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France : Manuel Valls, le mal-aimé des catholiques ?

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De Jérôme Anciberro sur le site web de « La Vie » :

« Si le nouveau Premier ministre fait partie des personnalités politiques les plus populaires auprès des Français, il ne l'est pas forcément auprès des catholiques.

L'annonce de la nomination de Manuel Valls à Matignon n'est guère une surprise. La déroute des Municipales a imposé au président Hollande un remaniement que l'on attendait depuis des semaines.  

 Le choix du ministre de l'Intérieur, personnalité de gauche la plus populaire auprès des Français, peut se comprendre. On a reproché au gouvernement Ayrault son flou, son indécision et sa faiblesse. Manuel Valls offre quant à lui une image de fermeté et de certitude qui peut rassurer dans une période plus qu'agitée.

Reste que cette popularité générale que révèlent les sondages ne rend compte que d'une moyenne. Car, de toute évidence, Manuel Valls est aussi la tête de Turc de certains milieux bien identifiables, à gauche comme à droite. Et notamment chez les catholiques.

A gauche, l'ancien maire d'Evry fait figure de tête de file de l'aile droite du PS, par exemple sur les questions liées à la sécurité et aux migrants. Dans les milieux associatifs spécialisés dans le soutien aux migrants, où les catholiques de gauche (ou plus largement les chrétiens sociaux) sont très présents, le bilan de son passage à la place Beauvau fait grincer les dents en dépit, par exemple, de la suppression de la circulaire Guéant. Sa fameuse sortie sur les Roms de mars 2013 ( "Les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou à y retourner") reste dans les mémoires.

A droite, Manuel Valls est vu comme un rival sur ces mêmes questions, ce qui peut suffire à susciter la méfiance. Mais son action au ministère de l'Intérieur a laissé des souvenirs très mitigés sur quelques autres sujets.

La gestion policière parfois hasardeuse des grandes manifestations contre la loi Taubira sur le mariage a pu ainsi choquer, et ce, bien au-delà des milieux directement engagés dans ces mouvements. Certaines déclarations alarmistes du ministre, qui est alors allé jusqu'à évoquer les années 1930 et les ligues factieuses, ont sans doute ruiné une bonne part de sa crédibilité auprès d'un public majoritairement catholique. Ce public en grande partie familial, dont l'influence a de toute évidence été sous-estimée, s'est soudain retrouvé assimilé au camp de la réaction la plus obscure...

En d'autres termes, le nouveau Premier ministre part d'ores et déjà avec un handicap auprès des catholiques, ou plus précisément des catholiques engagés, et ce pour des raisons très diverses. Un détail parmi d'autres qui a sans doute été envisagé par le Président dans ses calculs stratégiques, même s'il semble ne pas avoir pesé très lourd dans son choix. »

Réf : Manuel Valls, le mal-aimé des catholiques ?

 Comme le note justement Stéphanie Le Bars sur le site du « Monde », au cours des deux années passées au ministère de l'intérieur, en charge des relations avec les cultes, le nouveau premier ministre ne s'est pas fait que des amis. Rare responsable politique, à gauche, à se montrer intéressé par les questions religieuses, Manuel Valls est arrivé place Beauvau avec la réputation d'un partisan d'une laïcité plus stricte qu'accommodante. JPSC

Commentaires

  • Après avoir fait gazer par sa police des familles avec enfants, après avoir fait emprisonner par sa police des gens portant un t-shirt avec l'image d'une famille avec enfant, il ne devait pas s'attendre à être populaire auprès de tous ceux qui sont attachés à la famille.
    .
    Pour tout socialiste, le seule grande Famille des gens (leur Big Brother) ce doit être l'État. La famille naturelle est alors vue comme une ennemie de l'État, une empêcheuse d'imposer sa pensée unique. Le mot 'socialisme' est un synonyme de 'étatisme'. Pour les socialistes, l'État prime sur l'individu ou la famille. Ce n'est plus l'État au service des individus et de la famille, ce sont les individus et la famille au service de l'État.

  • Tout à fait d'accord avec le commentaire de Pauvre Job. Valls a la réputation d'être l'homme "à la matraque", celui qui veut "mettre au pas" (socialiste) la société française, au besoin "manu militari". Pas vraiment un homme de dialogue donc. On remarquera également le maintien de Taubira à la justice et l'arrivée de Harmon à l'éducation, deux idéologues "durs", pas vraiment prêts non plus à revoir leur position quant au "mariage pour tous" ou l'introduction de la "théorie du genre". Pas étonnant que ce remaniement ne soit pas accueilli avec optimisme par les Catholiques français.

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