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Quand l'hebdomadaire Dimanche se fourvoie

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"Dimanche" de cette semaine (n°17 du 26 avril) publie une pleine page (4) consacrée à une interview de Jacques Brotchi.
 
Jacques Brotchi, médecin et homme politique (sénateur MR), est connu pour son engagement en faveur de la libéralisation de l'euthanasie et son implication dans les textes de lois relatifs à cette pratique. Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé "Dis, c'est quoi l'euthanasie?".
 
Alors que la Belgique baigne dans une atmosphère ultralibérale qui l'a conduite à avoir des législations parmi les plus permissives du monde en matière d'éthique, notamment en ce qui concerne l'euthanasie et l'avortement, on peut se demander s'il est vraiment judicieux de la part d'un hebdomadaire catholique accrédité par l'autorité ecclésiastique d'offrir une tribune de cette dimension à un apôtre "du droit de mourir dans la dignité". Comme si l'opinion publique belge n'était déjà pas assez formatée par des médias largement acquis à ces pratiques en opposition radicale avec les positions éthiques de l'Eglise catholique...
 
Les tenants de la libre-pensée et de l'action laïque doivent être éberlués de voir le rare petit organe de presse catholique qui subsiste encore offrir ses colonnes à un éminent promoteur du droit à l'euthanasie, pour s'y présenter tout à son avantage, sous le titre "Les convictions d'un grand médecin", "sommité mondiale" et "très grand médecin portant bien haut dans le monde la médecine de notre pays"... Quelle aubaine !
 
Dans le climat actuel où les repères sont devenus tellement flous et incertains, on peut douter que le brave catholique abonné à Dimanche soit à même de faire la part des choses et puisse discerner, par exemple, qu'il est scandaleux de ne réserver la clause de conscience qu'aux médecins en la refusant aux institutions catholiques, notamment aux maisons de repos qui restent encore fidèles à l'injonction fondamentale : "Tu ne tueras point".
 
Imprégnés par les arguments en faveur de l'euthanasie par les médias dominants, le brave paroissien n'a nul besoin de les retrouver encore dans une publication quasi-officielle de son Eglise, auréolés par le prestige d'une sommité scientifique et politique.
 
L'ouverture et le dialogue ont leurs limites, surtout quand il s'agit d'enjeux aussi fondamentaux que le respect de la vie humaine. Et surtout lorsque l'ouverture et le dialogue ne trouvent pas de réciprocité de l'autre partie.

Commentaires

  • Merci Belgicatho de remettre l'église au milieu du village!


    On est de plus en plus en droit de penser que "le rare petit organe de presse catholique qui subsiste encore", ajoutons RCF Belgique et -osons le dire- l'Eglise de Belgique elle-même, ne se contentent pas de jouer au "petit jeu mondain de l'ouverture et du dialogue" comme vous dites, mais qu'ils sont devenus, de leur plein gré, des organes de la libre-pensée et de l'action laïque et leur servent de tribunes!

    Il y a belle lurette que l'on constate des causes communes, de la sympathie, de la connivence entre ces deux mondes que tout devrait opposer: tel prof de l'ULB est copain avec tel prêtre et professeur de l’UCL, des catholiques prétendent être en même temps francs-maçons, s'en vantent et prêchent cette bonne parole d'un genre nouveau avec la complicité de religieux tout aussi 'aware' (https://www.dominicains.be/fr/bruxelles/forum-renaissance/63081-etre-catholique).
    Comment est-ce possible sinon parce que le catholicisme en Belgique s’est laissé lentement gagner à la pensée laïque « tellement plus progressiste », plus « inouïe », plus « en phase avec notre époque ». Hé oui, l’Eglise catholique belge a honte de l’Eglise catholique, de son histoire, de sa doctrine, de ses pratiques. Mais de la modestie et du profil bas fièrement revendiqués comme seules postures «authentiquement chrétiennes» elle est passée petit à petit à la la soumission.

