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L'enseignement de la haine

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Voici un article de Guy Haarscher, publié sur le site de La Libre Belgique : http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/728971/toulouse-le-retour-de-l-antisemitisme-pur-et-dur.html avec un préambule qui est un véritable négationnisme historique :

« L’enseignement de la haine. Je reprends à un mot près le titre d’un beau livre de l’historien Jules Isaac (“L’enseignement du mépris”), qui avait en son temps montré à quel point l’antijudaïsme de l’Eglise avait alimenté la haine des Juifs et ainsi contribué, fût-ce indirectement, à la solution finale, c’est-à-dire à l’extermination. »

C'est incroyable que Guy Haarscher puisse raconter des énormités pareilles. L'antisémitisme en Europe est réellement né avec les idées de Voltaire, qui réclamait publiquement l'éradication du peuple juif de la surface de la Terre. Il reprochait à ce peuple d'avoir écrit la Bible et d'avoir donné naissance au Christ, et donc à l'Église catholique, dont il réclamait aussi la destruction.

Le judéo christianisme est en fait une branche du judaïsme, qui s'est ouvert à tous les peuples, à tous les êtres humains, donc universelle ou catholique. Tous les catholiques apprennent et respectent l'histoire du peuple juif et l'enseignement des prophètes juifs. En attaquant le judaïsme, Voltaire s'attaquait donc en réalité aux bases mêmes de l'Église catholique, sa véritable cible. En enseignant la haine des juifs, il enseignait la haine des catholiques et il sapait les fondements de l'Église.

Et l'on a d'ailleurs bien vu comment, dans les années 1790 en France, les disciples fanatisés de Voltaire ont mis en œuvre l'éradication brutale de l'Église, avec de véritables génocides de catholiques, qui ont 'justifié' tous les autres génocides qui ont suivi. Mais tout cela, Guy Haarscher n'aime pas l'évoquer. Il cherche à défendre les idées de Voltaire, et donc travestit la vérité.

Pour illustrer cet « enseignement de la haine », on peut citer la façon dont le nazisme endoctrinait la jeunesse. En 1938, fut publiée une directive officielle pour la formation des jeunesses hitlériennes, en cinquante articles. Une véritable charge, d'inspiration très voltairienne (et aussi nietzschéenne) contre le christianisme, traitée de « religion pour les esclaves et les imbéciles ».

Voici quelques articles :
« Il n'y a pas de civilisation chrétienne »,
« Les dix commandements sont un résumé des plus bas instincts de l'humanité »,
« Comment mourut le Christ ? Gémissements sur la croix. Comment mourut Planetta (*) ? Heil Hitler ! Vive l'Allemagne ! »
« Néron eut bien raison de persécuter les chrétiens. Il a extirpé l'esprit juif, c'est-à-dire le christianisme. »

(*) Nazi autrichien, assassin du chancelier Dollfuss qui combattit le nazisme.

M. Guy Haarscher, en reprenant à son compte les idées de Voltaire, ne fait-il pas que prolonger cet « enseignement de la haine » contre les catholiques ?

Commentaires

  • Pas d'accord avec vous.
    L'antijudaïsme de Voltaire est un enfant naturel de l'antijudaïsme chrétien, qui est indéniable, et cela depuis, au moins, Jean Chrysostome.
    Ensuite, la liste est longue. On peut citer au passage les croisades, le 4e concile du Latran, l'expulsion des Juifs d'Espagne, Luther, les pogroms en Russie et en Ukraine, l'antisémitisme catholique du début du 19e siècle (avec, notamment, le journal La Croix), etc...
    Finalement Voltaire fait plutôt figure d'exception.
    L'Eglise a d'ailleurs très clairement reconnu (cf. Jean-Paul II et Benoît XVI) l'influence, au moins indirecte, de "l'enseignement du mépris" sur l'antisémitisme raciste du 3e Reich.

  • @ Fiodor

    Il me semble qu'une distinction doit être faite entre "l'anti-judaïsme" chrétien et l'antisémitisme.

