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La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

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pere-michel-marie-zanotti-sorkine.jpgFaut-il obliger les enfants à aller à la messe chaque dimanche ? Pourquoi ? Comment ? Autant de questions que posent - et se posent - de nombreux parents. Une petite piqûre de rappel sur le site de « famille chrétienne » :

« - Pourquoi la messe chaque dimanche ? La participation à l'Eucharistie dominicale n'est pas une simple recommandation, un «plus» réservé aux personnes particulièrement pieuses, ni une manière parmi d'autres de vivre sa foi. Etre chrétien, et plus précisément catholique, sans aller à la messe, cela n'a pas de sens. L'Eucharistie est le sacrement des sacrements. «L'Eucharistie est la source, tandis que les autres sacrements sont les ruisseaux.» (1) Elle nous fait entrer dans le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Elle nous fait vivre dans et par le mystère pascal. Elle est présence réelle du Christ livré pour nous et donc fondement de l'unité de l'Eglise. Elle est action de grâce, «sacrifice de louange», c'est-à-dire don de Jésus à son Père.

L'Eucharistie, c'est toute la messe, dont la communion, qui se prolonge par la Présence réelle de Jésus en chaque hostie consacrée (conservée généralement au tabernacle). Il y eut une période où l'on avait un tel respect de l'Eucharistie que la communion sacramentelle était peu fréquente et que les enfants n'y étaient admis que tardivement: c'était là une conception réductrice et erronée de l'Eucharistie. En effet, si Jésus se donne à nous dans ce sacrement, c'est pour que nous nous en nourrissions. Mais aujourd'hui, il arrive trop souvent que l'on tombe dans l'erreur inverse - plus grave encore - qui veut que n'importe qui ou presque puisse communier, du moment qu'il est «sincère» et qu'il en a «le désir». On oublie que «quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (…). Il mange et boit sa propre condamnation.» (1ère épître aux Corinthiens 11, 27-29). Et s'il est vrai que l'Eucharistie se vit pleinement dans la communion sacramentelle, il est vrai aussi que la participation à la messe - à l'Eucharistie - n'est pas seulement la communion. C'est pourquoi participer à la messe est important et loin d'être dépourvu de sens, même lorsqu'on ne peut pas communier; c'est le cas, par exemple, des jeunes enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion (l'assistance à la messe est la première et la meilleure préparation à la première communion) et, surtout, de tous ceux qui ne sont pas dans les dispositions requises - par exemple les divorcés remariés (2).

L'Eucharistie est donc la source, le centre et le sommet de toute vie chrétienne. Mais pourquoi le dimanche (3) ? Parce que c'est le jour de la Résurrection du Seigneur, le premier jour de la semaine. Dans l'Ancien Testament, le jour du Seigneur est le dernier jour de la Création , le samedi (le sabbat). A partir de la Résurrection - nouvelle alliance, nouveau testament - c'est le dimanche, premier jour de la Rédemption. Nous avons besoin de nous retrouver à date fixe, ensemble, avec les autres chrétiens. L'assemblée dominicale est signe vivant de l'Eglise: c'est d'ailleurs pourquoi il est important de ne pas aller à la messe «chacun dans son coin» mais de privilégier, dans la mesure du possible, l'Eucharistie célébrée sans sa paroisse. La paroisse est en effet la petite portion concrète de l'Eglise où il nous est donné - et demandé - de vivre notre foi.

- L'Eucharistie dominicale est donc au centre de notre vie chrétienne: nous ne pouvons pas nous en passer. Nos enfants non plus. C'est pourquoi il n'y a pas à leur laisser le choix. A cela, on objecte assez souvent : «Mais la messe n'est-elle pas d'abord un rendez-vous d'amour ? Quel sens cela a-t-il donc d'obliger un enfant à aller à la messe ?» Il est absolument vrai que l'Eucharistie est un rendez-vous d'amour, «Le» rendez-vous d'amour. Mais il est vrai aussi que l'amour, le véritable amour, se construit dans la fidélité et que la fidélité suppose qu'on ne soit pas dépendant de ses goûts et de ses aspirations du moment. Tous les époux le savent. Obliger un enfant à aller à la messe, c'est l'aider à répondre à l'amour de Dieu de manière durable et fidèle. C'est lui apprendre que la vie chrétienne ne progresse pas à coup d'envies et de pulsions sentimentalo-romantiques. C'est lui permettre de grandir dans la liberté, la vraie, celle qui nous rattache à ce qui est plus grand que nous en nous détachant de nos caprices et de nos impressions fugitives. C'est l'inviter à découvrir que la qualité de notre amour pour Dieu ne se mesure pas à ce que nous ressentons mais à la qualité de nos humbles et parfois austères fidélités.

- Cela dit, aller à la messe demande parfois - ou souvent - un réel effort, notamment aux adolescents. S'il n'y a pas à leur laisser le choix, il conscient aussi de faciliter les choses. Ainsi, tout en les aidant à découvrir que «la messe c'est toujours la messe» quelles que soient les circonstances (beauté du lieu et des chants, qualité de l'homélie, chaleur de l'assemblée, etc.), en leur apprenant aussi à vivre dans leur paroisse, il est parfois très souhaitable d'aller, au moins de temps en temps, à une messe «qui leur plaît», qui les aide à prier paisiblement, joyeusement et à aimer davantage l'Eucharistie.

