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  • L'Assemblée générale de l'ONU sur le point de déclarer l'avortement comme un droit humain

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam :

    L'Assemblée générale de l'ONU sur le point de déclarer l'avortement comme un droit humain

    18 août 2022

    L'Union européenne, ainsi que l'administration Biden, tentent de forcer l'Assemblée générale à adopter une résolution qui déclare que l'avortement est un droit humain.

    Les délégués en sont aux dernières phases de négociation d'une résolution de l'Assemblée générale qui déclare que "l'accès à l'avortement sans risque" est une politique que les gouvernements devraient poursuivre pour "assurer la promotion et la protection des droits humains de toutes les femmes et de leur santé sexuelle et reproductive".

    Malgré les objections répétées des pays qui protègent la vie des enfants dans l'utérus ou qui ont des lois restrictives en matière d'avortement, la résolution est examinée avec la nouvelle formulation controversée en vue de son adoption d'ici la fin du mois.

    La résolution serait une victoire significative pour le droit à l'avortement après des années de stagnation dans les débats de l'ONU et donnerait un mandat clair aux agences de l'ONU pour que l'avortement soit promu comme un droit humain. La formulation de l'"avortement sans risque" dans la résolution a été rejetée lors de multiples négociations d'autres résolutions au cours de la dernière décennie.

    Forcer l'inclusion de cette formulation est devenu une priorité pour les pays occidentaux progressistes qui ont soutenu la résolution dès le début, y compris les grandes puissances de l'Union européenne et l'administration Biden. Le diplomate japonais qui dirigeait les négociations était inflexible sur le fait que les délégations ne pouvaient ni supprimer ni ajouter quoi que ce soit au texte sur l'avortement, ce qui a eu pour effet de bloquer les négociations. Malgré des objections répétées tout au long de l'été, la formulation est restée inchangée dans le projet.

    Les délégués ont été déconcertés et déçus par cette intransigeance, remettant même en question la bonne foi des délégations qui parrainaient la résolution. Des personnes proches des négociations ont déclaré au Friday Fax que pas un seul paragraphe de l'ensemble de la résolution n'avait fait l'objet d'un consensus avant que le projet ne soit présenté cette semaine, s'écartant ainsi de la procédure diplomatique suivie de longue date dans les négociations de l'Assemblée générale. Quinze pays ont donc tenté de bloquer la présentation de la résolution, en vain.

    Les délégués ont été encore plus déconcertés par le fait que l'Union européenne semblait manipuler les négociations. Les États membres de l'UE, qui figurent parmi les principaux partisans de la résolution, ont négocié de manière agressive. Ce n'est pas le protocole normal dans les négociations de l'Assemblée générale. Dans le cours normal des choses, les principaux parrains d'une résolution ne négocient pas la résolution. Ils ne font que faciliter les négociations.

    Les délégations se sont non seulement opposées à la formulation de l'avortement dans la résolution, mais elles ont également exprimé leurs préoccupations quant à la formulation et aux termes qui pourraient être utilisés pour soutenir des politiques qui promeuvent l'homosexualité et le transsexualisme sous le prétexte de lutter contre la violence sexuelle, dont les femmes sont principalement victimes.

    Le texte sur l'avortement se rapproche de l'établissement de l'avortement comme un droit de l'homme international, mais n'est pas une déclaration catégorique car il inclut la réserve "lorsque ces services sont autorisés par la loi".

    Le terme spécifique "avortement sans risque" n'a pas été largement accepté par les États membres de l'ONU. Et la formulation liant l'avortement aux droits de l'homme a été encore plus controversée lors des négociations.

    L'Égypte, le Bahreïn et l'Arabie saoudite ont proposé un amendement visant à supprimer le terme "avortement sans risque" d'une résolution du Conseil des droits de l'homme en juin. Cet amendement a été soutenu par près de la moitié des membres votants du Conseil.

    À l'Assemblée générale, le terme n'a jamais été inclus de manière controversée que dans une résolution bisannuelle sur la violence à l'égard des femmes parrainée par la France et les Pays-Bas. Ces deux délégations sont de fervents partisans d'un droit international à l'avortement.

    La promotion de l'accès à l'avortement en tant que droit de l'homme est largement considérée comme une atteinte au consensus de l'Assemblée générale, défini en 1994 lors de la Conférence internationale sur la population et le développement qui s'est tenue au Caire, selon lequel l'avortement est une question qui doit être tranchée par la législation nationale sans interférence extérieure, et selon lequel les gouvernements devraient aider les femmes à éviter l'avortement et veiller au bien-être des mères et de leur enfant avant et après la naissance.

    Depuis près de trois décennies, les pays occidentaux progressistes tentent d'éroder ces réserves de la conférence du Caire par le biais des agences des Nations unies.