    Le premier repose sur un conflit réel entre, d'une part, le judaïsme qui refuse de voir dans le Christ le Messie attendu et, d'autre part, le christianisme qui voit dans le Christ l'accomplissement des attentes messianiques, tandis que le second, l'antisémitisme, repose sur des élucubrations "modernes" telles qu'on peut les trouver chez Gobineau ou Vacher de Lapouge qui prétendent hiérarchiser les races humaines et établir la supériorité des indo-européens sur les sémites. Le nazisme est l'héritier de ces penseurs modernes et prétendument scientifiques, bien plus que d'un prétendu antisémitisme chrétien.

    Les "mea culpa" de la repentance catholique, seraient-ils le fait d'ecclésiastiques portant mitres ou tiares, me semblent pour le moins discutables.

  • @ flodor ... Les attaques antisémites brutales de Voltaire sont innombrables, et plus méprisantes et intolérantes les unes que les autres envers ce peuple. La haine de Voltaire pour les Juifs n'a d'égale que sa haine pour les catholiques. Ils ne forment pour lui qu'une seule et même continuité historique néfaste. Nierez-vous aussi cette haine de Voltaire pour les catholiques ?

    Je vous invite à consulter entre autres le site suivant : http://www.contreculture.org/AG%20Voltaire.html, et à nous dire comment vous pouvez contester le fait que Voltaire fut l'archétype et la source du racisme et de l'antisémitisme européen, qui connurent leur triste apogée aux 19è et 20è siècles.

    Allez-vous aussi nous prétendre que Voltaire n'était pas non plus anti catholique, et que les massacres de catholiques à la fin du 18è siècle, n'existent pas ou n'ont pas été commis en son nom par ses disciples fanatisés ? Pourquoi alors ces révolutionnaires génocidaires lui ont-ils réservé une place d'honneur dans leur Panthéon ?

  • Toujours pas d'accord.
    Certes, l'antisémitisme "moderne", et spécialement celui des nazis, s'est doté d'un discours pseudo-scientifique de type raciste, mais comment nier l'influence qu'ont pu avoir les théories - spécifiquement chrétiennes, elles - du juif déicide et de la "substitution". Lorsque des popes ukrainiens, brandissant la Croix, marchaient en tête de foules hystériques dans les pogroms, ce n'était pas au nom de la "race supérieure".
    Enfin, il faudrait relire Jules Isaac, à qui Haarscher se référait, et en particulier son "Jésus et Israël". Il y dresse, pour le réfuter, un inventaire accablant des erreurs, mensonges et ignominies véhiculés, des siècles durant, par le monde chrétien contre les Juifs.
    Le "mea culpa" des chrétiens n'a heureusement pas attendu celui des ecclésiastiques à mitre ou à tiare pour s'exprimer. Quelques noms, dans le désordre: Léon Bloy, Charles Péguy, Jacques Maritain, Henri de Lubac, Gaston Fessard, Charles Journet, Michel Riquet, Yves de Montcheuil, Jules Monchanin, etc.
    A mes yeux, le combat contre les survivances de l'antijudaïsme dans l'Eglise est un enjeu majeur aujourd'hui.
    Enfin, s'il y a, effectivement eu "conflit réel", durant les premiers siècles de l'Eglise entre ceux qui avaient reconnu en Jésus le Messie attendu et ceux qui ne l'ont pas reconnu, n'oublions pas que: 1° les uns comme les autres étaient, au départ, des Juifs; 2° ce conflit n'a pas lieu d'être perpétué ou alimenté, ni d'un côté, ni de l'autre.

  • @ fiodor ... Désolé, mais je ne comprends pas votre idée d'une cause à effet entre l'anti judaïsme chrétien, et l'antisémitisme né aux 18è et 19è siècles. Puisque vous dites vous-même, et à juste titre, que cet antisémitisme a été créé sur les théories racistes de cette époque. Or, on démontre que Voltaire a bien alimenté et propagé largement ces théories racistes et antisémites, alors que l'Église les a toujours combattues.

