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Pandémie : la FAFCE n'est pas restée les bras croisés

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Bruxelles, le 16 juillet 2020
 
Alors que la pandémie s’éloigne peu à peu, il est maintenant temps de réfléchir à ces derniers mois de crise et de confinement. Cette période a vu un arrêt brutal du monde tel que nous le connaissions. Pourtant, c’est bien dans l’adversité que s’éprouve la solidité d'une société : la famille n'a jamais été aussi visible, et son absence encore plus. L'économie et le travail ont fait place au véritable cœur de nos communautés : la famille.

Durant cette période, nous avons poursuivi notre travail de promotion de la famille, qui a été en première ligne face à la pandémie, tant auprès des instances de l'Union européenne que du Conseil de l'Europe.

La FAFCE a rappelé à plusieurs reprises l'importance de la famille en tant que roc face à l'adversité. Le confinement a eu son lot de difficultés, mais a également été une occasion pour redécouvrir nos relations et notre rôle de "missionnaires" de la Bonne Nouvelle. Nos associations familiales membres sont restées mobilisées pour soutenir les familles en ces temps difficiles, et ont fait preuve d'une remarquable unité lorsqu'elles ont appelé les décideurs politiques à plus de solidarité en Europe. La FAFCE a également rappelé aux États membres la nécessité de soutenir efficacement les familles durant la pandémie, notamment en facilitant l'accès aux liquidités par le crédit et en allégeant les dépenses des familles via le "Next Generation EU" (le fonds de relance de l'UE après la crise de Covid-19) : si un tel plan de relance doit être lancé, il ne peut négliger les familles européennes, il s’agit de la juste reconnaissance de leur rôle pendant la crise.

De manière particulière, nous avons attiré l’attention sur la nécessité de protéger nos membres les plus vulnérables, dont les personnes âgées. Bien qu'elles fassent partie intégrante de la famille, elles ont souvent été mises de côté dans la gestion de la crise. En ces temps de post-pandémie, les personnes âgées doivent être prises en charge avec une attention toute particulière au sein de la famille, afin de prévenir des situations de solitude ou de maltraitance. Cependant, les personnes âgées ne sont pas seulement des personnes vulnérables dont s’occuper, mais également et surtout des membres actifs de nos communautés, qui aident souvent les parents à s'occuper de leurs enfants. Dans cette perspective, la FAFCE coopère actuellement avec la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE) dans le cadre d'un groupe de travail chargé d'élaborer un document de réflexion sur la prise en charge des personnes âgées et sur leur rôle dans la solidarité intergénérationnelle.

Dans un contexte de fermeture des écoles et de scolarisation en ligne, l'accès des enfants à l'éducation représente également une réelle préoccupation. La FAFCE a cosigné le 16 juin avec 40 organisations européennes et internationales le Manifeste "L'Europe ne doit pas oublier l'éducation indépendante et le pluralisme éducatif". Nous rappelons que de nombreuses écoles publiques non étatiques ont considérablement souffert de la pandémie et ont souvent manqué de ressources matérielles pour assurer la continuité de l'éducation. Toutes les écoles fournissent un service public à la société et elles ne devraient pas être traitées différemment. En outre, les écoles non publiques permettent de réaliser des économies importantes pour les finances publiques : les soutenir signifie soutenir les parents, et investir dans l'avenir.

