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Le pape François va réformer la reconnaissance des nullités de mariage

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55edd2e135709767898dc5fa.jpgOn l’oubliait un peu, mais bien à tort : un synode n’est jamais qu’un organe consultatif. Le pape François n'a d’ailleurs pas attendu les recommandations de son assemblée d’octobre prochain pour décider d’assouplir la procédure de reconnaissance de nullité d'un mariage sacramentel.

Il prive peut-être ainsi ce synode d’une échappatoire pour éluder l'autre débat: celui de la dissolution canonique d'un premier mariage suivi du remariage religieux de divorcés civilement remariés. Lu dans « La Libre » de ce jour :

« Le pape François doit rendre publiques mardi deux lettres visant à simplifier la procédure de reconnaissance de nullité d'un mariage, a annoncé lundi le Vatican, à un mois du synode des évêques sur la famille.

A l'été 2014, le pape avait créé une commission chargée de travailler sur cette réforme, tout en sauvegardant le principe de l'indissolubilité du sacrement du mariage.

Reconnaître la nullité d'un mariage revient à dire qu'en raison d'un vice au départ, le sacrement n'a jamais eu lieu. Cela permet aux anciens époux de se remarier religieusement, alors que l'Eglise refuse le divorce et considère un remariage civil comme une infidélité au véritable conjoint.

Les deux lettres - l'une pour le Code de droit canon et l'autre pour le Code des canons des Eglises orientales - devraient simplifier des procédures jusqu'alors longues, chères et compliquées.

En janvier, Jorge Bergoglio avait confié que ce parcours était "souvent perçu comme long et fatigant". Il a aussi plusieurs fois exprimé le souhait que la procédure soit gratuite.

Deux solutions ont particulièrement été évoquées: la réduction à un seul jugement au lieu de deux et la mise en place d'un recours administratif sous la responsabilité d'un évêque.

De plus, le manque de foi des époux pourrait davantage être pris en compte parmi les motifs de nullité. Les fiancés passent en effet souvent devant un prêtre sous la pression sociale, sans se rendre compte que le sacrement qu'ils reçoivent est un engagement pour la vie. »

Ref. Le pape va simplifier la procédure de reconnaissance des nullités de mariage

 JPSC

Commentaires

  • Assouplir les « conditions de sortie » soit, on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif.
    Mais alors il faut, EN MÊME TEMPS, durcir les conditions d'entrée. Il faut que l'Église renonce à son souci de racolage en accordant à tous et à n'importe qui un sacrement au rabais.
    Il est vrai que la célébration à l'église fait souvent partie du folklore social. Il faut alors aussi avoir le courage d'y renoncer et demander à tous les candidats de faire la preuve qu'ils savent vraiment ce qu'ils demandent et à quoi ils s'engagent.
    Levi

  • La conséquence logique de la prise en compte du "défaut de foi" comme motif d'invalidité recevable serait en effet de refuser un plus grand nombre de couples dont on sait par avance le mariage invalide pour cette raison. Ou au minimum un "screening" plus avancé de cette question avant le sacrement. Je suppose que cela va être discuté au synode.

  • Observons d’abord que, dans un récent JT (RTL, je crois), la présentatrice a annoncé que le Pape allait permettre l’annulation de certains mariages. C’est évidemment faux : il faut parler du constat de nullité de mariage, car on n’annule pas quelque chose qui n’a jamais existé. Cette appellation non contrôlée « annulation de mariage » résulte peut-être d’une simple méconnaissance du droit canon, mais, s’agissant d’une journaliste diplômée, on peut penser que le lapsus est moins innocent : il abonde dans le sens du « sociétalement » correct.
    Quant au principe même d’une déclaration de nullité pour cause d’ignorance religieuse, on peut se demander si la pastorale qui prépare au mariage ne doit pas, elle d’abord, être revue. Combien de fois ai-je été invité, comme organiste, à choisir, pour un mariage (ou un enterrement !) des morceaux « pas trop religieux ». Il est vrai qu'aujourd’hui (et depuis des décennies), beaucoup de "catholiques" se contentent des mondanités et de traditions comme cette robe blanche de la mariée, dont bien peu de « paroissiens d’un jour » connaissent la portée symbolique.
    Mutien-Omer Houziaux.

  • Chez nous en tout cas, les jugements diocésains en matière de nullité de mariage sont déjà très laxistes. Les nouveaux « motu proprio » du pape François ne feront, à mon avis, qu’accélérer la tendance déjà bien établie.

    Le vrai problème est en amont, si le sacrement du mariage a encore un sens : il doit être préparé et refusé à ceux qui ne présentent pas de garanties suffisantes. Mais, le clergé est-il vraiment en mesure traiter le mal à la racine ? On lirait volontiers le pape sur ce sujet.

    Le synode d’octobre prochain ne devrait-il pas, lui aussi, s’atteler sérieusement à l’examen pratique de cette question plutôt que de focaliser une nouvelle fois son attention sur les sujets « périphériques » qui plaisent aux médias

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