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  • Pauline Arrighi : une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

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    De Blanche Streb en tribune sur aleteia.org :

    Une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

    05/02/24

    Dans "Les Ravages du genre" (Le Cerf, 2023), la journaliste Pauline Arrighi mène une enquête approfondie sur une manipulation d’importance majeure. "Clair, sensé, percutant, nécessaire et étayé", c’est ainsi que notre chroniqueuse Blanche Streb résume l’essai de l’ancienne porte-parole d’Osez le féminisme.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? De plus en plus de jeunes et d’enfants sont orientés extrêmement rapidement vers des parcours de transitions sociales, médicales voire chirurgicales mutilants, irréversibles, sans avoir été auparavant orientés vers la moindre psychothérapie, ou sans que ne soient explorées les causes conduisant à leur sentiment de mal-être lié à leur sexe. Le fait de mentionner une réalité aussi fondamentale que la division de l’espèce humaine entre hommes et femmes est devenu « offensant » et même qualifié de « discours de haine » et passible de poursuites judiciaires. Pour ne pas contrarier des personnes trans-identifiées, les services obstétriques britanniques parlent désormais de « parent qui accouche » et « d’allaitement au torse », quand les publicités pour tampon s’adressent « aux personnes qui saignent ».

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  • Des cardinaux choisis par l'argentin François pourraient-ils élire un pape conservateur ?

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    De Marie-Lucile Kubacki sur La Vie via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Des cardinaux choisis par l'argentin François éliront-ils un pape conservateur ?

    C’est ce que pense possible l’historien des religions et théologien italien Massimo Faggioli interrogé par La Vie.

    Alors que les Églises d’Afrique ont annoncé un « non » continental à la possibilité de bénir des couples homosexuels, ouverte par le pape François, une page difficile s’ouvre pour la gouvernance de l’Église.

    Au-delà des oppositions habituelles au pontificat de François, les réactions au document publié en décembre dernier par le Dicastère pour la doctrine de la foi sur la possibilité de bénir des couples homosexuels, et notamment le « non » du continent africain, ouvre une crise riche d’enseignements sur la gouvernance de l’Église et les enjeux de la synodalité.

    — Une nouvelle forme d’opposition au pape François est-elle en train d’émerger ?

    Au cours des derniers mois, nous avons été témoins de nouveaux cas d’opposition, comme de ce prêtre en Italie qui a été excommunié latae sententiae après avoir déclaré que le pape était un « imposteur ». Cet épisode est survenu en même temps que des évêques et des cardinaux prenaient position contre le document du Vatican sur les bénédictions, Fiducia Supplicans. La séquence donne l’impression qu’il existe un mouvement contre le pape François qui est en train d’éclater.

    — Est-ce vraiment le cas ?

    La seule chose que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un moment très délicat de son pontificat, car pour la première fois depuis dix ans, le pape François pouvait rédiger des documents et légiférer avec un cardinal proche de sa sensibilité, Victor Manuel Fernandez, qu’il a nommé en assortissant son choix d’une lettre de mission personnelle. Ses prédécesseurs étaient marqués par une sensibilité différente, plus proche de celle de Joseph Ratzinger. Avec Fernandez, il pouvait aller plus loin dans la mise en œuvre de sa vision des choses, et le premier test ne s’est pas très bien passé.

    — Étonnamment, il y a eu assez peu de réactions d’opposition au document dans l’épiscopat américain…

    C’est effectivement un constat intéressant. Aux États-Unis, l’opposition au pape François a commencé dès le début de son pontificat. Un mouvement assez large a commencé à se structurer, porté par des intellectuels, quelques évêques et quelques cardinaux, une grande partie du clergé américain et surtout des laïcs dotés d’importants leviers financiers. Des équivalents américains de Vincent Bolloré, mais bien plus nombreux et organisés. Ainsi, après la publication de ce document sur les bénédictions homosexuelles, il n’y a pas eu de grand tollé, parce que ceux qui auraient pu s’y opposer sont occupés à mener une stratégie différente.