    Les agences de l'ONU promeuvent régulièrement la notion d'"avortement sans risque" sous la rubrique "santé et droits génésiques", en particulier l'Organisation mondiale de la santé, le Fonds des Nations unies pour la population et l'Agence des Nations unies pour les femmes. Mais elles l'ont fait en grande partie de leur propre initiative, sans mandat de l'Assemblée générale.

  • La Chine utilise des prisonniers d’opinion incarcérés comme réservoir d’organes

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    Lu sur "The Conversation" :

    Quand la Chine exécute ses prisonniers d’opinion pour alimenter le trafic d’organes

    18 août 2022

    auteurs : (Transplant Nephrologist, Assistant Professor of Medicine, McMaster University) et (Clinical professor, Faculty of Health Sciences, McMaster University)

    C’est, sans conteste, l’une des plus grandes réussites de la médecine moderne. La greffe d’organes a, en effet, sauvé des millions de vies. Cependant, l’offre limitée de donneurs associée à une demande massive de greffes a créé une pénurie (5 273 transplantations ont ainsi été réalisées en France en 2021, alors que près de 20 000 patients sont en liste d’attente d’un rein, d’un cœur, etcndlr).

    Ce manque a alimenté une industrie mondiale du trafic d’organes, qui exploite en premier lieu les membres les plus pauvres, défavorisés voire persécutés de la société, parfois considérés comme de simples « sources » à la disposition de ceux qui sont capables de s’offrir leurs organes.

    Bien que cette pratique existe dans de nombreux pays, la situation en Chine est particulièrement préoccupante. Ce pays est le seul au monde à organiser le trafic d’organes à une échelle industrielle, en prélevant des organes sur des prisonniers d’opinion exécutés. Cette pratique est connue sous le nom de prélèvement forcé d’organes.

    Un trafic aussi odieux que rentable

    Considérons un instant l’hypothétique scénario suivant : au Canada, un patient atteint d’une maladie cardiaque en phase terminale a besoin d’une greffe de cœur pour survivre.

    Ses médecins l’informent qu’il doit s’inscrire sur une liste d’attente jusqu’à ce qu’un donneur compatible décède dans des conditions appropriées… ce qui peut se produire des semaines, des mois, voire des années plus tard. Mais, en se renseignant un peu, le patient découvre un programme de greffe en Chine qui peut lui garantir une greffe cardiaque à partir d’un donneur compatible quelques semaines à l’avance.

    Cela soulève plusieurs questions importantes.

    Une transplantation cardiaque ne peut provenir que de donneurs décédés. Alors, comment un hôpital peut-il mettre en relation ce patient avec un donneur potentiel « décédé » des semaines à l’avance ? Comment l’hôpital a-t-il trouvé ce donneur ? Comment les responsables de l’hôpital savent-ils quand ce donneur va mourir ? Ce dernier a-t-il consenti à ce que ses organes soient prélevés ?

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  • Il n'y a "pas d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre le cardinal Ouellet pour agression sexuelle"

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    Déclaration du directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, 18.08.2022

    En ce qui concerne les allégations rapportées ces derniers jours dans la presse au sujet de Son Eminence le Cardinal Marc Ouellet, P.S.H., le Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, déclare que : ayant terminé l'enquête préliminaire confiée par le pape au père Jacques Servais, S.I., dont la conclusion était qu'il n'y a pas d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre le cardinal Ouellet pour agression sexuelle, ayant consulté à nouveau le père Servais et ayant reçu la confirmation que "Il n'y a aucun motif fondé pour ouvrir une enquête pour agression sexuelle de la personne F. de la part du cardinal Ouellet". M. Ouellet. Ni dans son rapport écrit et envoyé au Saint-Père, ni dans le témoignage via Zoom que j'ai recueilli par la suite en présence d'un membre du Comité diocésain ad hoc, cette personne n'a porté une accusation qui fournirait matière à une telle enquête. Après d'autres consultations pertinentes, le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique pour agression sexuelle par le cardinal Ouellet contre la personne F. "

    Le commentaire de Radio Canada :

    Le pape François exclut l'ouverture d'une nouvelle enquête par l'Église catholique contre le cardinal Marc Ouellet, qui fait l’objet d’allégations d'agressions sexuelles.

    Dans une déclaration relayée par le Vatican jeudi, le souverain pontife affirme que les preuves sont insuffisantes pour que l'Église catholique relance une telle investigation à l'endroit de l'influent cardinal québécois.

    Le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique pour agression sexuelle de la part du cardinal Ouellet, a affirmé le porte-parole du Vatican Matteo Bruni dans un bref communiqué.

    Le cardinal Ouellet s'est retrouvé sur la sellette deux jours plus tôt : son nom est cité dans de nouveaux documents déposés en Cour supérieure dans le cadre d'une action collective, autorisée en mai dernier, visant l’ensemble des agressions sexuelles qui auraient été commises par des personnes sous l’autorité du diocèse de Québec depuis 1940.

