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Synode sur la famille : le choc des cultures

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Lu sur Diakonos.be - Rédaction

" Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

"Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

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On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

***

Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

« Si la jeune Afrique a une question à poser à l’Occident qui semble aujourd’hui en grande difficulté dans sa pastorale familiale, ce serait de lui demander quelle partie il a su tirer de ce que le Seigneur a inspiré à Jean-Paul II. On ne peut faire l’économie de ce travail de reprise de l’éducation chrétienne et familiale à la base et espérer répondre adéquatement aux défis pastoraux qui sont les nôtres aujourd’hui. Pour continuer le travail pastoral de toujours, avons-nous besoin d’un nouveau décret pontifical ? Serait-ce pour parvenir à un tel résultat que nous nous serions livrés à tant de polémiques par médias interposés, donnant de l’Eglise une image douloureuse pour bien de ses fils. Mais il semblerait que dans l’histoire de l’Eglise les tensions ont été toujours vives. Peut-être bien. Mais au temps des Pères de l’Eglise, il n’y avait pas l’internet et les réseaux sociaux !

Nous ne le répèterons jamais assez : l’avenir n’est pas dans les solutions régionales à l’heure de la globalisation. On ne saurait cantonner la question de la polygamie à l’Afrique au moment où il y a tant d’immigrés polygames en Europe. Que feront les Evêques européens quand des polygames demanderont demain le baptême. Vont-ils les renvoyer en Afrique pour une solution pastorale ? On ne saurait non plus réserver la question des divorcés remariés civils et des unions homosexuelles à l’Europe au moment où la gouvernance mondiale impose aux pays africains des lois pro-homosexuelles et conditionne l’aide au développement à la promulgation de telles lois. Nous ne pouvons aller en rangs dispersés dans le combat. Si les Pasteurs européens donnent quelquefois l’impression qu’ils sont tétanisés devant l’opinion publique de leurs pays, dans les Jeunes Eglises, l’opinion publique, même quand elle n’est pas toujours d’accord avec l’enseignement de l’Eglise, recherche la parole des Evêques et l’écoutent. Ces Pasteurs peuvent dire à leurs dirigeants politiques de contester au plan international des lois qui détruisent la famille. C’est peut-être un atout que l’Eglise n’a pas à négliger et qui peut lui servir dans la mesure où nous sommes vraiment unis autour du Souverain Pontife. Nous ne pouvons pas et ne devons pas aller en rangs dispersés »

Ref. Synode sur la famille : garder l’unité autour des défis de la famille

JPSC

Commentaires

  • Excellente réponse de ce prêtre authentiquement catholique à toutes les tentatives des évêques ultra-progressistes de "décentraliser" la pastorale et la doctrine.

  • Bravo et merci au Père Edouard Ade et à tous les pères synodaux africains ...qui sauveront la famille!

  • Relatant les propos de Monseigneur Bonny, un article du site Proliturgia, se terminait ainsi: " Mgr Bonny devrait avoir le courage de quitter l’Eglise catholique pour aller proposer ses précieux services dans une communauté protestante où ses idées connaissent un vif succès depuis plusieurs siècles déjà." Mais cela est un peu sévère: une conversion est toujours possible.

  • mais bien sûr !

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