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France : le président dénonce les actes antichrétiens

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De Jean-Pierre Denis, dans La Vie :

Il est rare que les questions concernant l’Eglise catholique et les communautés chrétiennes reviennent autant dans une conférence de presse à l’Elysée. Plus rare encore, sinon inédit, que le président de la République dénonce en bloc les atteintes aux trois grandes religions présentes sur notre sol, mentionnant en particulier les actes « antichrétiens ». C’est un pas important qu’a donc franchi François Hollande ce mardi soir, au moins en termes de vocabulaire. Longtemps hostile à la « laïcité positive » de Nicolas Sarkozy, jugée trop favorable au christianisme, la gauche au pouvoir a parfois pu sembler plus prompte à dénoncer l’antisémitisme et les actes d’islamophobie que les actes antichrétiens.

Le soutien longtemps apporté aux Femen – par exemple sous la forme d’un statut de réfugié et d’un passeport accordé à leur leader Inna Shevchenko - a pourtant pris fin mardi soir sous les lambris de la salle des fêtes de l’Elysée. « La république, ce n’est pas deux poids deux mesures », a déclaré le président. Et d’ajouter à la réprobation des actes antisémites et antimusulmans celle « des personnes qui pensent qu’on peut aller s’exhiber dans une Eglises et faire des gestes qui touchent profondément les consciences des croyants. »

Pour le chef de l’Etat, « aucun de ces actes ne peut être accepté. » Une déclaration qui brise un tabou à gauche, même si Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo (comme La Vie l’a révélé) avaient pris leurs distances après qu’une Femen ait uriné devant l'autel à l’église de la Madeleine à Paris. Mais ce faisant, le président a aussi tourné sans état d’âme une page de son quinquennat : le 14 juillet 2013, le nouveau timbre où Marianne est justement incarnée par Inna Shevchenko était dévoilé à l’Elysée par… François Hollande. (...)

Commentaires

  • Comme avait dit l'un de ses cyniques et populistes prédécesseurs sur le trône de France : « Paris vaut bien une messe ». Ce n'est malheureusement que de la basse politique, dirigée par des sondages d'opinion et des stratégies électoralistes à court terme. En outre, Hollande se rend bientôt au Vatican. Ses conseillers en communication le lui ont rappelé.
    .
    Mais je pense que notre François à nous n'est pas dupe de toutes ces manœuvres. Hollande et sa clique sont anticléricaux dans l'âme. Dans son premier discours après son élection, il a exalté la mémoire de tous les anticléricaux du passé, depuis la Terreur anti catholique des années 1790, jusqu'aux bouteurs hors de France des congrégations religieuses au début du 20ème siècle.

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