    Car l'anti judaïsme chrétien n'était pas plus virulent que l'anti christianisme juif, au contraire peut-être. S'il y avait des millions de juifs dans l'Europe chrétienne, c'est qu'ils y étaient bien acceptés, même si eux-mêmes refusaient une intégration avec les non juifs. Mais que dire alors de l'anti judaïsme et de l'anti christianisme inscrit dans le Coran musulman ?

    Bref, j'ai peur que vous ne mélangiez des oppositions 'normales' entre communautés religieuses différentes, et cette forme de discrimination ou rejet basé sur la race, dont Voltaire fut un des principaux propagateurs en Europe.

    Des partis politiques différents peuvent aussi être 'normalement' opposés sur leurs idées. Si on peut rencontrer un communiste anti capitaliste, ou inversement, pourquoi ne pourrait-on rencontrer un chrétien anti juif ou un juif anti chrétien ?

    On constate aussi par exemple un anti hindouisme chez les bouddhistes, ou inversement. Et cet anti hindouisme peut être même très virulent, comme on peut le voir au Sri Lanka aujourd'hui.

    Mais la théorie voltairienne du racisme et de l'antisémitisme, c'est autre chose, elle a été développée pour d'autres raisons. C'était pour abattre la Bible en la ridiculisant, et donc pour abattre aussi bien le judaïsme que le christianisme.

    Pour un anti biblique comme Voltaire, il fallait absolument prétendre qu'il y avait des races différentes, pour 'prouver' que la Bible avait tout faux avec sa théorie d'un ancêtre commun à tous les hommes (Adam et Ève) et donc avec sa théorie que tous les hommes sont frères. Et c'était donc 'prouver' que judaïsme et christianisme reposaient sur du sable et de la croyance superstitieuse.

    Bref, je ne comprends pas votre souhait de combattre un anti judaïsme chrétien, en tout cas si vous n'exprimez pas le même souhait pour toutes les multiples autres formes d'opposition d'idées entre les hommes.

    Pourquoi donc combattez-vous l'anti judaïsme chrétien, plutôt que l'anti christianisme juif, ou l'anti hindouisme bouddhiste, ou l'anti capitalisme communiste, ou l'anti christianisme musulman ? Ou alors, pensez-vous que ce n'est qu'avec les chrétiens que votre souhait ait une chance de réussir ?

  • Je voudrais rappeler que l'antijudaïsme est bien antérieur au christianisme.

    Le fait le plus connu est la persécution cruelle d'Antochius Epiphane qui voulut imposer aux juifs la culture grecque et profana le Temple en y installant une statue de Zeus dans le Saint des Saints (167 av. J-C.) Il fut combattu par les frères Maccabées, comme relaté dans deux livres de la Bible.

    D'autre part les Juifs de l'antiquité furent l'objet d'attaques et de brimades sans fin. Le géographe Strabon en parle dans des termes haineux, les grands historiens romains à peine mieux, l'empereur Claude les expulse de Rome. Enfin, le Temple fut détruit par Titus en 70, avec pas mal de massacres à la clef.

    Je ne dis pas cela pour nier l'antijudaïsme indiscutable des Eglises, et pas seulement la catholique. Luther avait cru à la conversion des Juifs au début, grâce à sa traduction de la bible hébraïque mais déçu il se lança dans des diatribes violentes qui font déjà penser aux éructations nazies.

    Le livre de Jules Isaac, dont parle Guy Haarscher, est très daté et plusieurs historiens lui ont reproché d'éluder l'antijudaïsme non chrétien.

    Vous avez raison d'insister sur la différence entre antijudaïsme et antisémitisme, hélas c'est une confusion fréquente dans le grand public mais qui ne devrait pas exister chez un professeur d'université.