    Ils travaillent sous la surface de l’eau, ils créent de nouvelles écoles, des centres de formation et des universités. Ils financent des médias catholiques et travaillent à l’après-François. De la même manière, en Europe de l’Est, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, cette affaire de bénédictions vient renforcer des mouvements de fond silencieux très stratégiques, où les regards sont déjà tournés vers la prochaine étape : le conclave et l’élection du prochain pape. Dans ce contexte, il n’est pas à exclure que le prochain conclave, et donc des cardinaux choisis par François, élisent un conservateur ou un ultraconservateur.

    — Une nouvelle forme d’opposition silencieuse, donc ?

    Oui, un certain nombre d’évêques, de prêtres et de théologiens ont cessé de dire les choses en public et de s’opposer frontalement à François. [L’Argentin punissant mesquinement les opposants trop bruyants… Voir Le cardinal Burke (en opposition aux dérives du Vatican) aurait été officiellement sommé de quitter son appartement en févrierAux États-Unis, certains évêques et cardinaux craignent que ce pontificat ne devienne une sorte de papauté fantôme dans le pays, au sens d’un pape que l’on aurait cessé d’écouter. La manière dont certaines des dernières mesures ont été prises n’a pas aidé. Si Fiducia Supplicans avait été publié à la fin du synode, elle aurait eu davantage de légitimité. La situation est donc très compliquée. Je n’ai jamais vu un document du Saint-Office être bombardé de la sorte. Et ces réactions pourraient changer la dynamique au Synode en donnant aux gens l’impression que quoi que disent les participants, tout sera décidé à la fin par le Vatican et le pape. Pour la synodalité, c’est un passage délicat. Mais pas seulement.

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  • Les martyrs de Nagasaki (6 février)

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    source Missel.free

    Saint Paul Miki et ses compagnons martyrs

    Historique

    Si le nom de Nagasaki évoque pour le monde entier la déflagration atomique du 9 août 1945, il doit aussi rappeler aux catholiques les vingt-six croix dressées face à la mer, le 5 février 1597. Ces vingt-six crucifiés reproduisaient l’image de la nouvelle chrétienté japonaise : il y avait là des missionnaires[1], trois jésuites[2] dont Paul Miki qui était japonais, et six franciscains[3] , dix-sept laïcs, tertiaires franciscains [4], et même deux enfants : Louis (onze ans) et Antoine (treize ans). Alors qu’ils étaient attachés à leur croix, le R.P. Pierre Baptiste chanta le Benedictus et le petit Antoine entonna le Laudate pueri Dominum.  Du haut de sa croix, saint Paul Miki continuait à prêcher, invitant les gens qui l’entouraient à se convertir et pardonnant à ceux qui étaient responsables de sa mort. Tous étaient souriants, plusieurs chantaient. On leur transperça le cœur d’un coup de lance, ce qui achevait de les configurer au Christ. Urbain VIII les béatifia en 1627 et Pie IX les canonisa le 8 juin 1862.


    [1] Les Jésuites et les Franciscains ont été arrêtés à Ozaka le 9 décembre 1596.

    [2] Paul Miki, Jean de Goto et Jacques Kisoï.

    [3] Pierre Baptiste, chef de la mission franciscaine au Japon, qui, un jour de Pentecôte, avait guéri une jeune fille lépreuse ; Martin d’Aguire, professeur de théologie qui prêchait en japonais ; François Blanco, prêtre ; Philippe de Las Casas ; Gonzales Garcia, frère convers ; François de Saint-Michel, frère convers.

    [4] Tous membres de la communauté de Méaco, ils furent arrêtés le 31 décembre 1596 : Côme Tachegia, Michel et Thomas Cozaki, Paul Ibarki, Léon Carasumo (catéchiste et interprète), Mathias, Bonaventure, Joachim Saccakibara (mèdecin), François de Méaco (médecin), Thomas Dauki (interprète), Jean Kinoia, Gabriel de Duisco, Paul Suzuki (catéchiste et interprète) ; François Danto et Pierre Sukejiro n’étaient pas sur la liste des arrestations mais, comme ils s’obstinaient à suivre les prisonniers et à les soigner, ils furent arrêtés à leur tour.

  • Bruxelles : une ville qui a abandonné Dieu ?