Sur le long terme, nous suivons de près la question des défis démographiques avec la nouvelle mandature de la Commission européenne et du Parlement européen depuis l'automne et avec la Présidence croate du Conseil de l'UE depuis janvier, qui avait fait des défis démographiques l'une de ses principales priorités. J'ai rencontré le 25 février la Vice-Présidente de la Commission européenne pour la démocratie et la démographie, Dubravka Šuica, dont le cabinet vient de publier un Rapport sur les conséquences de l’évolution démographique (17 juin 2020). Au Parlement européen, nous avons salué en janvier la création d'un Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes. Dans le même temps, la perspective de la FAFCE a trouvé un écho dans deux rapports sur la démographie rédigés respectivement par le Comité économique et social européen et par le Comité des Régions, qui soulignent l'importance de considérer les dépenses familiales comme un investissement, qu’"avoir un enfant ne devrait pas être une cause de pauvreté" et qu’il est nécessaire à long terme d'offrir aux jeunes couples désireux de fonder une famille un environnement accueillant et des politiques favorables à la famille. Pour réfléchir à tous ces progrès au sein de l'Union européenne, la FAFCE a organisé le 25 juin 2020 un webinaire sur "Les défis démographiques et le développement durable" et a invité des représentants de la Commission européenne et de la Présidence croate, ainsi que des eurodéputés. Ce webinaire a souligné l'importance des outils de relance actuellement en cours d’élaboration, qui doivent directement bénéficier aux familles. Comme je l'ai déclaré lors du webinaire, "nous devons construire un nouveau paradigme pour mettre la famille au centre des politiques publiques de long terme en Europe". Les familles ont besoin d'actions concrètes pour répondre à leurs besoins face aux conséquences de la pandémie et aux changements démographiques.

Le même mois, la FAFCE a pris une position ferme concernant la gestation pour autrui (GPA), suite à un scandale en Ukraine où une vidéo a montré 46 bébés, nés de mères porteuses, attendant que les étrangers ayant signé un contrat pour leur achat soient autorisés à entrer dans le pays. La FAFCE a réitéré son appel aux décideurs politiques européens de prendre les mesures nécessaires pour interdire la pratique de la GPA au niveau international. Nous avons travaillé tant au sein du Parlement européen que du Conseil de l'Europe pour sensibiliser à cette réalité inquiétante et aux violations frappantes des droits de l'homme que constitue la pratique de la GPA.

Enfin, nous restons engagés pour soutenir la liberté des mères à avoir accès au marché du travail et pour permettre aux couples d'organiser leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée selon leurs propres termes. Notre Responsable de projets, Bénédicte Colin, est intervenue à ce sujet lors de la dernière session plénière de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe (22-23 juin 2020), rappelant qu'une véritable "'émancipation' des femmes suppose de leur donner la liberté mentale et culturelle de décider selon leurs propres termes de leur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle". Au Parlement européen, la FAFCE a rappelé les écarts de salaire et de retraite engendrés par la maternité, et la nécessité de reconnaître le travail non rémunéré comme un travail librement offert par les parents à la société.

Enfin, j'aimerais partager avec vous une nouvelle importante : le 20 juin, j'ai eu la chance de rencontrer - avec ma famille - le pape François. J'ai saisi cette opportunité pour souligner le rôle des associations familiales dans ce moment historique. J'ai rappelé que nos associations ont une grande responsabilité dans la nouvelle évangélisation, en ce que nous pouvons jouer ce rôle clé de lien entre l'Église et les familles. Les associations familiales sont cruciales parce qu'elles constituent des réseaux de familles, et elles doivent prendre cette responsabilité de comprendre les familles et d’être un "village" pour elles. Après cet échange, qui a eu lieu trois ans après l'audience avec le Pape à l'occasion du 20ème anniversaire de la FAFCE, nous nous sommes sentis encouragés pour continuer notre travail en faveur de la reconnaissance de la famille comme une ressource au service de la société toute entière.

Merci beaucoup pour votre soutien. Vous avez été nombreux à lire avec attention nos communiqués de presse, à suivre nos activités en exprimant votre soutien chaleureux, à nous soutenir financièrement (ce qui reste encore crucial puisque nous souhaiterions continuer dans la même direction, avec au moins deux personnes travaillant en permanence dans notre bureau à Bruxelles). Mais avant tout, vous avez été nombreux à prier pour notre mission particulière.

Merci à vous,

Vincenzo Bassi
Président de la FAFCE
 
La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 27 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.

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