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Chrétiens intolérants, saint Louis précurseur des nazis, Islam tolérant... : ce qu'on enseigne à nos chères têtes blondes et aux autres

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Du site "Pour une école libre au Québec" (l'étude mériterait d'être élargie aux manuels utilisés en Belgique) :

Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part

En cette année du 750e anniversaire de la mort du typhus de Saint-Louis à Carthage en 1270.

En passant, Saint-Louis, toujours ouvert sur le monde, aurait importé la rouelle (signe distinctif des juifs) des pays musulmans. Preuve en est qu’« avant le XIIIe siècle, il n’existe aucune altérité dans la représentation des individus de confession juive. » [Gilbert Dahan, « Quelques réflexions sur l’antijudaïsme chrétien au Moyen Âge », Histoire, économie et société, no 3,‎ 1983, p. 355-366 ]

Cette marque fut sans doute réalisée à l’imitation des califes musulmans, pour lesquels les dhimmis devaient porter un signe distinctif souhaitable, mais non obligatoire, bleu pour les chrétiens et jaune pour les juifs. [Suzanne Citron, Le Mythe national. L’histoire de France revisitée, éditions de l’Atelier, L’Atelier de poche, rééd. 2017, p. 249.] En 888, le cadi Ahmed ben Tâlib oblige les dhimmis de Kairouan à porter sur l’épaule un morceau d’étoffe de couleur blanche portant l’image d’un singe pour les juifs et celle d’un porc pour les chrétiens ; ils sont tenus d’accrocher les mêmes images sur leurs portes. [Louis Massignon, Revue des études islamiques, Volume 9. P. Geuthner, 1935, p. 142.]

Ce manuel approuvé par le Ministre ne rappelle pas ce que Saint-Louis doit aux musulmans dans ce domaine, mais insiste sur la similitude de cette mesure discriminatoire avec celle adoptée par les nazis, alors que l’islam est présenté comme tolérant.


Photo du site des
Éditions Chenelière
La volonté de faire coexister la riche courtepointe ethnique et religieuse  que la politique migratoire du Québec met en place est à la base de l’imposition du cours d’éthique et de culture religieuse. Il fallait un programme qui puisse être enseigné à tous et qui rapprocherait toutes les communautés, quitte à simplifier à outrance les religions, les discréditer même pour les rassembler dans l’indifférenciation dans un esprit qu’on nommera par gentillesse irénique. C’est le cours tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil selon certains auteurs.

Il en va un peu de même avec un manuel d’histoire récent qui se penche sur l’histoire de la chrétienté et du monde arabo-musulman. L’éditeur est réputé (Chenelière) et le manuel est de bonne facture technique. Mais là c’est pire : critiques (pas toujours imméritées) d’un côté, le côté de la chrétienté et, de l’autre côté, bienveillance constante pour le monde arabo-musulman. Il ne faudrait pas que les Québécois de souche conçoivent leur civilisation avec trop de vanité et que les immigrants soient perçus comme issus d’une culture inférieure ?

On peut donc se demander si ce n’est pas, en quelque sorte, pour rabaisser un peu le caquet culturel des Québécois  de souche et promouvoir l’estime des récents et nombreux immigrants du monde musulman  que le manuel d’histoire D’hier à demain des éditions de la Chenelière ne critique jamais l’islam médiéval, il l’encense plutôt, et qu’il laisse l’intolérance et l’ignorance au christianisme et à la chrétienté médiévale. Au détriment de l’objectivité, de l’équilibre et de la justesse, malheureusement.

Saint-Louis, précurseur de Hitler ?

Dans ce manuel approuvé par le BAMD du Monopole de l’Éducation, on trouve ainsi la question très subtile suivante :


D’Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p.  204

Aucune question similaire sur les autres civilisations (musulmanes et chinoises notamment) où les ethnies portaient pourtant aussi des costumes ou des signes qui les différenciaient. L’imposition d’un signe distinctif pour les juifs (et les chrétiens) était généralisée dans le monde musulman. Mais aucune mention, ni bien sûr de critique dans le manuel sur ce sujet. Il n’en dit rien, seul Louis IX et son ordonnance sont comparés à un funeste « moment au cours du XXe siècle »....

