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La place du chrétien en politique

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Le Directeur de "La Nef", Christophe Geffroy, répond aux questions de Antoine Besson qui se livre, sur Liberté politique, à une "enquête sur les médias chrétiens". Il faut lire l'entièreté de cette interview et notamment ce qui concerne "les points non négociables" sur lesquels un catholique ne peut transiger :

  • le respect de la vie,
  • la défense de la famille,
  • le droit des parents d’éduquer leurs enfants,
  • le respect de l’embryon humain,
  • la protection des plus jeunes face aux « formes modernes d’esclavage » (drogue, prostitution)
  • la liberté religieuse
  • « le développement dans le sens d'une économie qui soit au service de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité »

Nous avons "épinglé" cette question : "Quelle est la place du chrétien en politique?" à laquelle C. Geffroy répond :

 

"Vaste question à laquelle il est difficile de répondre en quelques mots. La difficulté du chrétien, en politique comme ailleurs, est qu’il se situe toujours sur une ligne de crête entre un monde qu’il doit aimer et chercher à évangéliser, en s’y engageant donc très concrètement – et la politique qui est le lieu privilégié de cette action –, et une dimension surnaturelle qui l’aspire vers le ciel. Ces deux aspects ne s’opposent pas et l’on ne peut se réfugier exclusivement dans l’un ou l’autre, au risque de glisser soit vers une « temporalisation » de la religion (type « théologie de la libération »), soit vers un « spiritualisme » qui méprise et donc ignore les contingences temporelles (comme s’il suffisait de prier sans chercher à agir dans la Cité). Il est donc dans l’essence même du chrétien d’être concerné par la chose politique et pour ceux qui en ont le goût et le talent de s’y engager. Pas forcément dans le combat électoral mené dans un parti, car l’action politique au sens large concerne aussi d’autres réalités, locales, associatives, médiatiques… qui ont une influence importante.

L’engagement dans un parti n’est pas très facile, car tous peuvent poser des problèmes à une conscience chrétienne. Pour y agir, il y faut une bonne formation et beaucoup de force de caractère pour ne pas se faire « manger » par le système. Je ne crois pas du tout à la solution d’un parti « catholique ». Outre que l’expérience historique de la démocratie chrétienne ne me semble pas encourageante, le principe même d’enrôler les catholiques sous une même bannière alors que l’action politique relève de la contingence et donc de choix relevant de la vertu de prudence – ce qui suppose que dans l’ordre pratique de l’action, plusieurs options peuvent légitimement être défendues tout en étant fidèles aux principes chrétiens –, ne me semble pas bon et guère viable, l’ensemble des chrétiens ne pouvant être représentés par un seul parti."

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