    Les paroles d'une présumée victime d'agression sexuelle n'auront pas suffi. Le Vatican annonce qu'il n'y aura pas de nouvelle enquête sur les allégations contre Marc Ouellet. L'influent cardinal fait partie des 88 membres du clergé qui sont cités dans une action collective contre le diocèse de Québec. La plainte de la victime a-t-elle été traitée équitablement par le Vatican? Entrevue avec Solange Lefebvre, professeure à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal.

    Près de 80 membres du clergé sont ciblés par la requête, des prêtres pour la plupart, pour des gestes qui remonteraient généralement aux années 1950 et 1960 et qui toucheraient plus d’une centaine de victimes, dont la plupart étaient des personnes mineures au moment des faits.

    Dans le cas de Mgr Ouellet, la requérante, dont l’identité se résume à la lettre F dans les documents, faisait un stage comme agente de pastorale, de 2008 à 2010, au moment où les faits se seraient produits, lors d’événements publics.

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  • Affaire Ouellet : le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

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    Sur le site canadien d'information religieuse "Présence", François Gloutnay fait cette analyse :

    Le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

    Affaire Marc Ouellet

    L’enquêteur nommé par le pape dans cette affaire n’a toujours pas remis les résultats de son enquête à «la personne qui affirme avoir été offensée» par l’ex-archevêque de Québec.

    Vos estis lux mundi

    En mai 2019, le pape François a promulgué le motu proprio Vos estis lux mundi qui rappelle aux évêques et prélats du monde entier qu’ils peuvent eux aussi faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils ont commis des inconduites ou des abus sexuels ou encore s’ils ont dissimulé de tels gestes qui auraient été commis par des personnes sous leur juridiction.

    Dans ce texte juridique de 19 articles, en vigueur depuis le 1er juin 2019, il est clairement précisé que tous les évêques, peu importe leur rang, qu’ils soient de simples évêques diocésains ou encore des cardinaux, des patriarches (des Églises orientales) et «des légats du pontife romain», peuvent faire l’objet de plaintes.

    Une agente de pastorale de l’archidiocèse de Québec, sans même le savoir, a obligé, il y a plus de dix-huit mois, les autorités diocésaines à se conformer aux règles édictées par le motu proprio (en français: de son propre mouvementde sa main propre) papal.

    C’est qu’au Canada, chaque diocèse catholique est tenu de mettre en place un comité chargé de recevoir et d’étudier avec célérité toutes les allégations d’abus contre les personnes mineures ou vulnérables. Au terme de ses enquêtes, ce comité diocésain remet ses recommandations à l’évêque local qui doit alors décider si le prêtre ou le laïc qui a fait l’objet d’une plainte doit être sanctionné.

    En janvier 2021, les membres du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec ont reçu un signalement rédigé par une agente de pastorale, appelée F. dans les documents déposés hier dans le cadre d’un recours collectif contre l’archidiocèse.

    Dans une longue lettre, F. allègue avoir été victime de gestes répréhensibles de la part d’un prêtre diocésain.

    Elle évoque toutefois, avant d’en venir aux faits principaux, différents événements, déplacés ou déplorables, vécus depuis qu’elle travaille en Église, soit une quinzaine d’années. C’est ainsi qu’elle raconte qu’en 2008, l’archevêque de Québec lui-même se serait montré trop insistant envers elle, alors une jeune stagiaire, allant jusqu’à lui masser les épaules publiquement à leur toute première rencontre.

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  • Zaïrois ? Ou Sarum ? La liturgie congolaise oubliée

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    Un article de Claudio Salvi (3 août 2022) lu sur le site du liturgical art journal:

    « L'utilisation zaïroise a fait l'actualité ces derniers temps , mais malgré un intérêt pour le Congo catholique , je crains d'en savoir trop peu pour commenter intelligemment. Peu d'utilité vient de la polémicité – de part et d'autre – qui s'acharne à promouvoir ou à critiquer diverses tentatives d'inculturation sans passer beaucoup de temps à étudier la culture en question. La culture est, après tout, au cœur du problème - et les cultures diffèrent. 

    Pour cette raison même, même quelqu'un de bien placé pour discuter de l'inculturation des Indiens d'Amérique du Nord le long du Saint-Laurent devrait garder une distance respectueuse lorsque les Indiens en question vivent le long de l'Amazone . Cependant, nous pouvons néanmoins souligner un universel important qui a malheureusement été absent de la plupart des discussions au cours des 50 dernières années. L'inculturation, nous dit-on, doit respecter la tradition locale . Et c'est vrai. Mais trop souvent, il ne s'agit que de tradition païenne ou laïque, et c'est là que s'insinue l'erreur fatale. Ce que l'inculturation doit en réalité respecter par-dessus tout, c'est la propre tradition catholique d'une culture .  

    Il faut remonter dans l'histoire, aussi loin que possible, jusqu'à la première rencontre entre la foi et la culture. Et puis nous retraçons comment la foi et la culture se sont entrelacées à travers les siècles, créant une Église locale qui était la fusion naturelle de ce processus. Et cela s'applique aussi bien aux Européens et aux Européens-Américains qu'aux Indiens d'Amérique ou aux Congolais.

