l’homosexualité, c’est-à-dire de la faire accepter comme une variante normale et naturelle de la sexualité. Or, selon l’Écriture Sainte et le Catéchisme de l’Église catholique, elle fait partie des quatre « péchés qui crient au Ciel » (CEC 1867), c’est-à-dire des péchés si graves qu’ils perturbent l’ordre social et nécessitent l’intervention de Dieu pour rétablir la justice.

En d’autres termes, les actions du lobby LGBTQ , et en particulier ce qui s’est passé le 6 septembre, sont une tentative de révolution morale, de subvertir la doctrine catholique. Comme l'avait déjà anticipé en 1986 le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en signant la Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles :
« Aujourd'hui, un nombre toujours croissant de personnes, y compris au sein de l'Église, exercent une pression énorme pour la contraindre à accepter la condition homosexuelle, comme si elle n'était pas désordonnée, et pour légitimer les actes homosexuels. Ceux qui, au sein de la communauté de foi, militent dans cette direction entretiennent souvent des liens étroits avec ceux qui agissent en dehors d'elle. Ces groupes extérieurs sont désormais animés par une vision opposée à la vérité sur la personne humaine, pleinement révélée à nous dans le mystère du Christ. (…)
(…) Au sein même de l'Église, un mouvement a émergé, composé de groupes de pression aux noms et aux tailles variés, qui tente de s'autoproclamer représentant de toutes les personnes homosexuelles catholiques. En réalité, ses adeptes sont pour la plupart des personnes qui ignorent l'enseignement de l'Église ou cherchent à le subvertir d'une manière ou d'une autre. Il s'agit de se rassembler sous son égide. du catholicisme, les personnes homosexuelles qui n’ont pas l’intention d’abandonner leur comportement homosexuel.

Tentative de révolution morale, subversion de la doctrine catholique : l’offensive a éclaté, de manière flagrante, à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. L’enjeu est donc considérable. Ayant pu compter sur le soutien du pape François, ils tentent désormais, dans un contexte de transition et de réflexion, de forcer la main à Léon XIV : avec des gestes de plus en plus audacieux et en s’appuyant sur de vastes complicités au sein de l’appareil vatican, comme nous l’avons vu cette fois-ci.

Jusqu'à présent, le pape Léon n'a pas dit un mot sur le sujet, évitant toute implication médiatique personnelle ; cette fois encore, il n'a accordé aucune audience spéciale, envoyé aucun message ni prononcé un discours à l'Angélus. Mais face à l'audace des organisations LGBTQ et à l'impact médiatique de leurs initiatives, la stratégie de l'esquive ne suffit plus. D'autant plus que le silence du bureau de presse, souvent prompt à intervenir sur d'autres sujets (voir les éclaircissements immédiats concernant la récente audience accordée au président israélien Isaac Herzog ), suscite des interrogations.

Il est indéniable, comme l'a souligné Robert Royal dans The Catholic Thing , que le 6 septembre est le premier événement jubilaire « pour des groupes célébrant un péché », et le silence, qu'on le veuille ou non, légitime ceux qui promeuvent ce programme. Le pape Léon XIV, confronté aux profondes divisions de l'Église, a jusqu'à présent sagement démontré sa capacité à s'adapter sans provoquer de divisions ; mais si les modalités du pèlerinage jubilaire LGBTQ, comme nous le pensons, ont toutes les caractéristiques d'une embuscade, des signaux plus forts sont nécessaires.

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