En février 2005, lorsqu'il était encore archevêque au Québec, Mgr Ouellet rappelait la règle de l'Eglise et en particulier la nécessité de l'aveu personnel des fautes :
Chers diocésains et diocésaines,
Confiant en la grâce du Carême de l’année de l’Eucharistie, je vous invite à un nouvel effort de conversion et d’ajustement de notre pratique du sacrement de la pénitence et de la réconciliation. L’annonce de l’Évangile comporte un rappel constant de la fidélité de Dieu à Son Alliance et un appel à la conversion qui touche toute l’Église, pasteurs et fidèles, surtout lors de la célébration annuelle de la Pâque du Seigneur. (...) Nous pouvons maintenant faire un pas de plus dans la continuité de l’effort de revalorisation du sacrement du pardon qui a été entrepris il y a quelques années par mon prédécesseur et du rappel de la forme ordinaire du sacrement par le pape Jean Paul II en avril 2002.
Papotages œcuméniques à la Cathédrale de Liège, pour le carême 2011. Ne pensez pas qu’il s’agisse d’un parcours spirituel pour contempler le mystère de la Croix ou reconnaître, comme le demande Benoît XVI, notre fragilité pour accueillir, à travers une sincère révision de vie, la grâce rénovatrice du sacrement de pénitence. Non, les échanges auront, une fois de plus, pour objet l’éternelle question nombriliste ressassée à souhait depuis le concile Vatican II : « A quoi bon l’Église ? » avec l’une des figures liégeoises des années 1970, le chanoine Karl Gatzweiller et le pasteur Yves Jonas (« l’invention de l’Église », dimanche 27 mars à 14h30), le pope orthodoxe belge Christophe d’Aloïsio et Michel Van Aerde, ancien provincial des dominicains de Toulouse, (« L’Église : une histoire mouvementée », dimanche 3 avril à 14h30) et enfin Myriam Tonus, théologienne chroniqueuse face à l’abbé Jean-Pierre Delville, Président de l’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (UCL) (Où va l’ Église ? dimanche 10 avril à 14h30).

Qu'a donc fait cet aveugle pour recevoir la lumière malgré ces obstacles? « Il criait de plus belle : ' Fils de David, aie pitié de moi ! ' »... Oui, plus le tumulte de nos désirs nous accable, plus nous devons rendre notre prière insistante... Plus la voix de notre cœur est couverte, plus elle doit insister vigoureusement, jusqu'à couvrir le tumulte des pensées envahissantes et toucher l'oreille fidèle du Seigneur. Chacun se reconnaîtra, je pense, dans cette image : au moment où nous nous efforçons de détourner notre cœur de ce monde pour le ramener à Dieu..., ce sont autant d'importuns qui pèsent sur nous et que nous devons combattre. C'est un essaim que le désir de Dieu a du mal à écarter des yeux de notre cœur... Mais en persistant vigoureusement dans la prière, nous arrêtons en notre esprit Jésus qui passait. D'où le récit de l'Évangile : « Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène ».
Pour le carême 2011 qui s’ouvrira dans quelques jours, le pape Benoît XVI a publié un message centré sur le baptême. Depuis toujours le carême nous offre un parcours analogue à celui du catéchuménat mais pourquoi le pape Joseph Ratzinger a-t-il ressenti aujourd’hui la nécessité de raviver cette signification baptismale du Carême ?