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France : un tiers des nouveaux séminaristes séculiers sont entrés cette année en dehors des structures diocésaines

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Lu sur le site « Riposte Catholique » :

En cette rentrée 2013, 9 nouveaux séminaristes français sont entrés au séminaire de l’Institut du Christ-Roi en Italie. 12 Français, sur 20 entrées, sont entrés au séminaire de la Fraternité Saint-Pierre en Allemagne. 12 Français sont également entrés dans le séminaire de la Fraternité Saint-Pie X à Flavigny. Voila pour les séminaristes français dans les instituts traditionalistes.

De son côté la communauté Saint-Martin connait une rentrée exceptionnelle avec l’arrivée de 31 séminaristes.

Ce qui fait donc un total de 64 nouveaux séminaristes français en dehors du circuit diocésain. Je ne parle pas ici des entrées dans les instituts religieux ; je me limite aux vocations séculières.

Je n’ai pas les chiffres des entrées dans les séminaires diocésains, mais le nombre d’entrées en 2012 était de 127 (contre 247 en 1995). En estimant que le nombre d’entrées reste constant, on s’aperçoit qu’un séminariste sur 3 entre dans un institut indépendant des diocèses.

Dans La Nef, l’abbé Spriet, ancien de la Fraternité Saint-Pierre, devenu diocésain, écrit :

« Où se situe le problème ? La raréfaction des entrées au séminaire en France ne s’explique pas par une diminution des personnes appelées : le Seigneur ne cesse pas d’inviter les âmes à le servir dans le ministère presbytéral. La difficulté se trouve du côté des hommes. À cet égard la parabole du semeur peut nous éclairer. La semence de la vocation tombe dans des cœurs plus ou moins disposés. Le démon existe et il agit. Le monde aussi qu’il soit « moderne » ou maintenant « postmoderne ». Nous pouvons donc nous demander : qu’est-ce qui empêche la semence de porter du fruit ? Mais aussi : qu’est-ce qui aide la semence à germer ?

Le rapport au monde. Les jeunes qui entendaient un appel dans les années 50-60 étaient fascinés par la modernité. Ils voulaient rejoindre le monde pour l’évangéliser et, pour ce faire, supprimer ce qui leur semblait un obstacle pour atteindre cet objectif : quitter la soutane, être « prêtre-ouvrier », désacraliser la liturgie… Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. La modernité ne fascine plus. Elle a montré ses limites et ses faiblesses. Le temps de l’euphorie et d’une certaine naïveté est passé. Les jeunes qui entrent au séminaire veulent même réagir face à la sécularisation de notre France. Avec le même souci apostolique au cœur que leurs aînés, ils prennent le chemin inverse : remettre la soutane, annoncer explicitement l’Évangile, célébrer la liturgie selon les directives de l’Église et la resacraliser. Les nouveaux prêtres de Michel de Saint Pierre (1964) sont les prêtres âgés d’aujourd’hui… Aussi tous les séminaires diocésains qui ressemblent encore de près ou de loin au schéma sacerdotal des années 60-70 n’attirent plus. Aujourd’hui, les jeunes n’ont pas envie de se battre pour pouvoir réciter le chapelet au séminaire ou rendre compte de leur désir d’adorer le Seigneur à la chapelle… Au contraire, ils recherchent des séminaires qui offrent une liturgie soignée (voire grégorienne et latine), une formation solide et une piété authentique. »

POSTED ON 5 OCTOBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD

Séminaires : un tiers des entrées en dehors des diocèses

Et pendant ce temps à Rome et ailleurs, on ressort entre vieilles personnes les vieilles rengaines sur les réformes de structures, l’identité et le statut du prêtre, l’ordination des femmes et des hommes mariés au sein d’une Eglise plus papotante que jamais. JPSC

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