    Les frontières sont devenues tellement floues entre le catholicisme à la belge et la laïcité, que seuls de (rares) coups de gueules ou cavaliers seuls permettent encore de percevoir la différence.
    Oh mon Dieu (mon dieu?) ne soyons pas ultras, faisons preuve de tolérance, cultivons le vivre-ensemble, regardons ce qui nous relie, pas ce qui nous oppose… Tant et si bien qu’on en perd sa personnalité propre et qu’on devient la voix de son maître. Dans ce contrat l’Eglise belge est perdante: qu’un catholique essaye de faire entendre sa voix dans "Espaces de libertés", la feuille de chou de l'Action laïque" (organe quasi officiel de la franc-maçonnerie)... Bonne chance!

    Des rumeurs circulent sur l'appartenance de certains évêques à la franc-maçonnerie. Il n’y a aucune preuve, mais il y a de plus en plus d’indices.

    Elus de Dieu, élus des urnes, medias, même combat! Contre la Vie, contre l’Auteur de la Vie.

    Décidément la Belgique est bel et bien Thanatosland...

  • Merci, il est réconfortant de lire votre commentaire. Je me sens si seule parfois au sein de l'église belge et j'aimerais tant rencontrer des cathos lucides et non-déviants...

  • Ce reportage m a aussi choqué et j’ai fait part à cathobel de ma profonde déception. J espère voir une réaction de la rédaction et un mot d excuses du journaliste pour avoir découragé de nombreux lecteurs à maintenir leur abonnement

  • Il y a longtemps que l'on sait que l'Eglise en général et l'Eglise belge en particulier sont en état de mort cérébrale. Il ne subsiste plus que des individualités dignes d'être écoutées, mais elles sont combattues et ostracisées par les opportunistes, les ambitieux et l'immense foule des suiveurs ignorants. En ces temps pénibles, on ne peut que se réfugier dans la surdité volontaire. On est alors sûr d'échapper aux âneries proférées sans vergogne par les clercs de tout niveau qui s'imaginent que l'Eglise a attendu 20 siècles leurs "lumières". Nos adversaires doivent se tordre.de rire face à une telle bêtise et je les comprends.

  • - Il ne convient pas qu'un média catholique offre une tribune (immense ici) à un docteur et politicien pro-euthanasie et dit-on pro-avortement.
    - L'euthanasie et l'avortement, c'est tuer une personne, Cet article jette la confusion en mettant ce principe en doute.
    - La dignité de l'homme ne diminue pas avec la maladie, la souffrance et le handicap.
    - Le droit naturel et la loi naturelle (en l’occurrence l'interdit de tuer, en particulier les êtres les plus faibles) est au-dessus du droit positif (lois créées par les parlements). Cela est universel et principe de civilisation. Si bien que même un état moderne et démocratique doit poser des bornes qui garantissent la protection absolue de la vie humaine finissante (ou commençante). Cela non plus n'apparaît pas à travers les dires de ce monsieur, que du contraire.

  • Je suis supporteur de l'article de belgicatho.

  • D'accord avec cette protestation unanime envers cette Eglise de "tolérance" que les catholiques du monde veulent nous imposer. Heureux sommes-nous de trouver encore des noyaux de résistance à cette mentalité laïciste de notre Eglise , cause de la déchristianisation galopante de notre société jadis chrétienne et missionnaire.. Sous prétexte de cette fameuse interprétation :: "qui sommes-nous our juger ?",, l'esprit du monde a beau jeu d'infiltrer l'Eglise et de lui faire accepter n'importe quoi : avortement, euthanasie, mariage homosexuel etc.

    L'argument-massue qu'on infligera aux" résistants", , c'est de ne pas être de leur temps, ou d'être des intégristes,, des gens d'extrême droite, des intolérants.... Pauvre Eglise de Belgique si satisfaite de sa "tolérance" style mai '68 ! Désertée par les jeunes, elle finira par disparaître dans l' 'anonymat, faute de vocations.. Epouser la civilisation de la mort, c'est mourir avec elle.

    Soyons des artisans de cette "civilisation de l'amour "
    dont rêvait avec raison le Saint Pape Jean-Paul II .
    G.E.
    Heureusement, nous croyons dans la Parole du Christ: " J'ai vaincu le monde !" et espérons que les petites communautés traditionnelles continueront à essaimer et fleurir dans les nouvelles générations !

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