  • @ pauvre Job
    Excusez-moi, mais j'estime que vous noyez le poisson.
    La question n'est pas l'antisémitisme de Voltaire, dont je ne conteste nullement le caractère pernicieux.
    La question n'est pas non plus l'antisémitisme musulman, les violences entre hindouistes et bouddhistes, ou "toutes les autres formes d'opposition d'idées entre les hommes", dont, cela va de soi, je ne suis pas un promoteur. La question n'est même pas celle des violences des Juifs envers les chrétiens. Que je sache, elles n'ont guère duré au delà de la destruction du Temple en 70 et, en tout cas, la disproportion entre celles subies par les chrétiens et celles subies par les juifs est énorme.
    Je répète que l'antijudaïsme chrétien a été, au moins depuis le Moyen Age, et donc bien avant l'antisémitisme raciste, la cause de persécutions et de violences sans commune mesure avec "des oppositions 'normales' entre communautés religieuses différentes". Les conversions forcées, le ghetto, la rouelle, les pogroms, etc.
    En outre, croyez-vous vraiment qu'il n'y ait aucun lien entre le séculaire "enseignement du mépris" et les antisémitismes des temps modernes? Je n'en suis pas du tout convaincu...
    Pour finir, sachez que je m'exprime en tant que catholique, un catholique qui se réjouit que son Eglise ait reconnu le tort immense que des chrétiens ont causé aux juifs.

  • @ fiodor ... Il est très triste alors qu'un catholique puisse avaler comme vérités d'Évangile les pires légendes noires fabriquées et racontées pour nuire à la communauté catholique. Ces légendes ont été fabriquées par les anticléricaux voltairiens pour 'justifier' les massacres de catholiques et les pillages de leurs biens, dans les année 1790 et suivantes. Il aurait été légitime de massacrer et piller les catholiques, car les ancêtres de ceux-ci auraient été plus méchants que le méchant loup de la fable. Leurs descendants ont donc payé pour les crimes de leurs pères. Sans savoir d'ailleurs qui était descendant de qui.

    Et il n'est pas question ici d'être pour ou contre "toutes les autres formes d'opposition d'idées entre les hommes", mais de constater qu'elles existent partout et de tout temps, et nous le démontrons en débattant ici de nos oppositions d'idées. Une opposition d'idées n'est évidement pas mauvaise en soi. Le tout est de savoir rester dans le débat d'idées, et ne pas être entraîné, comme les disciples de Voltaire, dans la violence gratuite contre les catholiques par refus de leurs idées, et par refus du débat d'idées.

    Quand je parle d'anti christianisme juif, je parle bien sûr d'oppositions d'idées. Si les juifs se sont construits des ghettos, c'est pour rester isolés des populations chrétiennes dont elles rejettent la foi dans le Christ. Ces populations chrétiennes acceptaient donc que les juifs ne partagent pas leurs idées et leur foi, et le leur montrent clairement en refusant de se mêler à eux. C'est un exemple d'opposition d'idées entre juifs et chrétiens.

    Je pense donc que vous devriez un peu plus avoir les yeux ouverts et l'esprit critique sur l'anti judaïsme ou l'anti catholicisme des athées, car c'est celui-ci qui s'est révélé avoir la façon la plus barbare de régler les oppositions d'idées. Les différents régimes totalitaires, à pensée unique, qui ont sévi en Europe et ailleurs, ces deux derniers siècles, se caractérisent par leur athéisme : révolution française, communisme, fascisme, nazisme. Sans oublier le terrorisme anarchiste.

  • Guy Haarscher est lamentable de venir attaquer l'Eglise alors qu'il s'agit de l'affaire de Toulouse. Il fait feu de tout bois dans son combat haineux. Mais dans la discussion entre Fiodor et Pauvre Job, Fiodor n'a pas tort.