Pour se convaincre que les juifs devaient se vêtir différemment sous l’islam, voici une fatwa (parmi de nombreuses autres) qui impose des signes distinctifs aux dhimmis (les tributaires) :
 « Un juif s’habille comme les musulmans et abandonne la mise qui le distingue d’eux.

Réponse [du savant musulman]. Il sera mis en prison, battu et promené ignominieusement dans les lieux habités par les juifs et les chrétiens pour l’exemple. Ibn Abî Tâlib a prescrit à l’un des cadis parmi ses subordonnés d’obliger juifs et chrétiens à porter leurs ceintures largement déployées sur leur robe pour qu’on les distingue bien, et si l’un d’eux monte à cheval, de l’en empêcher, de lui infliger vingt coups de fouet à nu, puis de le jeter en prison, et en cas de récidive de le battre durement et de l’incarcérer longuement.  »

(p. 111 de Histoire et société en Occident musulman au Moyen Âge de Vincent Lagardère)
Ce que rappelle, dans la deuxième moitié du XVe siècle, le voyageur flamand Anselme Adorne, cité par Paul Sebag :
 « témoigne que les juifs de Tunis sont astreints à un « lourd tribut » dans lequel il faut voir sans doute jezya [capitation] du droit musulman, et qu’ils font toujours l’objet de discriminations  vestimentaires. Ils doivent alors arborer une pièce d’étoffe jaune, à la tête ou au cou, faute de quoi, ils ne manqueraient pas de se faire lapider. »

(p. 122, Tunis: Histoire d’une ville de Paul Sebag)
Extension maximale de l’empire almohade (entre 1195 et 1212)

Sous les almohades, crois ou meurs !

Dans le même ouvrage de Paul Sebag, on apprend que les chrétiens et les juifs sous les almohades avaient le choix entre la conversion ou la mort :

 « Lors de la conquête almohade, les chrétiens comme les juifs eurent à choisir entre la conversion à l’islam et la mort.  Alors disparurent les communautés chrétiennes qui s’étaient maintenues jusque-là.  »
Tunis: Histoire d’une Ville, par Paul Sebag, p. 122
Rien dans le livre d’histoire des éditions de la Chenelière sur ce sujet.

Le même traitement n’est pas réservé aux chrétiens et au christianisme, le manuel d’histoire québécois n’hésite pas à mettre un grand « Crois ou meurs » au travers d’une page entière sans qu’on sache à la lecture du manuel si quelqu’un ait jamais prononcé vraiment cela en tant que doctrine chrétienne pour forcer la conversion des mécréants... Les juifs de France se réfugièrent en Avignon papal quand le roi de France les chassa, sans les tuer cependant s’ils ne se convertissaient pas... Avec les Juifs alsaciens, les « juifs du Pape » ont formé jusqu’à l’ère moderne des communautés juives stables et autorisées à vivre dans ce qui deviendra la France.

 D’Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p.  204
Par contre, un manuel belge du début du XXe siècle n’hésitait pas utiliser ce « crois ou meurs » pour désigner l’islam : 
« Avec ce parti qu’il [Mahomet] transforma en armée, il attaqua La Mecque et s’en empara. Dès lors plus rien ne lui résista : il soumit les différentes contrées de l’Arabie, en forçant les vaincus à embrasser sa religion. «  Crois ou meurs », tel était le caractère de son apostolat.  » 

Idem dans ce livre français. La formule a aussi été utilisée dès le 16 octobre 1789 pour dénoncer la Révolution française.

Le Djihad, d’abord un effort sur soi et de la prédication... 