    C'est une erreur de jugement titanesque de supposer qu'aucune fusion culturelle digne de mention ne s'est produite avant Vatican II. Et c'est manifestement le cas dans la région desservie par l'usage zaïrois.

    Le royaume de Kongo, fondé en 1390, a été visité pour la première fois par des missionnaires portugais sous le règne du roi João I en 1491. Sous son fils, le pieux Afonso I, le catholicisme est devenu la religion d'État, après quoi Kongo a été dûment reconnu comme un royaume catholique. par le Pape et les couronnes d'Europe. Une bulle pontificale du pape Urbain VIII autorisa même les missionnaires capucins à couronner les rois du Kongo selon le rite catholique du couronnement.

    Quiconque transplante sans discernement le modernisme européen blasé dans l'esprit des indigènes congolais pourrait être surpris par ce dernier fait. Mais les récits historiques indiquent que les Africains subsahariens ne méprisaient pas la pompe et la cérémonie de la liturgie baroque européenne - au contraire, ils semblaient y avoir été des participants assez enthousiastes.

    Le chroniqueur italien Filippo Pigafetta notait en 1591 que la cathédrale Sainte-Croix de M'Banza Kongo y était rattachée : « environ vingt-huit chanoines, divers aumôniers, un maître de chapelle et des choristes, outre qu'elle était pourvue d'un orgue, de cloches , et tout ce qui est nécessaire au service divin.

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  • Ce qu'il faut savoir à propos des consistoires à venir

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Ce que vous devez savoir sur le prochain consistoire du pape François

    17 août 2022

    Le samedi 27 août, le pape François placera une barrette rouge sur la tête de 18 évêques et de deux prêtres, les déclarant cardinaux "à la gloire de Dieu tout-puissant et à l'honneur du Siège apostolique."

    Voici ce que vous devez savoir :

    Qu'est-ce qu'un consistoire ?

    Un consistoire est une réunion formelle du Collège des Cardinaux. Le pape peut les convoquer pour plusieurs raisons différentes. L'une des raisons les plus courantes d'un consistoire est la création de nouveaux cardinaux. La cérémonie au cours de laquelle le pape crée les cardinaux est un consistoire public ordinaire.

    Outre la barrette rouge, lors de la cérémonie du 27 août, le pape François placera également un anneau sur la main de chaque nouveau cardinal en disant : "Recevez cet anneau de la main de Pierre et sachez que, avec l'amour du Prince des Apôtres, votre amour pour l'Église est renforcé."

    Le pape attribuera également à chaque nouveau cardinal une église du diocèse de Rome, appelée "église titulaire". Cela renforce le lien entre le cardinal et Rome et le pape, qui est l'évêque de Rome.

    Les autres membres du Collège des cardinaux, le clergé, les catholiques et les membres du public peuvent tous assister à un consistoire de création de cardinaux.

    Un autre consistoire que le pape peut convoquer est un consistoire ordinaire qui vote sur les causes des nouveaux saints, dernière étape avant une canonisation officielle.

    Il existe également des consistoires extraordinaires, auxquels chaque cardinal est censé participer, sauf raison grave.

    Les trois consistoires du mois d'août

    Le consistoire de création des cardinaux du 27 août sera un consistoire ordinaire, ouvert au public.

    Un second consistoire ordinaire public suivra immédiatement pour que les cardinaux donnent leur approbation à la canonisation de deux bienheureux : Giovanni Battista Scalabrini, un évêque italien et fondateur des Missionnaires de Saint-Charles, et Artemide Zatti, un immigrant italien en Argentine qui était infirmier et frère coadjuteur salésien.

    Le pape François a également convoqué un consistoire extraordinaire qui se tiendra les 29 et 30 août.

    Avec ce troisième consistoire, le pape a demandé aux cardinaux du monde entier de venir à Rome pour discuter de la nouvelle constitution de la Curie romaine, Praedicate evangelium.

    Ce sera seulement le troisième consistoire extraordinaire du pontificat de François et le premier à se tenir en sept ans.

    À la fin de la réunion de deux jours, dans l'après-midi du 30 août, le pape François célébrera une messe avec les nouveaux cardinaux et l'ensemble du collège cardinalice dans la basilique Saint-Pierre.

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  • Détruire les croix : une priorité du gouvernement socialiste espagnol

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le gouvernement espagnol déclare la guerre aux croix

    18-08-2022

    La nouvelle loi sur la mémoire démocratique vise également la croix la plus haute du monde, située dans le Valle de los Caidos, d'où le corps de Francisco Franco a également été déplacé il y a trois ans. Les moines bénédictins devront également partir, pour faire de ce lieu un symbole démocratique. Mais ce n'est qu'une partie d'une guerre contre toutes les croix en Espagne. Protestations des évêques.

    caidos

    En Espagne, la guerre contre les croix, accusées de "franquisme", ne s'arrête pas. Les nombreuses croix disséminées dans le pays sont toutes considérées comme coupables d'avoir été érigées sur ordre de Francisco Franco, et donc inévitablement porteuses d'une apologie du régime. À commencer par l'énorme (150 mètres) de la Valle de los Caidos (vallée des déchus), située dans la vallée de Cuelgamuros. Le complexe, situé à 60 km de Madrid, commandé par Franco, comprend également une abbaye bénédictine et contient les restes des soldats tombés (des deux côtés) de la guerre civile espagnole.

