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Conférence de presse du pape à son retour de Terre Sainte

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Stéphanie Le Bars sur le site web du « Monde » résume les centres de préoccupations évoqués par François :

« Le rendez-vous prévu au Vatican entre le pape et les présidents israélien et palestinien, le 6 juin, ne sera pas une rencontre « pour faire une médiation ou chercher des solutions » au conflit israélo-palestinien, a précisé le pape François lors d’une conférence de presse tenue lundi 26 mai au soir, dans l’avion qui le ramenait à Rome après trois jours de voyage en Jordanie, dans les Territoires palestiniens et en Israël.

>> Lire : Une visite au Proche-Orient très politique pour le pape

Au lendemain de son invitation surprise, acceptée par les deux dirigeants, le pape a confirmé qu’il s’agirait d’une « rencontre de prière, sans discussion et qu’après, chacun rentrerait chez soi ». « Il y aura un rabbin, un musulman et moi », a-t-il aussi déclaré sans préciser le rôle exact des deux responsables politiques dans ce contexte, mais soucieux de se démarquer d'un "round" classique de négociations, aujourd'hui à nouveau dans l'impasse. Sans rentrer non plus dans les détails des tractations qui ont précédé cette annonce, il a aussi déclaré qu’en dépit des «problèmes logistiques » liés à une telle initiative, il s’était dit avant le voyage qu’il «fallait faire quelque chose » pour trouver une solution pacifique à ce conflit « toujours plus inacceptable ».

« DÉMISSION », PÉDOPHILIE ET « MESSE NOIRE »

Au cours d’une séance de questions-réponses sans préparation préalable, qui a duré quarante-cinq minutes, le pape, détendu et visiblement enclin à la conversation, a abordé divers sujets. Il a notamment évoqué de manière allusive une possible démission si les forces venaient à lui manquer. « Le cas de Benoît XVI n’est pas unique. Il a ouvert la porte pour des papes émérites. Un pape qui sentirait ses forces décliner devrait se poser la même question que lui. »

Interrogé sur la manière dont il entendait lutter contre la pédophilie dans le clergé, et alors que des critiques persistent sur les sanctions à l’encontre des religieux coupables d’abus sexuels, il a assuré que les cas de « trois évêques » étaient en cours d’étude et qu’ils n’étaient pas «privilégiés ». Une réflexion est ouverte sur la peine qu'ils encourent, l'un d'entre eux "ayant déjà été reconnu coupable", a ajouté le pape, sans préciser la nationalité des prélats. Rappelant le principe de « tolérance zéro » édicté par Benoît XVI, il a estimé qu’ « abuser un enfant revenait à trahir le corps du Christ, à faire une messe noire », action passible d’excommunication, selon le droit canon. François a annoncé qu’il célébrerait une messe, début juin, dans sa résidence du Vatican en présence de six à huit victimes d’abus sexuels, venus de divers pays et qu’une rencontre serait ensuite organisée avec ces personnes. Une première pour ce pape.

Egalement questionné sur ses engagements à la transparence en matière économique, et alors que l'ancien numéro du Vatican, Tarcisio Bertone, est soupçonné de mouvements de fonds douteux, le pape a affirmé qu'il y aurait "toujours des scandales". "Le problème est d'éviter qu'il y en ait plus". Concernant le cardinal Bertone, il a reconnu que l'affaire d'un possible détournement de 15 millions de la banque du Vatican au profit de l'entreprise de l'un de ses amis, "n'était pas claire" et faisait toujours l'objet d'une enquête.

>> Voir l'infographie : 25 ans de scandales pédophiles dans l'Eglise catholique

S'exprimant pour la première fois aussi clairement en tant que pape sur la question du célibat des prêtres, le pape a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un "dogme" et que "la porte est toujours ouverte". Mais, a-t-il précisé, "c'est une règle de vie que j'apprécie ; je pense que c'est un don de Dieu".

Soulignant un intérêt particulier pour le catholicisme en Asie, il a confirmé ses prochains voyages en Corée du Sud, au Sri Lanka et aux Philippines, et dénoncé les atteintes à la liberté religieuse sur ce continent comme ailleurs dans le monde. « Le Saint-Siège et les évêques œuvrent avec discrétion pour aider» ces fidèles, «martyrs religieux d’aujourd’hui ».

>> Participer à la discussion : Selon vous, François est-il un pape moderne ? »

Réf. Démission, pédophilie, célibat, Abbas-Pérès: le pape répond dans l’avion

JPSC

Commentaires

  • La plupart des journalistes sont tellement nuls en matière de théologie, et sont tellement à l'affût du moindre scandale qui fasse vendre ou qui rabaisse l'image de l'Église, qu'ils ramènent toujours tout aux mêmes questions tournant plus ou moins autour du sexe (mariage des prêtres, divorcés remariés, pédophilie, ...).
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    Alors que les problèmes liés au sexe sont mille fois plus graves et plus nombreux dans le restant de la société (pornographie, viols, esclaves sexuels, pédophilie, échangisme, adultère, ...) on dirait que cela ne les intéresse qu'en ce qui concerne l'Église. Alors que c'est l'Église qui lutte le plus courageusement et le mieux contre toutes ces dérives liées à la banalisation du sexe dans la société.
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    Et pourtant, aucun journaliste n'a le culot d'interroger un Cohn-Bendit ou un Polanski ou d'autres célébrités politiques ou artistiques, sur ce qu'ils comptent faire par rapport à leurs crimes de pédophilie : jugement, indemnisation, lutte contre la pédophilie, ... ? Ces gens-là sont trop puissants et trop protégés pour que les journalistes se hasardent à aborder le sujet. Ils tiennent à leur job.

  • Oui, Pauvre Job, vous nous éclairez justement, s'ils connaissaient le théologie et ce que les Mystiques ont expérimenté dans leur vie, ils apprendraient sans doute qu'il y a en nous une dynamique du "Bien" et une dynamique du "Mal". Et qu'il convient de "bien se connaître". St Jean de la Croix parle de la "Nuit de l'Esprit" quand la grâce ne passe plus car nous pouvons nous obstiner à nier l'Amour de Dieu et puis un jour tout à coup comprendre, à partir de l'Oraison peut-être, l'union à Dieu, par une grâce surnaturelle, que nous sommes des pécheurs "sauvés", "aimés passionnément" Alors, à ce moment là, c'est dans les larmes que nous irons nous jeter dans les bras du Seigneur, Lui qui a pris patience mais qui n'a pas arrêté un seul instant de nous aimer tout en nous indiquant l'autre dynamique, celle du "Bien" à faire. Elle nous conduirait vers une ascèse "libératrice" de tout ce qui nous éloigne de la communion avec le Seigneur. Les journalistes exercent un beau métier, ils sont très influents, mais il faut voir quelle est leur dynamique. Qu'est ce qui les anime ? C'est là une bien grande responsabilité. Attention, l'enfer est en nous aussi. C'est le combat spirituel.
    Ste Thérèse d'Avila est experte dans ce domaine, ses écrits sont très éclairants ...

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