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  • Le chapelet : une école bienfaisante

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    De France Catholique :

    Le chapelet : une école bienfaisante

    Fr. Élisée de Notre-Dame du Mont Carmel, ocd.

    13 juillet 2022

    © Mattes / CC by-sa

    Loin d’être un exercice fastidieux et répétitif, réciter des «  Je vous salue Marie  » a une vertu pacifiante insoupçonnée. Les explications d’un religieux carme.

    Après quelques «  Ave Maria  » murmurés au fil des mystères, les fidèles du Rosaire en font parfois l’expérience : un nuage de paix les entoure, une douceur qui vient de plus haut descend sur eux. Que se passe-t-il ? Ils entrent, sans le savoir, dans ce que sainte Thérèse d’Avila appelle la «  contemplation  » : une action plus sensible et profonde de l’Esprit Saint dans leur âme.

    Entrer en amitié avec Jésus

    Il faut le dire, car beaucoup ont pu le vérifier, la prière du chapelet, la méditation des mystères du Christ avec la Vierge Marie, est une véritable «  école d’oraison  », cette prière approfondie pratiquée et recommandée par tous les auteurs spirituels et les maîtres de l’art de la prière. Il n’est donc pas étonnant que des effets semblables s’y fassent sentir ! Comme dans l’oraison, celui qui prie le Rosaire est appelé à mobiliser toute son humanité pour entrer en relation d’amitié avec Jésus. Thérèse d’Avila, en enseignant à ses Sœurs le recueillement, les invite à toujours avoir une image du Seigneur vers laquelle se tourner. Voilà exactement ce que fait celui qui, avec Marie, contemple les mystères du Rosaire à chaque instant de la vie de Jésus : à la crèche, au Thabor, à Gethsémani ou au jardin de la Résurrection.

    Thérèse invite aussi à ne pas négliger la prière vocale pendant le temps d’oraison afin d’éviter les distractions et de recentrer l’attention sur la présence de Jésus toujours présent au fond de l’âme. Telle est la fonction bienfaisante des «  Je vous salue Marie  » entrecoupés de «  Notre Père  » et de «  Gloria  » qui, sans être rabâchés, ressemblent à une petite berceuse qui maintient l’esprit éveillé à la présence de celui qui est toujours là. Thérèse d’Avila insiste aussi sur le fait que le temps consacré à l’oraison est un temps durant lequel nous devons nous «  livrer  », nous donner, remettre entre les mains de Jésus le «  joyau  » de notre volonté.

    Celui qui récite le chapelet avec le cœur fait cela, et d’une manière très concrète : à chaque Ave qu’il égrène, il donne son cœur à Jésus par Marie. Il entre plus profondément dans l’intimité du cœur du Seigneur. Les conseils de Thérèse d’Avila dans le cadre de l’oraison peuvent donc être mis en pratique d’une manière très simple par la récitation du chapelet. Ces multiples regards posés sur le Seigneur, ces paroles d’amour répétées avec confiance, ces petits grains qui, égrenés avec foi, symbolisent le don toujours renouvelé de nous-mêmes, sont autant de «  supports  » humains sur lesquels la foi, l’espérance et la charité s’enracinent pour nous unir plus profondément à Jésus.

    Se laisser faire

    Que se passe-t-il donc lorsque, comme nous le disions, un «  nuage de paix  » semble nous envahir durant la récitation du chapelet. On pourrait dire que notre univers mental se retourne. Nous croyions que nous étions à l’origine de notre prière, nous découvrons alors que c’est le Seigneur qui nous attire. Nous pensions le regarder, nous découvrons que c’est lui qui porte son regard d’amour sur nous.

    Nous pensions lui parler, nous commençons alors à entendre le murmure silencieux de sa voix dans notre cœur. Nous pensions nous donner à lui et nous découvrons qu’en réalité, c’est lui qui répand dans nos cœurs le flot de sa grâce et qui se livre pour nous : à la crèche, à la Croix, dans le mystère de la Pentecôte, etc. C’est alors le moment de se laisser faire, de se laisser conduire par Marie, afin de recevoir en plénitude la grâce que le Seigneur souhaite nous donner.

    Certains pourraient éprouver des scrupules parce que, à ce moment-là, ils ont du mal à «  méditer  » avec précision sur les mystères. Saint Jean de la Croix les inviterait volontiers à ne pas se tracasser de cela. Ils entrent dans une manière de prier où ils doivent quelque peu «  lâcher  » leur ancienne méthode. La récitation du Rosaire devient plus douce, moins «  claire  », plus simple aussi. Ils doivent consentir à se laisser guider par Marie. Sans renoncer à faire mémoire de chaque mystère du Rosaire, ils peuvent les méditer d’une manière beaucoup plus épurée.

    Ceci dit, la frontière entre la prière du Rosaire et l’oraison n’est pas si étanche. Il n’est pas interdit à celui qui fait oraison quotidiennement d’égrener quelques «  Ave  » pour recueillir son attention. Un simple regard porté sur celle qui le regarde toujours avec un sourire maternel pourra l’aider à se recueillir. Par Marie, la grâce de Jésus lui sera donnée avec plus d’abondance.

    La prière du chapelet peut aussi devenir, à la manière de la «  Prière de Jésus  » dans l’Église d’Orient, une manière d’entrer dans une forme de prière continuelle : quelques «  Ave  », toujours présents sur la bouche et dans le cœur, le chapelet égrené sans ordre dans la rue, dans le métro ou avant de dormir, et la parole de Jésus s’accomplira alors en nous : «  Veillez donc et priez en tout temps  » (Lc 21, 36).

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    Un chapelet pour le monde

    Le 25 mars 2021 a été officiellement lancé, depuis le sanctuaire Notre-Dame de Myans en Savoie, le chapelet perpétuel pour le monde. Fruit de la prière de trois amies qui se demandaient comment protéger le monde déboussolé par la pandémie de Covid et les nombreuses attaques contre la vie, il est adapté aux malades, aux jeunes et aux enfants. Traduit en quatre langues et prié dans 45 pays. Pour y participer il suffit de s’engager à réciter le chapelet une fois par semaine. V. J.

    Inscription : chapeletperpetuelpourlemonde.org

  • Assumpta est Maria in caelum

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    Fête de la Dormition pour les Eglises orientales,  de l’Assomption pour celle de Rome, depuis le IVe siècle de notre ère, il s’agit de la même foi : la Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition.Telle que la définit en 1950 le pape Pie XII, dans une proclamation dogmatique infaillible, cette croyance ne dit pas autre chose: « Par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste » (constitution dogmatique Munificentissimus, § 44)

    Dans la liturgie romaine, l’assomption se célèbre le 15 août : fête religieuse d’obligation, elle est aussi civilement chômée dans les pays de tradition catholique. Extraits des liturgies romaine et slavonne d’une même fête :