  • Quelques remarques qui, pour moi du moins, concluront le débat.
    1. Mon propos n'était pas de prendre la défense de Guy Haarscher. Je fais simplement observer que, dans son texte, il n'attaque en rien l'Eglise. Il évoque, pour expliquer le choix de son titre, l'expression de Jules Isaac: "L'enseignement du mépris" et il résume en deux lignes le propos de cet auteur.
    2. Loin de moi l'idée de nier l'antisémitisme voltairien ou les exactions commises à l'encontre des chrétiens par les révolutionnaires de 1789. Mais ce n'était pas le sujet...
    3. Les ghettos. S'il est vrai qu'ils furent, parfois et à certaines époques, le fait du souci des communautés juives de préserver leur spécificité, n'oublions pas que, au moins depuis Latran 4, ils ont pris un caractère contraignant, venant s'ajouter à tout une série de mesures vexatoires envers les Juifs, notamment de nombreuses interdictions professionnelles.
    4. Mon but n'était pas de salir l'image de l'Eglise, qui est aussi ma mère. Mais reconnaître ses erreurs ne peut que la grandir. A ce sujet, je me sens en bonne compagnie. J'évoque au hasard - car le temps me manque pour faire des recherches plus approfondies - quelques textes d'Eglise:
    - "L'antisémitisme est un héritage du monde païen, mais il s'est encore renforcé, en climat chrétien, par des arguments pseudo-théologiques." (Orientations pastorales de l'épiscopat français 1973)
    - "En effet, dans le monde chrétien - je ne dis pas de la part de l'Église en tant que telle -, des interprétations erronées et injustes du Nouveau Testament relatives au peuple juif et à sa prétendue culpabilité ont trop longtemps circulé, engendrant des sentiments d'hostilité à l'égard de ce peuple". (Jean-Paul II, Allocution aux participants d'un colloque sur "Les racines de l'anti-judaïsme en milieu chrétien", 31 oct. 1997)
    - "Le fait que la Shoah ait eu lieu en Europe, c’est-à-dire dans des pays d’antique civilisation chrétienne, soulève la question de la relation entre la persécution de la part des nazis et l’attitude, au fil des siècles, des chrétiens envers les juifs". (Jean-Paul II, "Nous nous souvenons", 1998)
    - "Que l'on se souvienne de la part que les fils de l'Église ont pu avoir dans la naissance et dans la diffusion d'une telle attitude antisémite au cours de l'histoire, et que l'on en demande pardon à Dieu" (Ibid.)

  • @ fiodor ... Espérons donc que Guy Haarscher soit dans le futur aussi lucide que vous sur le racisme, l'anti judaïsme et l'anti catholicisme voltairiens. Et espérons aussi qu'un jour il ait le courage de faire repentance pour tout ce que les idées de Voltaire ont eu comme conséquences dramatiques, aussi bien pour les juifs que pour les catholiques.

    Je vous invite à réfléchir aussi sur le fait suivant. Les théories racistes, nées avec Voltaire, se sont largement répandues dans une Europe de plus en plus largement athéisée. Elles ont été renforcées par le darwinisme social, la théorie de Darwin appliquée aux hommes et aux sociétés humaines.

    Cela s'est traduit par des lois (eugénisme, stérilisation forcée, ségrégation raciale) votées dans les pays de tradition protestante ou dans leurs colonies. Dans aucun pays de tradition catholique, ces lois d'inspiration raciste ne furent votées. Bien au contraire, dans toutes les colonies de pays catholiques, les mariages mixtes et le métissage étaient même la norme.

    Reconnaissons donc au moins à l'Église catholique d'avoir réussi à préserver une partie de l'Europe et du monde de la folie du racisme. Plutôt que d'imputer à l'Église seule tous les péchés du monde, sachons quand même de temps en temps reconnaître ses mérites non négligeables.

    Que l'Église ait toujours quelque chose à améliorer est une évidence, elle ne peut prétendre être irréprochable. Et vous avez donc raison de pratiquer une auto critique positive à l'intérieur de l'Église. Mais laisser croire aux autres que l'Église seule devrait s'améliorer n'est pas leur rendre service, et ce n'est donc pas vraiment les aimer.

    Bien à vous.

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