Évidemment, cela n’empêche pas le livre d’histoire déjà mentionné ci-dessus de ne jamais critiquer l’intolérance des musulmans dans la séquence qui leur est consacrée (pp. 213-221), la violence et la force ne seraient employées que lorsque l’islam est menacé... Ce qui est quand même un peu court pour une religion qui s’est surtout répandue à partir des déserts de l’Arabie par la conquête... Pour ce manuel, le djihad était surtout une douce prédication, un effort sur soi... Pourtant, c’est loin d’être un consensus : 
 « Pour justifier le jihad offensif, une règle fut formulée juste après la mort de Mahomet dans des termes suivants : « la lutte (djihad) est obligatoire même s’ils (les infidèles) n’ont pas eux-mêmes commencé. »
D’Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p.  216

 

L’historien Bernard Lewis affirme que « l’écrasante majorité des théologiens classiques, des juristes et des traditionalistes (les spécialistes du hadith) comprend l’obligation du djihad dans le sens militaire»  (The Political Language of Islam, 1988, p. 72). En outre, Lewis soutient qu’à partir de l’époque de Mahomet jusqu’à nos jours, le mot djihad a été utilisé dans un sens essentiellement militaire  (The Crisis of Islam, 2001, chapitre 2).

Il faut comprendre que le djihad est une excellente manière de s’assurer une main d’œuvre nombreuse et corvéable : les captifs servent d’esclaves. Un million d’Européens seront ainsi esclaves des Barbaresques de 1500 à 1800.

Pendant ce temps, au VIIe siècle, la reine de France Bathilde, elle-même ancienne esclave et par la suite canonisée, aurait, selon la tradition, jugulé l’esclavage dans les royaumes francs en interdisant le commerce sur ses terres. Plus tard, Louis X le Hutin, roi de France, publie un édit le 3 juillet 1315 qui affirme que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc ». Officiellement, depuis cette date, « le sol de France affranchit l’esclave qui le touche ».

« L’islam a la réputation d’être tolérant envers les autres religions »

C’est ce qu’affirme tout de go ce manuel d’histoire approuvé par le Monopole de l’Éducation (voir ci-dessous) en citant un passage du Coran et une interprétation. Le manuel demande d’ailleurs quels  passages cités confortent cette idée. À notre sens aucun, à moins d’admettre que vivre comme un dhimmi perpétuel soumis à un tribut permanent et à de nombreuses vexations soit une preuve de « tolérance ».

 

D’Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p.  217


Qu’en pense l’éminent historien Bernard Lewis ?

 « Ce n’est que depuis peu de temps que chrétiens et musulmans déclarent rechercher la tolérance et combattre l’intolérance. Pendant la plus grande partie de leur histoire, ces deux civilisations n’ont pas considéré la tolérance comme une valeur, ni l’intolérance comme un objet de réprobation. Jusqu’à une époque relativement moderne, l’Europe chrétienne ne prisait ni ne pratiquait elle-même la tolérance, et son absence chez les autres ne la scandalisait pas particulièrement. Ce dont elle accusait l’islam, ce n’était pas d’imposer sa doctrine par la force – pratique tenue pour normale et naturelle – mais de répandre des doctrines fausses. De même, du côté musulman, les protestations de tolérance, devenues courantes aujourd’hui dans la bouche des apologistes musulmans et plus encore dans celle des apologistes de l’islam, représentent, elles aussi, un phénomène nouveau et d’origine non islamique. Ce n’est que tout récemment que certains défenseurs de l’Islam ont commencé à soutenir que leur société avait toujours accordé une égalité de statut aux non-musulmans vivant en son sein. Une telle affirmation n’est reprise par aucun des porte-parole de l’islam intégriste, et l’histoire démontre qu’ils ont raison. »
 (Bernard Lewis, Juifs en terre d’Islam, pp. 452-453)

 

Le manuel oublie bien opportunément de souligner le fait que les « non-musulmans » polythéistes ne doivent pas être tolérés, pas de tribut pour eux : c’est « crois ou meurs » si on en croit des sourates du Coran qu’omet le livre approuvé par le MELS.
 « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. »  (Sourate IX,5).
 « Combattez-les sans répit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que le culte soit rendu uniquement à Dieu. » (Sourate II, 193)
 « Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens. » (Sourate V, 51)

