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Après la suppression de l'enfant à naître, celle de l'enfant né ?

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L'idée fait son chemin et s'inscrit dans la logique d'une mentalité qui n'accorde aucune importance au respect de la vie humaine, le sacrifiant au nom du mythe de "l'enfant désiré" et du "projet parental". Jeanne Smits, sur son blog, “Avortement post-natal” : une idée qui fait son chemin, analyse un article dont les auteurs plaident en faveur du droit des parents à supprimer un enfant non désiré après sa naissance :

« Si des critères comme les coûts (sociaux, psychologiques, économiques) à supporter par les parents potentiels sont d'assez bonnes raisons pour recourir à l'avortement, même lorsque le fœtus est en bonne santé, si le statut moral du nouveau-né est le même que celui du nourrisson et si aucun des deux n'a de valeur morale du fait d'être une personne potentielle, alors les mêmes raisons qui justifient l'avortement doivent aussi justifier la mise à mort de la personne potentielle lorsqu'elle est au stade de nouveau-né. »

Cette proposition a le terrible mérite de montrer que lorsqu'on s'est donné le droit de vie et de mort sur la personne humaine, que ce soit en début ou en fin de vie, il n'y a plus de limites dans l'extension de ce droit.

Commentaires

  • Il me semble que les nombreux faits divers de bébés retrouvés morts montrent que cette idée a déjà fait son sinistre chemin chez de nombreuses femmes, qui ne comprennent pas très bien pourquoi elles seraient autorisées à tuer le bébé dans leur ventre, et pas le bébé qui vient de naître. Elles se rendent donc aussi bien compte qu'il s'agit de deux « vies » à part entière, dans les deux cas.

    Cette mentalité de droit absolu de vie et de mort sur son bébé, donné à la seule mère, s'implante donc progressivement, insidieusement, comme un droit général de tuer, de non respect de la vie d'autrui.

    Je suis cependant persuadé que ce n'est pas la mère seule qui prend une si grave décision, contre son désir d'enfant, contre sa nature profonde de mère, première protectrice de cette vie. Elle y est le plus souvent poussée par l'entourage familial et/ou sociétal. La pression sur elle est telle qu'elle n'a plus vraiment un choix libre. Ce droit à l'avortement ne libère donc en rien la femme. Au contraire, elle l'asservit à des volontés d'autrui (le père, la famille, le planning familial, le travail, la société, le regard des 'autres'), volontés qui ne sont donc pas les siennes propres.

    Mais en lui donnant à elle seule ce droit de vie et de mort, la société lui fait porter cyniquement toute la responsabilité et la culpabilité de ce choix, quand bien même elle ne l'aurait pas pris si elle avait été vraiment libre de choisir. D'autres qu'elle la transforment donc en meurtrière, puis s'en lavent les mains. C'est elle seule qui en portera le terrible poids toute sa vie.

  • Absolument sidérant ! Jusqu'où va aller le délire prométhéen de certains et leur nihilisme le plus glaçant. Cela rappelle l'exposition des nouveaux-nés sur décision du pater familias chez les Romains, quel recul de civilisation nous propose t-on là.

    De lourdes menaces pèsent sur l'humanité, pensons aussi aux émules de Frankestein et leurs recherches sur "l'amélioration" de l'homme c'est-à-dire la possible émergence d'humanités parallèles où régnera la loi du plus fort.

    L'Eglise, avec d'autres croyants et les véritables humanistes va devoir mener un combat qui demandera une grande détermination.

    Voilà encore une chose que je reproche à une certaine mouvance dans notre Eglise, tellement occupée à exprimer des revendications et à critiquer le Magistère qu'elle n'est même pas le plus souvent au courant de ces questions pourtant cruciales pour l'avenir de l'humanité.

  • Notre bon roi Baudouin avait raison. Nous sommes en pleine dérive mortifère. Le darwinisme social et les thèses eugénistes nazies reviennent à grands pas! Autrefois, les enfants non désirés étaient confiés à des orphelinats ou des religieuses, mais cette générosité n'existe plus dans notre société hédoniste et matérialiste où on considère de plus en plus l'enfant comme un sorte d'animal de compagnie, dont on pourrait donc "se débarasser" quand il nous dérange! L'enfant ne vote pas, il a donc besoin de gens désintéressés qui défendent ses droits.

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