    "Resignificacion" est le mot clé de la Ley de Memoria Democratica, qui complète la précédente Ley de Memoria Historica (2007) du gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, déjà connu pour la poussée laïque imprimée de manière si décisive au cours de son mandat qu'un néologisme spécial a été inventé pour désigner son action : "zapaterismo". Le projet de loi sur la "mémoire démocratique", approuvé le 14 juillet par le Congrès des députés et transmis ensuite au Sénat, prévoit sa transformation et son changement de nom, conformément aux intentions de l'actuel premier ministre socialiste Pedro Sanchez.

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  • L’incarcération de dissidents dans des hôpitaux psychiatriques reste une pratique courante en Chine

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    De Dorian Malovic, correspondant en Asie de l’Est à Tokyo (Japon), sur le site du journal La Croix :

    En Chine, on enferme toujours les dissidents en hôpital psychiatrique 

    Selon un rapport alarmant de l’ONG Safeguard Defenders publié mercredi 17 août, l’incarcération de dissidents dans des hôpitaux psychiatriques hors de toute procédure légale reste une pratique courante et routinière en Chine.

    17/08/2022

    On pensait révolues ces pratiques inhumaines, courantes en Union soviétique ou sous la Chine de Mao. Mais dans la Chine de Xi Jinping, des centaines de dissidents sont toujours enfermés en hôpital psychiatrique pour les réduire au silence et les faire disparaître de la circulation. C’est ce que détaille un rapport très documenté publié mercredi 17 août par l’ONG de défense des droits humains Safeguard Defenders, basée à Madrid.

    Intitulé Drogués et détenus dans les prisons psychiatriques de Chine, ce rapport confirme que « pendant des décennies, les autorités de Pékin ont utilisé le système d’hôpitaux psychiatriques du pays, connu sous le nom d’Ankang», pour punir les prisonniers politiques.

    Des témoignages effrayants sur l’incarcération de militants chinois

    Ainsi, en dépit de nombreuses lois chinoises sur la santé mentale votées dans les années 2010 ayant interdit officiellement la torture tout en renforçant le contrôle des tribunaux sur le système psychiatrique, la réalité est bien différente.

    La majorité des données contenues dans le rapport proviennent d’entretiens avec des victimes et leurs familles mis en ligne par l’ONG chinoise Civil Rights and Livelihood Watch (CRLW), fondée par le militant et journaliste citoyen Liu Feiyue. Libéré après cinq années de détention, il est toujours placé en résidence surveillée et reste privé de tous ses droits civiques.

    « Les médecins et les hôpitaux sont de connivence avec le Parti communiste chinois »

    Les données de ce rapport portent sur les cas de 99 Chinois soumis à une hospitalisation psychiatrique pour des raisons politiques entre 2015 et 2021. « Le Parti communiste chinois (PCC) est en mesure de soustraire au système judiciaire les signataires de pétitions et les militants, leur ôtant l’espoir de consulter un avocat ou de passer en jugement, tout en leur diagnostiquant une maladie mentale qui les isole socialement même après leur libération », précise le rapport. De plus, selon le document, « les médecins et les hôpitaux sont de connivence avec le PCC pour soumettre les victimes à des hospitalisations non consenties et médicalement inutiles et à des prises de médicaments forcées ».

    À lire aussi : Ai Weiwei : « L’Europe est trop timide avec la Chine »

    Pour Jing-Jie Chen, chercheur au sein de Safeguard Defenders, « ce rapport apporte la preuve que la Chine utilise toujours ces moyens effrayants pour imposer le silence aux critiques du Parti communiste chinois ». Selon lui, il y aurait « une centaine d’hôpitaux psychiatriques liés à cette pratique mais il est impossible de savoir exactement combien de militants y sont emprisonnés ».« De tels chiffres indiquent que l’envoi de prisonniers politiques dans des services psychiatriques est répandu et routinier en Chine », poursuit le rapport.

    Le document cite aussi des prisonniers qui affirment avoir été battus, soumis à des électrochocs et placés à l’isolement. Parmi les personnes détenues figurent Dong Yaoqiong, appelée Ink Girl (« la fille de l’encre »), qui, en direct sur Twitter en 2018, avait éclaboussé avec de la peinture un portrait du président chinois Xi Jinping.

    Selon les ONG, la répression contre les dissidents politiques en Chine s’est intensifiée sous la présidence de Xi Jinping, le dirigeant le plus puissant du pays depuis des décennies.

