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A Rome ce week-end, Kiev a cherché reconnaissance et soutien

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Selon Sébastien Maillard dans « La Croix » (extraits):

Kiev-a-cherche-a-Rome-reconnaissance-et-soutien_article_main.jpg« Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a tiré de son audience de samedi 26 avril avec le pape une forme de reconnaissance. Et de son entretien avec son homologue italien, l’espoir d’un meilleur appui.

Tous les chemins mènent à Rome, même pour le premier ministre ukrainien. La très vive tension dans l’est de son pays l’a obligé à regagner Kiev plus tôt que prévu, mais Arseni Iatseniouk, à la tête du gouvernement ukrainien depuis février dernier, est reparti satisfait. Son audience, samedi matin, accordée par le pape ­François, est ressentie par le nouveau et fragile pouvoir à Kiev comme une belle marque de reconnaissance (…).

 « Cette rencontre avec le pape est très importante vis-à-vis des Russes, à qui cela ne doit pas du tout plaire ! », commentait-on samedi dans le proche entourage d’Arseni ­Iatseniouk. Même s’il ne doute pas de sa propre légitimité, le gouvernement ukrainien est avide de cette reconnaissance internationale, considérée comme un précieux rempart contre « les provocations russes », telles « les violations » de son espace aérien.

« Cela était naturel pour le premier ministre de venir », observe-t-on dans la diplomatie vaticane, rappelant la confession gréco-catholique d’Arseni Iatseniouk. Rejoignant, après ses entretiens au Saint-Siège, des membres de la communauté ukrainienne de Rome dans leur église Sainte-Sophie, le jeune premier ministre a prié avec eux, accompagné de chants liturgiques.(…)

Il s’était auparavant recueilli devant un mur, sur lequel sont affichés les portraits des récents morts du Maïdan, la place centrale de Kiev. L’Église grecque-catholique ukrainienne, à laquelle appartiennent 14 % des Ukrainiens, s’est montrée très active durant les événements qui ont conduit à la fuite du président Ianoukovitch en février.

« J’ai demandé au pape de prier pour l’Ukraine et pour le peuple ukrainien », a assuré Arseni Iatseniouk. « Mon entretien avec lui a été à la fois très spirituel et réaliste », a-t-il résumé. « Les diplomates du Saint-Siège nous ont beaucoup écoutés », ajoute son entourage, inquiet et irrité des initiatives russes jugées belliqueuses (…).

Le nouveau pouvoir ukrainien mise sur la jeunesse du nouveau président du Conseil italien : « Renzi est de la même génération que notre premier ministre, fait-on valoir. Il n’entretient pas la même relation avec Poutine que ses aînés. »

Une allusion à Silvio Berlusconi, très proche de Vladimir Poutine. Le président du Conseil italien avait notamment soutenu Moscou durant la guerre de 2008 avec la Géorgie. »

Réf. Kiev a cherché à Rome reconnaissance et soutien

 JPSC

 

Commentaires

  • Etrange Eglise que cette Eglise Uniate ou Gréco-catholique. Cela fait des années qu'elle travaille activement au rapprochement de l'Ukraine et de l'Europe néo-païenne. Le bastion de cet activisme se situe à l'Université de Lviv (Lvov), près de la frontière polonaise. Un de ses membres, Antoine Arjakovsky, est fondateur de " l'Institut d'Études Œcuméniques au sein de l'Université catholique ukrainienne dont il reste à ce jour membre du Conseil d'administration et Senior Fellow. (Wikipedia)."
    Un de ses articles est paru récemment sur notre site.

    Dans une interview au journal "La Croix", il déclare explicitement :
    http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Face-aux-menaces-du-pouvoir-ukrainien-la-fermete-de-l-Eglise-greco-catholique-2014-01-17-1091709 :
    « C'est une Église qui a passé 60 ans dans les catacombes, rappelle Antoine Arjakovsky, historien au Collège des Bernardins. Elle aide aujourd'hui les étudiants à transformer la contestation des étudiants sur la place Maïdan en mouvement structuré. Son action ressemble à celle de l'Église catholique latine auprès de Solidarnosc, en Pologne, au cours des années 1980. » Un parallèle historique qui n'a pas échappé à certains membres du régime formés à l'école soviétique.
    Voir aussi par ailleurs : http://www.oeuvre-orient.fr/2014/01/23/la-crise-ukrainienne-dantoine-arjakowski/

    Mais le plus choquant nous est révélé par Radio Vatican, à l'occasion de l'interview d'un prêtre de ladite Eglise qui ne craint pas d'affirmer :

    http://fr.radiovaticana.va/news/2014/03/18/ukraine_:_%C2%AB_on_se_pr%C3%A9pare_%C3%A0_une_plus_grande_invasion_%C2%BB/fr1-782697
    le père Michel, en Ukraine Mychajlo Dymyd, est prêtre de l'Église greco-catholique

    " L'Église gréco-catholique demande à chaque fidèle de prier, demande aux hommes de ne pas avoir peur d'aller se porter volontaire pour rejoindre les sections armées ..."

    Ainsi, cette Eglise qui se réclame de Rome, non seulement forme ses étudiants à la révolution structurée mais en outre envoie les autres dans les milices ARMEES, belle preuve qu'il s'agit bien là d'une insurrection et d'une prise de pouvoir illégitime comme le soutient à juste titre Vladimir Poutine.

    Si j'étais le pape François, je crois que je garderais de sérieuses distances vis-à-vis de cette Eglise politisée à mort qui le compromet gravement. Et tout cela pour aller se fourrer dans la gueule d'une Europe ultra-libérale, anti-chrétienne et vouée à la culture de mort. Drôle de choix qu'ils regretteront bientôt.

  • @ eleison ... Quand on voit comment certains catholiques en Belgique (clercs ou laïcs) se rangent du côté des promoteurs des lois anti catholiques, porteuses de la culture de mort et de mépris des plus faibles, on peut effectivement se demander si ces Ukrainiens n'ont pas été travaillés aussi par cette propagande, assez habile que pour rallier certains catholiques, trop naïfs ou trop aveuglés par des flatteries.

  • @ Pauvre Job : c'est vrai que l'esprit critique - ou de discernement - n'est sûrement pas beaucoup plus développé ici que là-bas , à supposer qu'il le soit davantage. Manque de méthode, dirait Descartes.
    Mais ce qui m'étonne et m'effraie ici, c'est qu'une Eglise constituée, se réclamant de Rome, avec sa propre université, n'hésite pas à promouvoir par tous les moyens un tel choix suicidaire de société, celui de l'occident actuel. Manque de méthode ou trahison pure et simple ?

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