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    De James Jeffrey sur le Catholic Herald :

    Bruxelles peut s'appréhender comme une ville qui a abandonné Dieu

    4 février 2024

    Travailler et vivre à Bruxelles peut donner l'impression de se retrouver en territoire ennemi. Un ami qui y travaillait autrefois sur la législation relative aux droits de l'homme m'a averti que la ville était "pleine de filets" pour vous piéger - et pleine de "satanistes". 

    Il était difficile de savoir s'il parlait au sens figuré. La Commission européenne actuelle propose la législation la plus progressiste de l'histoire de l'UE, comme l'a dit un député européen du parti nationaliste des Démocrates de Suède. Peu de temps après mon arrivée en avril, le Parlement européen a accueilli une exposition photographique présentant des images suggérant un Christ homosexuel entouré d'acolytes portant des vêtements de cuir typiquement associés au bondage et au fétichisme. L'objection la plus évidente est que l'on ne peut pas imaginer que des musulmans accepteraient sans broncher une telle licence artistique visant le prophète Mahomet.

    L'ampleur des courbettes institutionnelles et de l'utilisation du drapeau arc-en-ciel à Bruxelles pendant le mois des fiertés de cette année était surréaliste. En se promenant dans la ville, on avait l'impression qu'une armée étrange, qui avait envahi et conquis la ville, affichait ses couleurs dystopiques sans imagination dans chaque rue, de sorte qu'il n'y avait aucun doute sur le changement de régime.

    Pour beaucoup de ceux qui ont soutenu le Brexit, Bruxelles est la plaque tournante du Big Government de la pire espèce, où un assortiment de technocrates étrangement regroupés émet des diktats de type utopique à plus de 477 millions de personnes à travers 27 nations. Je ne peux pas nier que plus j'en vois, plus cela me fait ressembler à Margaret Thatcher.

    Et pourtant, malgré les shibboleths progressistes véhiculés par un système centralisé à outrance qui déchaîne la Maggie intérieure, Bruxelles reste une "ville d'espoir", comme le note ce même ami, dans laquelle "le catholicisme s'insinue comme les effluves d'un parfum".

    Je l'ai constaté moi-même de plus en plus souvent depuis mon arrivée. Il y a les clochers des églises qui s'élèvent continuellement au-dessus des toits de la ville, les cloches qui sonnent le week-end. Il semble y avoir des coquilles Saint-Jacques partout, décorant les bâtiments, les portes, les fontaines et l'intérieur des églises.

    Après avoir parcouru des milliers de kilomètres sur plusieurs Caminos de Santiago, je suis quelque peu habitué à repérer la coquille Saint-Jacques, symbole de saint Jacques et du pèlerinage sur son tombeau à Saint-Jacques-de-Compostelle. Une grande coquille Saint-Jacques se trouve derrière la célèbre sculpture en bronze du Manneken Pis, dans le centre de Bruxelles, représentant un petit garçon nu urinant avec insistance dans le bassin de la fontaine.

    Sur la célèbre Grand Place de la ville, une très grande coquille Saint-Jacques plaquée or brille au soleil au sommet de l'un des bâtiments ornés qui entourent la place.

    Au coin des rues de Bruxelles, j'ai même rencontré des sanctuaires à la gloire de saint Roch dans sa pose classique, montrant la blessure à sa cuisse, tandis qu'un chien fidèle à ses côtés lui offre une miche de pain qu'il porte dans sa gueule. C'est comme tomber sur un vieil ami. Saint Roch est un personnage important du Camino en raison de sa propre vie de pèlerin. Je l'ai rencontré à de nombreuses reprises sur le chemin, dans de petites églises espagnoles et portugaises, y compris lorsque j'ai dû faire face à mes propres blessures tout en étant aidé par des étrangers.   