  • Les allégations concernant le cardinal Ouellet vont alimenter les critiques à l'égard du Vatican

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    De JD Flynn sur The Pillar :

    Les allégations concernant le cardinal Ouellet soulèveront les critiques à l'égard du Vatican

    17 août 2022

    Les médias canadiens ont rapporté mardi que le cardinal Marc Ouellet a été accusé, dans le cadre d'un recours collectif, d'avoir touché de manière inappropriée une stagiaire, de l'avoir embrassée lors d'une fête d'ordination en 2010, puis d'avoir glissé sa main dans son dos et d'avoir touché son postérieur.

    Le cardinal n'a pas encore fait de déclaration au sujet de ces allégations, et le Saint-Siège n'a pas indiqué officiellement si un processus canonique sera entrepris.

    Les allégations sont du genre peu susceptible d'être poursuivies comme des crimes, et ni la culpabilité ni l'innocence ne sont particulièrement susceptibles d'être prouvées. Ouellet restera très probablement pendant un certain temps dans une position intermédiaire, ni disculpé ni condamné. 

    Mais la façon dont le Vatican a traité l'affaire - dans les 19 mois qui ont suivi la date à laquelle le pape François a apparemment pris connaissance des allégations - est susceptible de susciter des critiques à l'encontre du pontife, renouvelant l'accusation fréquente selon laquelle François ne sait pas comment traiter les allégations d'inconduite sexuelle parmi les évêques.

    En 2010, la femme aurait été une stagiaire de 25 ans à la chancellerie de l'archidiocèse de Québec, que M. Ouellet a dirigé de 2003 à 2010, avant d'être nommé à la tête de la Congrégation pour les évêques. 

    Selon CTVNews, la femme a allégué plusieurs incidents d'attouchements non désirés de la part de Ouellet, qui ont apparemment commencé peu après le début de son stage en 2008. 

    La femme allègue que le cardinal lui a fait un massage non désiré et plusieurs câlins non désirés, qu'il a embrassé sa joue sans sa permission, qu'il a touché son postérieur et, à une occasion, qu'il l'a "maintenue fermement contre lui, caressant son dos avec ses mains".

    La poursuite indique que M. Ouellet était apparemment connu de certains membres de la chancellerie de Québec comme étant "très amical", et elle prétend que d'autres femmes avaient eu un "problème" avec le penchant apparent du cardinal pour les attouchements non désirés.

    La victime présumée a déclaré à Radio-Canada que les attouchements étaient "assez intrusifs pour, disons pour quelqu'un qui est mon supérieur, qui est l'archevêque de Québec".

    Elle a allégué un incident au cours duquel le cardinal a parlé de "se soigner" avant de lui donner un baiser sur la joue.

    "Cela m'a mis très mal à l'aise, surtout le mot "se traiter". Comme si j'étais son cadeau", a-t-elle affirmé.

    Finalement, selon la femme, "je me suis sentie poursuivie. Il est devenu de plus en plus envahissant, de plus en plus intense, au point que j'ai cessé d'assister à des événements. J'ai essayé d'éviter autant que possible d'être en sa présence".

    Les allégations semblent correspondre à un schéma familier, une histoire racontée fréquemment dans les années qui ont suivi l'émergence du mouvement #MeToo : Ouellet avait l'habitude de dépasser les limites au travail, ne respectait pas l'intégrité corporelle d'une jeune femme subordonnée, et ses ouvertures la mettaient mal à l'aise - d'une manière peut-être autrefois courante chez les hommes puissants, mais qui n'est plus tolérée. 

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  • Le cardinal Marc Ouellet, préfet du dicastère des évêques, accusé d'agression sexuelle

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    Les médias exultent : encore un scandale sexuel qui contribuera à ruiner le peu de crédit - s'il lui en reste encore - dont dispose l'Eglise catholique...

    De Carl Bunderson sur Catholic News Agency :

    Le cardinal Ouellet cité dans une poursuite canadienne pour abus sexuels.

    16 août 2022 

    Le cardinal Marc Ouellet, préfet du dicastère des évêques, a été accusé d'agression sexuelle dans une poursuite civile déposée contre l'archidiocèse de Québec.

    L'AFP rapporte que le recours collectif, déposé le 16 août, comprend le témoignage de 101 personnes qui disent avoir été agressées sexuellement par des clercs ou des employés de l'Église de 1940 à aujourd'hui. Quatre-vingt-huit ecclésiastiques font l'objet d'accusations dans le cadre de ce recours.

    M. Ouellet est accusé par une femme qui affirme qu'il l'a agressée à plusieurs reprises alors qu'elle travaillait comme stagiaire en pastorale pour l'archidiocèse de Québec entre 2008 et 2010, alors qu'il était archevêque de Québec. Elle l'a décrit en train de l'embrasser et de faire glisser sa main dans son dos jusqu'à sa fesse.