 Quant aux hadiths (paroles rapportées de Mohamet), en voici un de Boukhari :

 « L’apôtre d’Allah dit : "J’ai reçu l’ordre de combattre les mécréants jusqu’à ce qu’ils disent: 'Rien ne peut être adoré à l’exception d’Allah'. Et lorsqu’ils l’auront dit, qu’ils prieront nos prières en direction de la Qibla [La Mecque], et qu’ils massacreront les infidèles comme nous le faisons, alors leur sang et leur biens seront sacrés pour nous et nous ne nous mêlerons plus de leurs affaires à l’exception des procédures légales, et ils n’auront à rendre de compte qu’à Allah." » (Boukhari VIII,387) 

Michel Onfray, philosophe athée de gauche, prend moins de pincettes que Bernard Lewis :

 « Près de 250 versets – sur les 6235 du Livre (coran) – justifient et légitiment la guerre sainte, le djihad. Assez pour que se trouvent noyées les deux ou trois phrases qui invitent à la tolérance… [...]  La loi coranique qui interdit de tuer ou de commettre des délits ou des massacres sur son prochain concerne seulement de manière restrictive les membres de la communauté l’oumma. » (Traité d’athéologie, p. 239).
Chronologie de la prédication et de la tolérance


Et puis, pour finir, quelques exemples de massacres, brimades, discriminations  et persécutions par les musulmans (à nouveau aucune mention d’aucun d’entre eux dans le manuel) avec en première colonne l’année de l’évènement  La liste n’est pas exhaustive.

