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Saluer l'intrépidité de nos évêques

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Vous avez trouvé vos évêques timides et timorés dans la défense de leurs ouailles privées de célébrations eucharistiques et de vie sacramentelle ? Peut-être espériez-vous les voir intervenir avec détermination auprès des autorités politiques afin que soient reconnus les droits des citoyens croyants ? Vous avez été déçus par leur attitude soumise et résignée à l'égard des mesures sanitaires même les plus absurdes comme celle de cette stupide jauge des 15 personnes ? Mais vous avez tout faux ! N’aviez-vous pas compris qu’ils devaient réserver leur réactivité et leur pugnacité pour d’autres causes ? Qu’il y avait un autre combat à mener, prioritaire celui-là : combattre l’infâme Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dénoncer la doctrine constante de l’Eglise en matière d’union matrimoniale, remplacer nos vieilles bannières par le drapeau arc-en-ciel de la cause homosexuelle. Et cet héroïsme épiscopal « que l’histoire retiendra » a été salué par l’ensemble du monde médiatique qui n’en espérait pas tant. Perspicace et enthousiaste, le nouveau rédacteur en chef de cathobel (la pravda de l'Eglise francophone de Belgique) consacre à l’évènement une vraie page d'anthologie intitulée "Quand ils sortirent de l'ombre..." :

"Certains avaient été durs avec eux. Les accusant d’être en retrait, prudents. Pire: absents. On avait reproché leur silence, leur manque d’audace, leur conformisme. On les avait soupçonnés d’avoir peur – en vrac: de faire des vagues, de perdre les financements publics ou de s’attirer les foudres du CD&V. On avait donc regretté que les évêques belges ne s’opposent pas plus fermement aux restrictions relatives à l’exercice du culte. On avait prétendu que Jésus aurait fait autrement. Sans doute. Mais bon…"

et, roulez tambours, sonnez trompettes :

"L’histoire retiendra que le 17 mars, ils sortirent de l’ombre. L’évêque d’Anvers surtout. L’évêque de Liège aussi. Ainsi que leurs collègues, flamands et francophones. On les vit dans la grande presse et aux journaux télévisés. Avec des paroles fortes. Et un puissant impact sur l’opinion publique."

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"Ils furent largement salués. Notamment par les personnes homosexuelles qui croient en Dieu et cherchent à trouver leur place dans l’Eglise. Mais aussi par d’innombrables (!) chrétiens, heureux de voir leur hiérarchie offrir un message d’ouverture. Ainsi que par de nombreux éditorialistes et autres membres de la société civile."

Mais il y a toujours des esprits chagrins :

"Mais pas par tous. Et les moins nombreux ne furent sans doute pas les moins bruyants. Car ceux-là même qui, quelques semaines plus tôt, ne manquaient pas de regretter l’invisibilité des évêques sur la place publique condamnèrent soudainement la visibilité des évêques sur la place publique. Ils déplorèrent que ces prélats parussent plus prompts à s’éloigner de Rome qu’à s’opposer aux autorités civiles. (effectivement!) Leur reprochèrent de semer la confusion et la désunion. (…)"

Amusant, non ?

Commentaires

  • Après les propos hallucinants de Mr l’évêque d’Anvers, coutumier du fait et porte-voix du lobby gay du nord du pays (malgré lui sans doute je l’espère), le soutien affiché en chœur de l’épiscopat belge pour leur confrère pose au catholique un véritable problème de conscience car ce qui est pour lui l’essentiel c’est à dire la messe se trouve être relégué à l’arrière plan en fonction du contexte sanitaire tandis que se trouve consacré dans leur esprit le droit de gens de vivre en totale contradiction avec la foi de leur baptême. Pire encore: il leur est même permis de participer à la liturgie, de sorte que l’affichage public de leur vie privée vienne scandaliser tous ceux qui veulent devenir chrétien et renforcer dans l’esprit des gens l’idée qu’il« il n’y a que les cons et les curés qui croient ». Le cynisme de l’éditorial du fraîchement nommé rédacteur en chef de cathobel vient couronner le tout: le beau c’est le laid, la foi, une choses purement abstraite, sentimentale et l’Eglise, la plus grand institution belge de soins psychologique et de philanthropie. Pardon mais il me semble n’avoir pas appris cela au catéchisme. Il me semble avoir appris que l’Eglise était la porte de salut du genre humain vers le Christ, le Chemin, la Vérité et la Vie et la messe, le renouvellement non sanglant du Sacrifice de notre Seigneur Jesus Christ sur La Croix, le cœur même de la vie de l’Eglise. Alors oui, il y a de quoi se poser des questions. C’est oublier également que des gens sont morts pour défendre la messe et au nom de leur foi. C’est une injure de plus à leur mémoire.