    Selon la CBC, les incidents présumés impliquant M. Ouellet se sont produits lors d'événements publics.

    La poursuite dit que la victime présumée a écrit au pape François au sujet de Ouellet en janvier 2021, et elle a reçu un courriel le 23 février 2021 lui signifiant que le père Jacques Servais (un jésuite belge ndB) avait été nommé pour enquêter sur le cardinal. Sa dernière communication avec Servais remonte au mois suivant, et à ce jour, "aucune conclusion concernant les plaintes contre le cardinal Marc Ouellet ne lui a été envoyée".

    Un autre recours collectif a été déposé contre les Frères des écoles chrétiennes. Dans cette affaire, 193 victimes présumées ont accusé 116 Frères de La Salle d'agression sexuelle.

    Ouellet, 78 ans, a été ordonné prêtre du diocèse d'Amos en 1968, à l'âge de 23 ans. Il a rejoint les Sulpiciens en 1972. En 2001, il a été nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et a été consacré évêque.

    Il a été archevêque de Québec de 2002 à 2010, date à laquelle il a été nommé préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

    M. Ouellet s'est exprimé ouvertement sur les abus sexuels et la formation des prêtres.

    Lors d'une réunion en 2018 des présidents des conférences épiscopales d'Europe, il a déclaré que "nous aurions besoin de la participation de plus de femmes dans (la formation) des prêtres" pour prévenir les abus.

    Il a réitéré ce point dans une interview de 2020 avec Donne Chiesa Mondo, en disant que "pour le prêtre, apprendre à entrer en relation avec des femmes dans le cadre de la formation est un facteur d'humanisation qui favorise l'équilibre de la personnalité et de l'affectivité de l'homme."

    Le cardinal a déclaré qu'il pensait que l'Église bénéficierait grandement d'une présence accrue de femmes dans les équipes de formation des séminaires, comme enseignantes de théologie, de philosophie et de spiritualité, et "en particulier dans le discernement des vocations."

    Ouellet s'est verbalement disputé avec Mgr Vigano lorsque des détails sur la connaissance de Theodore McCarrick par le Vatican ont émergé ces dernières années. 

    Dans une lettre d'octobre 2018, Ouellet a déclaré qu'il a été communiqué à Vigano en 2011 que McCarrick "devait obéir à certaines conditions et restrictions en raison des rumeurs sur son comportement dans le passé", et qu'il "a été fortement incité à ne pas voyager et à ne pas apparaître en public, afin de ne pas provoquer d'autres rumeurs à son sujet". Il est faux de présenter les mesures prises à son encontre comme des 'sanctions' décrétées par le pape Benoît XVI et annulées par le pape François."

    Et en janvier 2019, M. Ouellet a écrit que sa congrégation avait empêché les évêques américains de voter sur les propositions visant à résoudre la crise des abus sexuels en novembre parce qu'elle estimait que plus de temps était nécessaire pour discuter des mesures.

    Carl Bunderson est directeur de la rédaction de la Catholic News Agency. Il est titulaire d'un BA en économie de l'Université du Colorado Boulder et d'un BPhil de l'Université pontificale du Latran.

  • Le rosaire : un symbole extrémiste ?

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Alerte libérale : le Rosaire est une " arme inappropriée "

    17-08-2022

    Le magazine "The Atlantic" qualifie la traditionnelle prière mariale, chère à saint Jean-Paul II, d'arme aux mains des ultraconservateurs et des extrémistes de droite. Les progressistes ont du mal à comprendre le "combat spirituel" et, trop occupés à se gargariser de "droits", ils ne se rendent pas compte que ce sont les chrétiens eux-mêmes qui sont attaqués.

    Pour les catholiques, y compris les Américains qui représentent 25 % de la population, le Rosaire est, comme le disait saint Jean Bosco, "aussi nécessaire à la bonne vie que le pain quotidien". Contempler, se souvenir, supplier, proclamer et se conformer au Christ avec Marie, comme l'a rappelé saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae de 2002, dans laquelle il a réitéré l'urgence de prier le Rosaire au début du nouveau millénaire.  Eh bien, au lendemain d'une autre importante commémoration mariale, la solennité de l'Assomption au Ciel lundi dernier, un article paru dans le magazine libéral et démocratique TheAtlantic le 14 août accuse le Saint Rosaire d'être "devenu un symbole extrémiste".

    How the Rosary Became an Extremist Symbol" était l'accusation qui figurait dans le titre de l'article de Daniel Panneton. Le titre original a été atténué ces jours-ci, suite aux vives critiques qu'il a reçues, et la page du magazine se lit désormais comme suit : "Comment la culture extrémiste des armes à feu tente de coopter le rosaire". Un pas en arrière ? Pas du tout. Le titre a changé, le contenu reste le même. Pour l'auteur, de même que le fusil d'assaut AR-15 "est devenu un objet sacré pour les nationalistes chrétiens", de même "le Rosaire a acquis une signification militariste pour les catholiques radicaux-traditionnels".

