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Mariage gay : le bras droit de Christiane Taubira opposée à l'adoption par des couples de même sexe

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Nous lisons dans le Figaro :


Christine Maugüe, bras droit de la ministre de la Justice, a soutenu lorsqu'elle était conseillère d'État le refus de donner un agrément en vue d'une adoption à un professeur homosexuel.

Elle a hésité plusieurs jours. Christine Maugüe, conseillère d'État, vient d'accepter de prendre la succession de Christian Vigouroux, ex-directeur de cabinet de la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a quitté une maison en crise il y a près de 10 jours. Si Christine Maugüe n'a pas montré plus d'enthousiasme, ce n'est pas seulement en raison du désordre régnant dans une équipe secouée par des départs en cascade - le chef de cabinet de la ministre, le directeur des affaires civiles et du Sceau ainsi qu'une de ses adjointes, la conseillère en charge de la conférence sur la récidive ont également pris le large… Le statut de son époux, conseiller parlementaire de François Hollande qui envisage de se présenter aux élections municipales a dû aussi peser dans la réflexion de cette militante socialiste âgée d'une cinquantaine d'années.

Mais une autre raison, une raison de fond, idéologique, apparaît à la lecture de la jurisprudence des Sages. Dans une décision qui, à l'époque, a fait grand bruit, Christine Maugüe a ardemment défendu, en 1996, la position du président du Conseil de Paris, qui avait refusé à un professeur agrégé homosexuel l'agrément en vue d'une adoption. Dans ce texte remarquablement argumenté, se plaçant essentiellement du point de vue de l'enfant, elle expliquait pourquoi, malgré les qualités unanimement reconnues à ce professeur, le conseil de Paris avait eu raison, selon elle, d'estimer que l'homme «n'offrait pas des garanties suffisantes en ce qui concerne les conditions d'accueil qu'il était susceptible d'offrir à un enfant» en raison de ses choix de vie.

 

«Le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l'enfant» écrivait-elle. Notant que la question de savoir si un enfant risque d'être psychiquement perturbé, s'il est privé d'un modèle d'altérité sexuelle, «est très difficile», elle appliquait alors une forme de principe de précaution, écrivant: «l'enfant adopté a d'autant plus besoin d'avoir un environnement familial stable et épanouissant qu'il a été privé de sa famille d'origine et a déjà un passé douloureux (…)»

 

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