624   Après la victoire de Badr, début de l’élimination des juifs (règne de Mahomet).
626   Massacre des juifs Beni Khazradj et partage des familles et du butin.
626   Expédition contre les juifs Beni Qoraïzha, insultés par Mahomet: « Ô vous, singes et cochons… » (hadith, Tabari, Histoire des prophètes et des rois III 230-2).
626   Massacre des 700 juifs Beni Qoraïzha, liés pendant trois jours, puis égorgés au-dessus d’un fossé, avec les jeunes garçons. Plus de détails ici.
627   Massacre des juifs de Médine; partage des familles et des biens.
628   Victoire de Mahomet sur les juifs lors de la bataille de l’oasis de Khaybar (devenue symbole de la victoire musulmane sur les juifs).
630   Massacre de la tribu juive des Beni Djadsimaa (mort de Mahomet en 632).
634   Départ des chrétiens d’Arabie pour la Syrie.
634   Premier texte chrétien mentionnant Mahomet en l’associant au “sang humain qui coule”
635   Prise de Damas : « le massacre dura toute la nuit jusqu’à l’apparition du jour ». Il resta cependant des chrétiens et ils purent pratiquer leur religion.
637   Description horrifiée de la conquête de la Palestine par le patriarche Sophronios.
638   Expulsion des juifs de Jérusalem.
640   Expulsion des chrétiens du Nadjran (près du Yémen).
640   Autorisation pour les musulmans de briser les croix des processions coptes et autorisation de détruire les églises nouvelles coptes.
643   Massacre des habitants de Césarée de Palestine; 7 000 morts.
651   Massacre des habitants d’Arados à Chypre.
702   Décapitation du patriarche orthodoxe d’Antioche.
704   Persécution des coptes à Alexandrie par la foule et le gouverneur. Les croix des églises coptes doivent disparaître.
705   Aristocratie arménienne brûlée sur des bûchers.
708   Massacres et conversions forcées à Tyane en Asie Mineure
723   60 pèlerins chrétiens d’Amorion crucifiés à Jérusalem
725   Plainte des chrétiens d’Égypte à cause des agressions de leurs femmes et de leurs enfants se rendant à l’église.
749   Début des persécutions en Arménie contre les prêtres.
759   Conversion forcée et dispersion des chrétiens au Liban.
772   Massacre de la noblesse arménienne et géorgienne à Bagrevan (A History of the Georgian People de William Edward David Allen, p. 81).
780   Conversion forcée des chrétiens d’Alep par El Mehdi.
793   Attaque contre Narbonne
793   Destruction totale de la ville d’Eleutheropolis près de Jérusalem
796   Répression de la révolte de convertis de force à Cordoue; exil de 20 000 familles.
796   Décapitation à Merv d’Emr el Amraki fonctionnaire accusé d’incroyance.
797   Décret d’Al Rachid sur la destruction des églises.
797   Al Rachid place les évêques en prison.
797   Siège d’Ankara par Haroun al Rachid.
799   Destruction de Jurjuma, la capitale des Mardaïtes.
800   Début de conversions en Afrique sous menace de mise en esclavage par Al Yakoubi.
801   Mort de la femme soufie Rabia al Adawiyya, deux fois réduite à l’esclavage.
805   Pillage de Chypre.
806   Prise d’Héraclée de Cappadoce.
807   Pillage de Rhodes.
808   Haroun al Rachid élimine une hérésie en Azerbaïdjan: exécution de tous les prisonniers.
809   Prise de Myra par les Arabes et destruction de l’église.
810   Fondation de la ville de Zabid au Yémen comme marché aux esclaves noirs.
829   Révolte des chrétiens coptes en Égypte.
831   Répression des chrétiens coptes en Égypte.
832   Massacre des coptes révoltés du Delta du Nil.
850   Règlement du calife sur les vêtements des infidèles.
851   Début du « martyre des Mozarabes » à Cordoue.
851   Les chefs de la communauté chrétienne de Cordoue sont emprisonnés,
852   Destruction des églises de Cordoue datant d’après la conquête arabe.
903   Raid sur Thessalonique et réduction en esclavage de 20 000 prisonniers.
924   Destruction à Damas du couvent Sainte-Marie.
979   Massacre de zoroastriens à Chiraz.
1004   Juifs et chrétiens doivent porter un turban et une ceinture noirs en Égypte.
1010   Début de massacre de centaines de juifs autour de Cordoue jusqu’en 1013.
1010   Ordre de destruction des églises de Jérusalem par Al Hakim.
1010   Persécution des chrétiens, juifs et sunnites par le calife fatimide Al Hakim.
1014   Sous le calife Al Qadir, la foule musulmane attaque les maisons chrétiennes et détruit plusieurs églises.
1016   Les juifs sont persécutés et chassés de Kairouan.
1032   5 à 6000 juifs tués dans une émeute à Fez et expulsion des survivants.
1065   Décapitation de 65 moines chrétiens du monastère d’Abanoub par Haffas sous Al Moustansir en Égypte.
1066   Au cours du massacre de milliers de juifs de Grenade, assassinat du Nagid de la communauté, successeur de Samuel Ha Nagid.
1073   Début des persécutions contre juifs et chrétiens par les Turcs à Jérusalem.
1077   Massacre de 3000 infidèles à Jérusalem par le chef turkmène Atsiz.
1095   Expulsion des chrétiens arméniens et grecs d’Antioche par Yaghi Siyan.
1098   Le gouverneur fatimide de Jérusalem expulse tous les habitants chrétiens.
1100   Selon une chronique géorgienne, sous l’occupation turque de Tiflis, « chaque jour le sang des chrétiens de la ville était versé »
1117   En Égypte, décret rappelant à l’obéissance des ordonnances concernant la soumission des infidèles juifs et chrétiens sous peine de mort.
1126   Déportation de chrétiens au Maroc par les Almoravides.
1142   Début des persécutions contre les juifs par les Almohades; massacre à Tlemcen, Bougie, Oran (jusqu’en 1147).
1145   Les juifs de Tunis doivent choisir entre la conversion et l’exil.