Rappelons-nous par ailleurs la pudeur des adolescents et leur envie d'autonomie : acceptons donc tout naturellement qu'ils n'aient pas envie d'être à la messe à côté de papa-maman et de leurs jeunes frères ou sœurs. Acceptons aussi qu'ils aiment tel ou tel style de musique liturgique qui heurte notre propre sensibilité : certes, cela n'est pas anodin, mais ce n'est pas premier et il est capital de ne pas tout mélanger. Soyons attentifs à leur offrir tous les moyens possibles de comprendre et d'aimer l'Eucharistie parce qu'Elle est vraiment au cœur de notre vie chrétienne.

Christine Ponsard »

(1) Catéchisme du Concile de Trente. (2) Les époux qui ne sont pas restés fidèles à leur mariage en se «remariant» après avoir divorcé ne peuvent communier en raison du lien étroit qui existe entre l'Eucharistie et le mariage, signe de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Mais cela ne signifie nullement que Dieu ne les aime pas. Au contraire, Dieu est pour eux (et pour tous les pécheurs que nous sommes) comme le berger qui court partout à la recherche de la brebis perdue ou comme le père de l'enfant prodigue. (3) Ou le samedi soir, la soirée et la nuit précédant le dimanche et les grandes fêtes formant comme un tout avec le jour-même.

Ref.La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

JPSC

Commentaires

  • En 61 àu 62, à 17 ou 18 ans, un dimanche matin, je traînais les pieds pour ne pas accompagner la famille à la messe.
    Mon comprend et demande. Pourquoi tu n'es pas prêt ? Tu vas nous mettre en retard.
    Réponse du fils. Le curé me scie les côtes : c'est un démo-chrétien qui méprise les coloniaux que nous sommes. En plus, il est misogyne, coincé, imbu de sa personne.
    Réponse du père. Tu as raison. Mais, gamin, n'oublie jamais ceci : on n' va nin à messe pô l'curé. Il te reste 3 minutes.

    Depuis, le clergé nous a fabriqué une messe où l'officiant prend la vedette sur l'office. Mais j'ai continué à pratiquer, par discipline, parce que le Christ s'est tapé la synagogue tous les samedis, et qu'Il n'y allait pas pour le pharisien.

    Quant au pensum que je viens de lire ci-dessus, il me paraît insincère : l'auteur semble ignorer que "l'amour même le plus ivre est fait de la traversée de tant de déserts intérieurs". (St-Ex.)

  • « Qu’est-ce que la messe pour vous ? » demandait le prof de religion, aux élèves. C’était dans les années 1950 au collège des jésuites à Bukavu. Mon meilleur copain de classe répondit froidement : une demi-heure d’ennui. Pourtant il avait l’esprit religieux. Je ne sais pas si la « nouvelle » messe postconciliaire l’a fait changer d’avis. Mon cas est exactement inverse : les rites nouveaux sont pour moi un obstacle à surmonter. Mais il y a un point sur lequel on n’a sans doute pas varié : ennui ou pas, le regard du croyant se porte d’abord vers l’invisible. Question de foi..

  • L'autre dimanche,je suis la Messe à la TV avec une petite fille de 13 ans collégienne bruxelloise.
    A la procession de l'offrande on en arrive aux burettes et je lui demande pourquoi de l'eau ?
    Réponse: Si le pretre trouve le vin trop fort il peut le diluer...

    Sans blague

  • Et il y a du vrai là-dedans puisqu’à l’époque de Jésus le vin ne se buvait jamais pur, mais toujours coupé avec de l’eau… A la Dernière Cène, cela s'est sûrement passé ainsi.

  • De nos jours, la signification liturgique serait aussi, principalement, que l'eau représente les contributions humaines dans l'oeuvre de salut.

    Jésus n'est-il pas mystérieusement Dieu et homme ?

    Quant aux échos, historico-socio tout ce qu'on veut, elles sont intéressantes mais marginales.
    Ce n'est pas parce que les 1ers Chrétiens ont fait ceci ou ça que c'est bon pour nous, hic et nunc, en passant à la trappe quelques siècles d'évolution liturgique.
    Dénigrer et escamoter brutalement - comme on le fait si facilement de nos jours - des quantités de progrès anciens mais organiques, c'est mettre une épée de Damoclès sur les choix actuels.

  • " Les contributions humaines dans l' oeuvre du salut ......" C'est beau et explique beaucoup de choses . Nous contribuons beaucoup trop peu .........Demandons pardon pour celà.....

  • @ Etienne

    C’est vrai. Dans son encyclique « Mediator Dei », Pie XII a critiqué l’archéologisme et Benoît XVI a insisté sur l’évolution naturelle d’une liturgie dans le temps, mais sans discontinuité ni rupture. A cet égard l’introduction de nouvelles prières eucharistiques inspirées de canons antiques dont l’usage était éteint procède justement de cet archéologisme reproché aux liturgistes contemporains par Pie XII.

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