    Le chapelet est considéré par une "frange extrémiste... comme une arme dans la lutte contre le mal", accusant même le commandant de la Garde suisse pontificale qui l'a appelé "l'arme la plus puissante du marché". Daniel Panneton, s'inspirant des analyses du jeune théologien et historien Massimo Faggioli, dans son récent livre sur Joe Biden et les catholiques, exalte l'abandon des "questions de vie" (principes non négociables) par le nouveau cours du pape François, dénonce un effort concerté pour intégrer "le catholicisme ultra-conservateur avec d'autres aspects de la culture d'extrême droite en ligne et fournir... un chemin vers la radicalisation et les attaques terroristes dans le monde réel". En bref, entre les mains de ce que l'on appelle les "catholiques ultra-conservateurs", comme les initiatives anti-LGBT ou anti-avortement, le Rosaire deviendrait "tout sauf saint".

    Bien entendu, l'auteur s'en prend également à la décision de la Cour suprême qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, affirmant que "le nationalisme chrétien est cimenté par des causes communes telles que l'hostilité envers les défenseurs du droit à l'avortement". Il convient de rappeler que Faggioli lui-même avait sévèrement critiqué l'appartenance catholique d'Amy C. Barret dans Politico, se faisant l'écho des cris de la gauche. L'Atlantic n'oublie que superficiellement que l'aversion pour les célébrations LGBTQ dans l'Église, les positions pro-vie des conçus et l'opposition au transgendérisme visant les enfants, signifient simplement que nous nous comportons comme des catholiques. Eric Sammons, rédacteur en chef de Crisis Magazine, a répondu que "le concept du Rosaire comme arme a une riche histoire dans l'Église catholique ; ce n'est pas une invention moderne... l'idée que nous sommes engagés dans une guerre, et que chacun de nous est appelé à être un soldat dans cette guerre".

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  • La mort de Rodney Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

    17-08-2022

    Rodney Stark, un éminent sociologue des religions, est décédé. En tant qu'agnostique, il a fait voler en éclats de nombreux lieux communs et préjugés, notamment anticatholiques. Selon Stark, la religion n'est en aucun cas "l'opium du peuple" et la société du troisième millénaire sera encore une société religieuse, malgré les prophéties positivistes. Avec un avenir même en Chine.

    En lisant l'ouvrage de Rodney Stark, on passe de la considération de la religion comme "opium du peuple", selon la vulgate marxiste, à celle d'un facteur de civilisation et de progrès. Le plus grand sociologue des religions s'est éteint à l'âge de 88 ans, laissant derrière lui des pages extrêmement significatives qui allient la rigueur scientifique à une prose extrêmement populaire, permettant même aux non-initiés d'entrer en contact avec ses études et de démystifier de nombreux lieux communs, démasquant ce subtil complexe d'infériorité dont souffrent de nombreux catholiques qui s'ébahissent devant les défauts qu'on leur attribue avant même de les vérifier.

    La religion prendrait fin, la religion ne causerait que le mal, et la présence de multiples religions ferait en sorte que l'on ne croie en aucune. On pourrait résumer de cette façon certains des "dogmes" répandus parmi les gens du peuple et au-delà. Même parmi ses collègues, ces sociologues de la religion - dont Stark se moquait - qui, pourtant, méprisaient a priori leur " objet " d'étude. Avec La découverte de Dieu, le regretté sociologue "a voulu clore les comptes avec les universitaires spécialistes des religions, dont beaucoup - assez curieusement - ne sont pas religieux, détestent les religions et considèrent les personnes religieuses comme des arriérés incurables, si ce n'est qu'elles souffrent d'une maladie dont il faut chercher le remède", comme le rapporte le sociologue Massimo Introvigne, directeur du Cesnur et co-auteur de plusieurs titres avec Stark, qui n'avait aucun parti pris...

    "Je ne suis pas catholique et je n'ai pas écrit ce livre pour défendre l'Église. Je l'ai écrit pour défendre l'histoire" : ainsi Stark dans ses faux témoignages. Comment démasquer plusieurs siècles d'histoire anti-catholique. Un titre que l'on attendrait d'un apologiste, pas d'un agnostique issu d'une famille luthérienne. De plus, il a enseigné à l'université de Washington et à l'université Baylor (une université baptiste) et compte des dizaines de publications. Outre les titres déjà mentionnés (publiés en italien par les Edizioni Lindau), nous trouvons, par exemple, Il trionfo del cristianesimo (Le triomphe du christianisme), dans lequel il renverse l'étiquette des "âges sombres" médiévaux, qui étaient au contraire denses en ferveur culturelle et en innovations technologiques (évidemment avec les moyens de l'époque). Ou La victoire de la raison, où Stark ose une opération considérée comme " blasphématoire " par le politiquement correct, à savoir combiner raison et religion. Et encore un seul vrai Dieu. Les conséquences historiques du monothéisme.

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