1147   Prise de Marrakech par les Almohades; persécution des juifs.
1160   Prise de l’Ifriqiya par les Marocains d’Abd el Moumen; juifs et chrétiens doivent choisir entre la mort et la conversion; les juifs sont convertis de force.
1165   Conversion forcée des juifs du Yémen.
1165   Destruction par la foule de l’église de l’Archange Gabriel à Al Foustat.
1184   Destruction d’une église de Saint Gabriel à Assyout par la foule,
1184   Les Almohades imposent des signes distinctifs aux chrétiens et aux juifs en Espagne.
1192   Début de l’élimination des moines bouddhistes indiens par Mohammed de Ghor.
1192   Construction de la Jami Masjid de Delhi avec les ruines de 27 temples hindouistes détruits, selon la dédicace de la mosquée.
1192   Destruction des temples de Sarnath près de Bénarès.
1192   Destruction des temples hindous d’Ajmer par Mohammed de Ghor.
1192   Une immense foule de musulmans détruit les temples d’Ajmer en Inde.
1193   En Inde, le général Mohammed Khiji envahit la région de Bihar et y détruit les monastères bouddhistes; tous les moines sont décapités car idolâtres; les survivants fuient au Tibet et au Népal.
1193   Destruction du plus grand des temples hindous et construction sur ses ruines de la mosquée Qouwwat oul Islam « Puissance de l’Islam ».
1193   Massacre des moines bouddhistes de Bihar en Inde par le conquérant Mohammad Bakhtyar Khilji.
1194   Destruction de l’université de Nalanda (Inde du Nord) par les armées de Mahmoud de Ghor
1195   Victoire d’Alarcos; érection de pyramides de têtes.
1195   Persécution d’Averroes à Marrakech.
1196   Koutoub Din soumet la province de Bayana dans le Rajasthan: « le centre de l’idolâtrie et de la perdition devint le centre de la gloire et de la splendeur ».
1197   Destruction des temples de Lakhanauti sur le Gange par Bakhtiar Kilij.
1197   L’université bouddhiste de Nalanda est détruite par les musulmans.
1197   Le général Aybak attaque le Goudjerate et aurait tué 50 000 personnes.
1197   L’armée du sultan Aybak attaque le Gujarat et tue 50 000 personnes.
1197   Aybak de Ghazni attaque le Goujderate : 50 000 morts et 20 000 esclaves.
1198   Conversion forcée des juifs d’Aden.
1198   Averroes séjourne en Espagne et à Marrakech; il est accusé d’hérésie par l’entourage du calife; ses livres de philosophie sont brûlés et lui même est banni.
v. 1200   Le soufi illuminé El Souhrawardi décapité à Alep.
v. 1200   Destruction de l’université bouddhiste indienne de Vikramaçîla.
v. 1200   Destruction de l’université bouddhiste indienne de Odantapour.
v. 1200   Destruction de l’université bouddhiste indienne de Jagddala.
v. 1200   Le bouddhisme disparaît d’Inde après les persécutions musulmanes.
1207   À Pâques, massacre de 12 000 Arméniens autour de la cathédrale d’Ani (aujourd’hui en Turquie).
1224   Toutes les synagogues de Fès au Maroc sont détruites.
1225   Invasion de la Géorgie par Djelal Edin. Selon les chroniques, début d’une période de 5 années de massacres en Géorgie
1232   Massacre des juifs de Marrakech.
1260   Attaque des chrétiens de Damas et destruction d’églises.
1266   Le caveau des Patriarches d’Hébron est converti en mosquée et interdit aux juifs et aux chrétiens
1268   Émeute à Bagdad contre les chrétiens.
1274   Invasion et destruction par les Mamelouks des trois royaumes chrétiens de Nubie; vente des habitants.
1289   Massacre de religieuses chrétiennes à Tripoli en Palestine par l’armée de Kalavoun.
1291   Conversion forcée des juifs de Tabriz en Perse.
1293   Au Caire, émeute contre les Coptes: massacre et destruction de leurs maisons.
1295   Kazan Khan ordonne la destruction de toutes les églises de Mésopotamie.
1301   Début de la persécution des juifs en Égypte.
1301   Vague de violence anti-chrétienne en Égypte.
1304   Expulsion des chrétiens d’Éphèse
1310   Massacre des chrétiens d’Irbil et destruction de toutes les églises de la ville.
1321   Vague de violence anti-chrétienne en Égypte; campagne de calomnies contre les coptes, qui aboutit à la destruction de 60 églises par la foule.
1334   Conversions forcées des juifs de Bagdad.
1342   Destruction de l’église Saint Ménas du Hamra par la foule en Égypte.
1342   Incendie des églises des puits et des Vierges à Hamra.
1344   Conversion forcée des juifs de Bagdad.
1354   Vague de violence anti-chrétienne en Égypte provoquée par des prédicateurs.
1355   Début des fatwas contre les coptes.
1358   Élimination presque définitive des chrétiens nestoriens d’Asie Centrale par Tamerlan.
1367   Le patriarche maronite Gabriel d’Hajoula est brûlé vif à Tripoli du Liban.
1384   Pillage de la Bosnie par les Ottomans.
1386   Invasion de Tamerlan en Géorgie; destructions d’églises et monastères, conversions forcées, prêtres brûlés; 60 000 personnes déportées.
1387   La population de Khvabi-Khevi (Géorgie) est brûlée dans l’église.
1387   Prise de Van par Tamerlan: massacre de la population.
1389   Campagne d’exécutions de coptes relapses.
1393   Tamerlan attaque la ville assyrienne de Tikrit; tous les habitants chrétiens sont exterminés.
1400   Invasion et pillage de la Géorgie chrétienne par Tamerlan.
1400   Les soldats arméniens défendant Sivas sont enterrés vivants. Tamerlan fait piétiner par des cavaliers un chœur d’enfant chantant des psaumes; il n’aimait pas la musique, disent les chroniques.
1400   Prise d’Alep par Tamerlan; pyramides de têtes.
1400   Élimination du christianisme après les passages de Tamerlan en Afghanistan.
Etc.    

