Mgr Aillet, a confié une paroisse de Biarritz à trois prêtres membres de la communauté Saint-Martin - dont l’évêque lui-même est issu. Remous que l’on devine chez les chaisières et sacristains progressistes. Mgr Aillet a pris deux heures de son temps pour répondre à leurs « inquiétudes » et à leurs fausses questions :
« Tout changement est source d'inquiétude et c'est normal, concède-t-il d'une voix douce. Mais il faut savoir aussi accueillir des prêtres un peu différents, qui ont choisi de vivre leur ministère pastoral en communauté. Ils sauront parfaitement s'intégrer à la vie de la paroisse. Leur mission de pasteur ne diffère en rien de celle des autres » (…).
Une dame demande d'en connaître un peu plus sur la communauté Saint-Martin dont font partie les trois prêtres. Mgr Aillet explique qu'il s'agit d'une association de prêtres et diacres de droit pontifical, créée en 1976 et reconnue par le Saint-Siège en 2000. Il précise que lui-même a été l'un des membres fondateurs de cette communauté qui a reçu, en 1983, son premier ministère paroissial dans le diocèse de Fréjus-Toulon. « L'idée est que les frères doivent vivre leur mission ensemble et non pas seuls, avance-t-il. Ils ont une forte vie liturgique basée sur le concile Vatican II. Ils peuvent user aussi de chants grégoriens ».
En s'implantant sur Biarritz, en septembre, la communauté Saint-Martin pourra se targuer d'être présente dans onze diocèses en France. « L'âge moyen du clergé de Bayonne est de 73 ans, constate Mgr Aillet. J'essaie d'anticiper la relève en allant chercher des forces jeunes là où il y en a. » De fait, c'est le père Maurice Franc (50 ans, dont 20 de sacerdoce, originaire de Lyon) qui prendra la charge de la paroisse Notre-Dame-du-Rocher. Il sera épaulé par Julien Fafart (38 ans, dont 9 de sacerdoce, originaire de Paris) et Nicolas Richard (30 ans, Parisien, qui sera ordonné prêtre en juin). Ces derniers seront présentés aux paroissiens début juillet.
Extraits d’un article écrit sur un ton grincheux, dans le journal « Sud-Ouest » ici Biarritz : l'arrivée de trois prêtres inquiète les paroissiens - SudOuest.fr
Pour ajouter à l’inquiétude de la « base », ajoutons que le Cardinal Barbarin a décidé de faire de même à Lyon, la capitale des Gaules.