Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une enquête universitaire américaine sur la pédophilie dénonce la déviance de la société durant les années 60' et 70'

IMPRIMER

"Le rapport du "John Jay College" de l'Université de New York, intitulé "Les causes et le contexte des abus sexuels commis contre des mineurs par des prêtres catholiques aux Etats-Unis, 1950-2010", montre qu'il n'y a pas qu'une seule cause et qu'un seul élément indicateur d'abus sexuels. Résultat d'une enquête menée durant cinq ans à la demande de la Conférence épiscopale américaine, le rapport devrait fournir une réponse définitive concernant les causes des abus sexuels commis par des membres du clergé, note l'USCCB. Selon cette longue enquête, ce n'est pas le célibat sacerdotal ni l'homosexualité qui sont en cause.

"Le gros des cas a eu lieu il y a des décennies", a relevé Karen Terry, investigatrice principale de cette enquête du "John Jay College". Pour elle, la fréquence croissante des abus dans les années 1960 et 1970 découlait des modèles de plus en plus déviants de la société à cette époque.

Pas une cause unique

En fait, note le rapport, les abus sont survenus parce que les prêtres abuseurs, mal préparés et mal surveillés, victimes de stress, ont atterri dans un contexte d'agitation sociale et sexuelle des années 1960 et 1970. Les abus sexuels de mineurs par des prêtres ont dramatiquement augmenté durant ces deux décennies "et le problème s'est aggravé quand la hiérarchie de l'Eglise a répondu en faisant montre de davantage de souci pour les auteurs de ces abus que pour les victimes", selon le rapport qui a coûté quelque 1,5 million de francs suisses.

Les chercheurs ont conclu qu'il n'était pas possible d'identifier par avance les prêtres abuseurs: ils n'ont pas de "caractéristiques psychologiques" particulières ou d'histoires dans leur développement qui les distingueraient des autres prêtres. Des occasions et des "facteurs de situation" ont, estiment-ils, joué un rôle significatif pour les amener à commettre des premiers abus et à les répéter. Etant donné la difficulté de détecter les caractéristiques particulières des prédateurs potentiels, il est "très important" de prévenir les abus sexuels en limitant les "facteurs situationnels" permettant la commission de tels actes, peut-on lire dans le rapport."

Lire la totalité de cette synthèse sur catho.be

Les commentaires sont fermés.