    "L'Europe s'est faite sur le chemin de Compostelle". Juste avant d'arriver à l'entrée fortifiée de la Porta do Camino, à la périphérie de la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, si vous êtes attentif, vous pouvez apercevoir ces mots gravés dans les pavés sur lesquels vous marchez. En effet, grâce au Camino, les pèlerins médiévaux de toute l'Europe ont été mis en contact les uns avec les autres, ce qui a donné lieu à un mélange de nationalités qui, pour beaucoup, a été la première fois de leur vie qu'ils ont rencontré quelqu'un d'une autre nation. Des colonies urbaines se sont développées pour fournir un abri et de la nourriture aux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle, tandis que les rois et les autorités régionales se sont donné pour mission de coordonner la protection et l'approvisionnement des pèlerins, quelle que soit leur origine.

    Les frites sont un élément majeur à Bruxelles. Les habitants et les touristes font la queue devant les friteries les plus connues. Non loin de la Grand-Place se trouve mon endroit préféré - les frites sont excellentes mais la friterie n'est pas aussi fréquentée ni aussi chère que d'autres - en face de l'église Sainte-Catherine qui donne sur une place petite mais animée.

    L'église a été menacée de démolition à deux reprises : dans les années 1950 pour un parking en plein air, et plus récemment en 2011 lorsqu'elle a été fermée par un ancien évêque et sur le point d'être transformée en une sorte de marché couvert. Mais un mouvement populaire de paroissiens a permis à Sainte-Catherine de rouvrir ses portes et d'être nettoyée.

    La messe du dimanche y est désormais solennelle et longue, avec des bandes d'enfants de chœur - petits et grands adolescents - dont les encensoirs se balancent. À la fin de chaque messe, les prêtres et les enfants de chœur se rassemblent devant une statue de Marie, sur le côté de l'autel, et chantent le Salve Regina. Après la messe, les fidèles allument des bougies et prient en silence devant les statues de saints disséminées dans l'église. De temps en temps, un apéritif est organisé sur les marches de l'église, tandis que les paroissiens se mêlent aux autres, se serrent la main, parlent au prêtre ou font la queue pour recevoir une bénédiction. Tout cela semble "très catholique", c'est la meilleure façon de le décrire. Pendant la messe, certains paroissiens choisissent de ne pas s'asseoir dans les bancs et restent au fond de l'église, debout ou à genoux sur les dalles de pierre du sol. En les observant, on a l'impression d'être parmi les premiers chrétiens qui se réunissaient dans les catacombes de Rome pour prier.

    De retour dans le "monde réel" de la vie bruxelloise, contrairement aux jeunes femmes au visage sévère qui déambulent dans le quartier européen pour des affaires "importantes" de l'UE, on trouve tout autour du centre-ville des statues représentant de belles jeunes filles, la grâce féminine et les qualités maternelles et nourricières de la vie. Il y a beaucoup de seins nus exhibés d'une manière que je ne peux que qualifier de fière et noble, et une présence ostensible d'enfants en bas âge sous la protection de ces figures maternelles. C'est une version étonnamment différente du matriarcat par rapport à celle qui a été façonnée par les tendances féministes modernes.

    Le 11 juillet, je suis tombé sur une bande de joyeux Flamands qui organisaient une fête de rue improvisée pour célébrer la Bataille des Eperons d'Or, au cours de laquelle les forces rebelles du comté de Flandre ont infligé une défaite désastreuse à l'armée royale française en 1302. Le nom de la bataille vient de toutes les paires d'éperons ramassées sur les chevaliers français tombés sur le champ de bataille et accrochées triomphalement aux murs de l'église abbatiale de Courtrai.

    Pendant les réjouissances, un homme m'a raconté que sa petite amie travaillait pour l'Union européenne, expliquant que, bien qu'elle soit politiquement très à gauche par rapport à lui, la force de leur relation transcendait ces différences. Mais elle a été mise à l'épreuve lorsqu'il l'a rejointe pour un repas avec ses collègues de travail - et que le sujet de l'avortement a été abordé. Il a qualifié de "lavage de cerveau" le consensus dont tout le monde s'est fait l'écho. Il a déclaré que sa petite amie était restée silencieuse pendant la "discussion" myope et qu'elle s'était ensuite excusée pour ce qu'il avait dû entendre. Elle a expliqué qu'elle ne pouvait pas remettre en question publiquement les opinions exprimées, au cas où cela causerait des problèmes au travail.

