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Une exposition qui interpelle et confirme notre foi

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Copy-of-23..jpgAu Meeting de Rimini, Andrea Tornielli a pu visiter l'exposition "À travers les yeux des apôtres." ("Con gli occhi degli apostoli")

"Cette exposition, explique-t-il, offre aux visiteurs un voyage à Capharnaüm, le village sur les rives de la mer de Galilée, où plusieurs épisodes évangéliques ont eu lieu et où Jésus avait déménagé pour vivre dans la maison de Pierre et André. J'ai eu la chance de visiter plusieurs fois le site archéologique de Capharnaüm, et je l'ai découvert, après la grotte de Nazareth, comme le plus beau et le plus fascinant de la Terre sainte, parce qu'à regarder ces pierres, ces rues, les restes de la synagogue où Jésus a enseigné, et surtout la maison de Pierre, tous accessibles à pied depuis la rive, on perçoit, non seulement le contexte où se sont déroulés quelques épisodes clés de l'Evangile, mais aussi la simplicité de l'expérience chrétienne des commencements: la coexistence quotidienne avec Jésus de ce premier groupe de disciples.

Cette exposition m'a aidé à entrer davantage plus dans cette dimension, et ce serait bien si elle était constamment reproposée et également présentée à Capharnaüm, où elle serait d'une grande aide pour les visiteurs. Dans ce lieu d'études archéologiques, des résultats très pertinents et incontestables ont été obtenus. J'ai été touché particulièrement par cette longue notice que l'on pouvait lire à proximité de la reconstitution de la maison de Pierre, transformée depuis les temps anciens en lieu de culte, tout en laissant intacte et vénérée en particulier la salle où Jésus a vécu. Cette notice évoque le témoignage du Père Virgile Corbo (mort en 1991), l'un des archéologues qui ont fouillé le village.

« Cela fait vingt ans que nous étudions ces vestiges. Nous avons creusé en suivant les indications topographiques de l'Evangile et nous avons trouvé le village tel qu'il est décrit dans l'évangile de Marc. Et si c'est bien le village, la maison de Pierre ne peut qu'être cette maison où, en même temps que des signes d'une vénération particulière de l'apôtre, ont été mis en lumière des pavements uniques enduits à la chaux fragmentée, un type de décoration considéré à l'époque comme plus précieux que la mosaïque. Cela est vérifié par son utilisation dans le triclinium du palais d'Hérode à Macheronte ainsi que dans le théâtre de Césarée Maritime. Donc, si ce type de procédé architectonique a été réalisée uniquement dans ces deux chambres et dans aucune autre habitation du village, cela signifie que ces deux pièces ont été mises à la disposition d'une personne bénéficiant d'une considération toute spéciale. Et pour quelle personne serait-ce, si ce n'est pour son ami Jésus, Jesus dont les évangiles nous disent que Pierre avait préparé une maison semblable à son intention? Rarement l'archéologie pré-constantinienne a atteint des résultats similaires. Quelle autre preuve l'archéologie peut-elle exiger? Pour plus de détails, je suppose que je vais devoir attendre pour interviewer Pierre lui même.»

Au-delà des preuves (qui confortent et aident la foi, attestant que les Evangiles ne sont pas du tout une construction postérieure, une invention tardive d'un groupe d'hommes en proie à des illusions mystiques, mais sont fondées au contraire sur le récit de témoins oculaires, la beauté de l'exposition réside dans ce qu'elle rappelle et dans ce qu'elle provoque.

Don Luigi Giussani a affirmé: "Je ne me lasserai jamais quand j'utilise le mot foi de rappeler ce que cela signifie, car on ne sait ce que cela signifie, même si on la définit théologiquement. La foi est la reconnaissance étonnée, reconnaissante, intimidée et, en même temps exaltante, d'une présence, parce que Dieu est venu et est parmi nous."

L'exposition sur le regard des apôtres, en te transportant au coeur de la vie quotidienne à Capharnaüm, opère comme si elle répondait à une question de Dostoïevski qui figure à la fin du parcours: "Un homme instruit, un Européen d'aujourd'hui, peut-il croire, croire vraiment, à la divinité de Jésus-Christ, Fils de Dieu?". Oui, il peut croire s'il a la grâce de rencontrer aujourd'hui une présence fascinante et attirante comme c'est arrivé à ces pêcheurs de Capharnaüm.

source : http://2.andreatornielli.it/?p=2456 (notre traduction)

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