  • Personne n’a « condamné soudainement la visibilité des évêques sur la place publique ». On préfère simplement que, lorsqu’ils apparaissent, ce ne soit pas pour mettre une claque à leur grand-mère (selon la formule qu’ils doivent connaître, puisque venant de Marx).
    Quant à l’impact, vingt ans après la légalisation du mariage entre personnes du même sexe, de la prise de position de ces carabiniers d’Offenbach, on n’est pas obligé, sans vouloir vexer personne, de partager l’emballement de Cathobel.
    Ils ont été salués par des éditorialistes, c’est possible. Mais on ne voit pas vraiment le rapport avec la béatitude « heureux lorsqu’on dira du mal de vous à cause de moi ».
    Pour Cathobel, ceux qui estiment plus justifié de revendiquer la liberté du culte que de contester la doctrine bimillénaire de l’Eglise sont les moins nombreux. Il faut avoir la mémoire très défaillante pour oublier qu’ils ont réuni plus de dix mille signatures en quelques jours, et cela sans la complicité des éditorialistes bien-pensants.
    Dans une partie de l’article de Cathobel non reproduite ci-dessus, il est indiqué que « même dans l’Eglise, la vérité d’hier peut ne pas être celle du lendemain ». Où s’arrêteront alors les tenants de la foi évolutive ? Confieront-ils l’étude de la Résurrection à un comité d’experts ?

  • Merci pour ce commentaire lucide et du coup, plein d'espérance.

  • Excellent commentaire que je partage entièrement.

  • Merci aussi pour ces réactions à mon commentaire.
    Il n'y a effectivement aucune raison de désespérer. Nous vivons certes des temps assez particuliers. Mais est-ce la première fois ? Déjà en son commencement, le christianisme n'avait pas de perspectives très brillantes. Trois siècles plus tard, c'était la religion de l'Empire !
    Quant aux têtes mitrées qui nous causent quelque agacement, elles ont par exemple eu pour devancier, il y a 600 ans à Beauvais, un collègue pas trop mal nommé auquel l'histoire n'a pas vraiment donné raison. Alors, patience, prière et confiance.

  • Triste de constater le peu d’énergie à défendre l’Eucharistie, socle de leur mission sacerdotale en cette si triste période de confinement pour les fidèles et leur défoulement dans la défense de comportements contre nature et condamnés par l’Eglise!

  • Prétendre que nos êvêques seraient mauvais, parce qu'ils n'attaquent pas les mesures "anti-coronariennnes" de 15 personnes par messe dans une église, tandis que cette réserve n'existe pas pour p.ex. la conférence de presse de +200 personnes suite à une course cycliste, tenue dans l'église de Wevelgem,me semble exagéré.

    Mais prétendre que nos évêques ont bien défendu leurs ouailles face à cette discrimination venant d'un gouvernement largement infiltré par un paganisme franc maçon et autre, serait contraire à la vérité.

    Et je passe pudiquement sur leur défense tapageuse dans la presse d'une bénédiction "sacramentelle" des mariages civils entre des personnes du même sexe.

    C'est bien pour ces raisons que j'ose comparer l'Église de Belgique à celle de Laodicée, telle décrite dans le chapitre 3 de l'Apocalypse de st Jean..

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