    "Il y a quelque chose de profondément sinistre dans ce pays", écrivait en 2014 Tracey Rowland, ancienne doyenne de l'Institut Jean-Paul II de Melbourne, dans What happened to Belgium ? Lament for a Catholic Nation sur abc.net.au. "Sa culture catholique a été saccagée par deux générations d'intellectuels en guerre contre leur propre héritage."

    Il semble que la Belgique ne soit pas la seule touchée, si l'on en juge par les événements actuels dans l'Union européenne et au Royaume-Uni. (...) Mais malgré ce sombre bilan de la situation de Bruxelles, il reste de l'espoir, bien sûr grâce à ces effluves...

  • La nouvelle Déclaration sur la matière et la forme sacramentelles : contexte et questions

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    De John M. Grondelski sur le Catholic World Report :

    La nouvelle Déclaration sur la matière et la forme sacramentelles : Contexte et questions

    Gestis verbisque aborde un problème important et potentiellement grave dans l'Église d'aujourd'hui, mais n'aborde pas complètement les problèmes persistants dans la théologie sacramentaire catholique contemporaine.

    4 février 2024

    La dernière "Note" du Dicastère pour la doctrine de la foi, intitulée Gestis verbisque, aborde la question de l'utilisation d'une forme appropriée pour célébrer les sacrements. Elle le fait dans le contexte plus large d'un traité sur les principes généraux de la sacramentologie. Le terme "forme" a ici le sens technique de la théologie sacramentaire, c'est-à-dire les mots essentiels requis pour un sacrement valide (par exemple, "Ceci est mon corps" dans la consécration de l'Eucharistie). Cet essai examinera le document, en le situant dans un contexte plus large et en formulant quelques commentaires à son sujet.

    La première question est : pourquoi maintenant ? Quelle est l'origine de ce document ? Le premier paragraphe suggère une raison : de nombreux évêques sont invités à déterminer si une personne a été correctement baptisée. Le baptême étant l'accès à tous les sacrements, une réception invalide du baptême annule la validité des sacrements suivants (par exemple, la confirmation). Le cas le plus préoccupant est peut-être celui de Détroit en 2020, où un homme qui se croyait prêtre a découvert que son baptême n'était pas valide.

    Qu'entend-on par baptême "invalide" ? Tout simplement quelque chose qui ressemble à un sacrement mais qui n'est pas un sacrement valide parce qu'il manque quelque chose d'essentiel au sacrement en termes de matière (l'élément matériel requis pour le sacrement, par exemple l'eau pour le baptême, certains types de pain et de vin pour l'Eucharistie) et/ou de forme (la formule requise pour le sacrement). La formule du baptême est "Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", en immergeant trois fois l'enfant dans l'eau ou en versant de l'eau sur son front.

    Historique et contexte

    Ce n'est pas sorcier, cela ne devrait pas être un problème majeur. Pourquoi ?

    Franchement, parce que nous avons eu des prêtres et des diacres qui ont décidé d'improviser en matière de baptême. Dans le cas de Matthew Hood, l'homme qui a découvert qu'il n'était pas prêtre parce qu'il n'avait pas été baptisé, c'est à cause de la manière dont un certain diacre a altéré le rite du baptême.

    Ayant fait mes études de premier cycle dans l'archidiocèse de Détroit à l'époque du cardinal John Dearden, je peux témoigner que le langage "féministe" et "inclusif" faisait l'objet d'une obsession majeure dans divers milieux de cet archidiocèse. Pour le diacre impliqué dans cette affaire, "Père, Fils et Saint-Esprit" était "trop patriarcal". Pour surmonter sa "misogynie", ce diacre a décidé de lui substituer une formule qui circulait dans les milieux du "langage inclusif", disant "Je te baptise au nom du Créateur, du Rédempteur et du Sanctificateur".

    Or, Jésus nous a révélé son "Père". Lorsque ses apôtres lui ont demandé de leur apprendre à prier, il a dit "Notre Père" (et non "Notre Père et Notre Mère"). Et juste avant de monter au ciel, Jésus a chargé ces apôtres de "baptiser toutes les nations au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit" (Mt 28:19), c'est-à-dire aux noms qu'il a révélés pour les personnes de la Trinité.

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