 

Ça fait beaucoup pour les adeptes d’une religion qui ne pratiquerait qu’avec répugnance un djihad physique, sont « tolérants envers les autres religions » et ne recourent à la force que « lorsque l’islam est menacé » comme le prétend ce manuel.

Pourquoi ces oublis ?

Bien sûr, des chrétiens ont pillé, tué et discriminé : ce manuel le rappelle à plusieurs reprises en mentionnant par exemple le massacre[1] et la conversion forcée des Saxons par Charlemagne.

Mais, d’une part, on ne peut dire que Jésus ait brandi l’épée ou prôné le combat qui pourrait entraîner la mort d’autrui contrairement à Mahomet et, d’autre part, le manuel approuvé par le MELS ne se gêne pas pour critiquer les chrétiens (étoile de David comme les nazis, « crois ou meurs », croisades, Charlemagne, etc.), mais on ne trouve pas de critiques des musulmans. En fait, leur religion serait pacifique, « connue pour sa tolérance » et ils représentent « sans aucun doute » la « culture la plus brillante du Moyen Âge ». Rien de moins, pendant mille ans donc.


À suivre 

Nous reviendrons sur ce manuel qui est une source intarissable de clichés et stéréotypes du prêt-à-penser politiquement correct. On comprend pourquoi il a été approuvé par le « politburo » du MELS.

La deuxième partie de cette série : Manuel d’histoire — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne






[1] Le régime nazi construisit le monument de Sachsenhain (« le bosquet saxon »), en mémoire des 4500 païens tués par Charlemagne à Verden, consistant en 4500 pierres levées décrivant une double ellipse dont le grand axe mesure 600 mètres.


Voir aussi

Histoire — « On a trop souvent mythifié el-Andalous »

Les chrétiens et les juifs dans l’Occident musulman

« Un Dieu, trois religions »

Manuel d’histoire agréé par le Monopole de l’Éducation du Québec : pas moins de cinquante erreurs !


Les manuels scolaires québécois d’histoire... (Attaque en règle par Christian Rioux et Magali Favre)

Histoire — Le Moyen Âge, une imposture

Cours d’histoire : « Qui croit en Dieu ? »

La Grande Noirceur, revue et corrigée

Plan de lutte contre l’hétérosexisme à l’école secondaire (en histoire, les élèves apprendront comment ont évolué les lois sur l’homosexualité depuis l’antiquité)

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